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Bibliothèque virtuelle des instituteurs
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A partir du Catalogue des bibliothèques des écoles normales datant de 1887 souhaité par Jules Ferry et essayant de proposer les ouvrages de référence que chaque école normale d'instituteurs devait avoir, nous avons reconstitué une partie de cette bibliothèque idéale pour la formation des instituteurs
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Title
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Manuel de gymnastique théorique et pédagogique : comprenant la gymnastique sans appareils et avec appareils, les exercices militaires, la natation, le bâton, la boxe, l'escrime à l'épée, etc.
Subject
The topic of the resource
Education physique
Anatomie humaine
Manuels d'enseignement
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An account of the resource
1 vol. au format PDF (284 p.), 18 cm. Comporte 167 gravures et 2 planches chromolithographiées
Creator
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Le Guénec, Pierre-Marie
Publisher
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Imprimerie et Librairie classiques Maison Jules Delalain et Fils, Delalain Frères, successeurs
Date
A point or period of time associated with an event in the lifecycle of the resource
1886
Date Available
Date (often a range) that the resource became or will become available.
2013-01-17
Rights
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Domaine public
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Format
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Language
A language of the resource
Français
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The nature or genre of the resource
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Identifier
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MAG D 70 244
Provenance
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Ecole normale de Douai
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Leçons élémentaires d'hygiène^ rédigées conformément au programme officiel prescrit pour cet enseignement dans les lycées et les écoles normales primaires, par M. H. George, docteur-médecin, docteur ès sciences naturelles, maître de conférences d'hygiène à l'Institut agronomique, professeur d histoire naturelle à l'école municipale Lavoisier à Paris, officier de l'instruction publique :6e édition,revue et augmentée; 1 vol. in-12, br. 2 f.— caW.2f.20c. Histoire abrégée de la Langue et de la Littérature françaises, depuis les origines jusqu'à nos jours, à l'usage des Classes supérieures des lycées et ties collèges, des cours de l'enseignement secondaire spécial, des cours de l'enseignement secondaire des jeunes filles, des écoles normales primaires, etc., par M, Aug. Noël, professeur du lycée de Versailles : 7e édition, revue et modifiée conformément au nouveau programme de 1885 ; 1 fort vol. in-12, br. 3 f. 50 c. Cours d'Histoire de France, à l'usage des aspirants et aspirantes au certificat d'études et aux brevets de capacité de l'enseignement primaire et répondant à la première année du Cours d'Histoire dans les écoles normales primaires, par M. A. Choublier, professeur d'histoire au lycée Condorcet : 8e édition, continuée jusqu'à nos jours; 1 fort vol. in-12, cart. 4 f. Cours de Géographie générale, physique et politique, développée surtout au point de vue physique, et comprenant, après un résumé de notions générales, la description détaillée de VEurope, de l'Asie, de l'Afrique, de VOcéanie et de YAméi'ique, par M. Ga'-quet, professeur à la faculté des lettres de ClerinontFerrand : 2e édition, revue et augmentée; 1 fort vol. in-12, cart. 5 f. Géographie de la France et de ses Colonies, physique, historique, politique, administrative et économique, rédigée conformément aux programmes officiels, par M. L. Sanis, professeur spécial de géographie des collèges de Paris : 6e édition, revue et augmentée spécialement dans la partie administrative ; 1 vol. in-12, cart. 2 f. 50 c. Eléments d'Arithmétique, répondant aux programmes des écoles normales primaires, des brevets de capacité de l'enseignement primaire et des cours de renseignement secondaire classique et spécial, accompagnés de nombreux problèmes donnés dans les examens, par M. J. B. V. lieynaud, professeur du lycée et de l'école normale primaire de Toulouse; 1 vol. in-12, cart. 3 f. Éléments d'Algèbre, rédigés conformément aux programmes officiels prescrits pour l'enseignement secondaire classique, l'enseignement secondaiie spécial et l'enseignement primaire supérieur, par M. J. B. V, Reynaud; in-12, arec nombreux exercices et problèmes, et gravures dans le texte, cart. 3 f. 50 c. Cours de Physique et de Chimie, rédigé conformément aux programmes du 3 août 1881 prescrits pour l'enseignement des sciences physiques dans les écoles normales primaires d'instituteurs et d'institutrices, par M. Emile Boitant, ancien élève de l'Ecole normale supérieure, agrégé des sciences physiques, professeur au lycée Charlemagne; 5 volumes in-12, avec nombreuses figures dans le texte. Chaque volume se vend séparément. Cours de Physique et de Chimie. Première Année des écoles normales d'instituteurs: 2° édition; in-12, avec 165 gravures dans le texte, cart. 2 f. 50 c. Cours de Physique et de Chimie. Beuxième Année des écoles normales d'instituteurs: 2° édition; 1 fort vol. in-12, avec 285 gravures dans le texte et une planche chromolithographique, cart. 4 f. Cours de Physique et de Chimie. Troisième Année des écoles normales d'institue édition ; 1 fort vol. in-12, avec 254 gravures dans le texte, cart. 4 f. teuî's: 2 Cours de Physique et de Chimie. Beuxième Année des écoles normales d'institutrices : 2e édition; 1 vol. in-12, avec 190 gravures dans le texte, cart. 3 f. Cours de Physique et de Chimie. Troisième Année des écoles normales d'institutrices: 1 fort vol. in-12, avec 317 gravures dans le texte. cart. 4 f.
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comprenant la Gymnastique sans appareils et avec appareils, les Exercices militaires, la Natation, le Bâton, la Boxe, l'Escrime à l'épée, etc.
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Par P. LE GUENEC
PROFESSEUR DE GYMNASTIQUE A L'ÉCOLE NORMALE D'INSTITUTEURS DE LA SEiyè, ET A L ECOLE MUNICIPALE JE AN-BAPTISTE SAV SOUS-INSPECTEUR DE GYMNASTIQUE DE LA VILLE DE PA: OFFICIER D'ACADÉMIE. ô*r\
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MAISON JULES'DELALAIN
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DELALAIN FRÈRES, Suc
56, RUE DES ÉCOLES.
�OUVRAGE DU MÊME AUTEUR.
Livret pour la Gymnastique, le Tir, les Exercices militaires, etc.; in-18, brochure avec couverture-forte,
30 c.
Toute contrefaçon sera poursuivie conformément aux lois; tous les exemplaires sont revêtus de notre griffe.
�NOTICE HISTORIQUE.
Lorsque, dernier venu de tous les êtres animés, l'homme fit son apparition sur ce globe, dont sa supériorité intellectuelle devait lui assurer la conquête, il se trouva, lui, le futur maître de l'Univers, bien humble et bien chétif, au milieu des pachydermes gigantesques et des redoutables carnassiers qui l'y avaient précédé. Jeté ainsi, faible et nu, sans le moindre abri et presque sans défenses naturelles, en face de terribles adversaires, l'homme primitif eut pour premier souci, pour premier soin, de développer en lui l'agilité, l'adresse et la force, afin de garantir sa sécurité, menacée à tous les instants du jour et de la nuit. La nourriture quotidienne achetée au prix des plus rudes efforts, les nuits troublées par des alertes continuelles, les combats corps à corps contre les fauves acharnés à sa poursuite, telle dut être la vie précaire et hasardeuse de l'humanité naissante. L'homme comprit que, pour ne point rester à la merci des innombrables ennemis qui l'entouraient, il devait s'attacher à perfectionner toutes ses facultés physiques. Ses principales, ses seules occupations furent, tout d'abord, la chasse, la pêche, pour assurer sa nourriture, surtout la guerre avec les animaux pour la défendre ainsi que sa propre vie, et tous ses efforts tendirent à se rendre habile dans les différents exercices que nécessitaient et le but qu'il poursuivait et la lutte qu'il avait à soutenir. Le saut et la course, le maniement de la lourde massue, sous forme d'un fragment de tronc d'arbre, et, plus tard, le jet de la lance et le tir de l'arc s'imposèrent naturellement à nos ancêtres. Dès ce moment, la science de la Gymnastique avait sa raison d'être. Née avec le genre humain, la Gymnastique donna satisfaction à un des besoins les plus impérieux de l'homme, et elle ne disparaîtra qu'avec lui. Chez l'homme, le seul être essentiellement perfectible, les facultés physiques se développent et se perfectionnent
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NOTICE HISTORIQUE.
aussi bien que les facultés morales. Mais, si l'éducation de ces dernières peut se faire à toutes les périodes de la vie, les premières ne peuvent être efficacement exercées que pendant une certaine période et jusqu'à un certain âge : « Mon enfant, disait une mère, n'a que quelques années pour grandir et se développer; pour s'instruire, il a toute sa vie. » Cependant c'est par l'éducation des facultés physiques qu'il faut commencer : car, dans l'enfant, elles se développent avant les facultés intellectuelles, et l'homme est ainsi fait qu'il éprouve le besoin d'aiguiser ses sens et d'exercer sa force musculaire avant de songer à orner et à perfectionner son esprit. Cette loi, qui est vraie pour l'individu, est aussi vraie pour les sociétés et pour les peuples. On peut s'en convaincre en jetant un coup d'ceil sur ces peuplades sauvages dont les mœurs nous retracent un tableau triste, mais trop fidèle sans doute, de ce qu'a été la première enfance de notre orgueilleuse civilisation. Que de tribus primitives visitées par nos explorateurs, chez lesquelles, à côté d'un abrutissement intellectuel à peu près complet, on remarque un développement des facultés physiques sinon supérieur, du moins égal à celui des nations civilisées. Tout ce qui touche aux choses de l'esprit est, chez elles, complètement inconnu. L'idée la plus rudimentaire d'une science ou d'une littérature quelconque n'a jamais traversé leur cerveau, tandis que les exercices du corps, même les plus difficiles, leur sont très familiers, et que la course, le saut, la natation, le maniement de la lance, le tir de l'arc, toute la Gymnastique, en un mot, est arrivée chez elles à un tel point de perfectionnement, qu'elles n'ont, sous ce rapport, presque rien à nous envier. Partout, même chez les indigènes de la NouvelleZélande, et les naturels de la Terre-de-Feu, les plus primitifs du monde entier, on retrouve au plus haut degré ce goût, cette passion pour tout ce qui touche aux exercices du corps. Au Gabon, les Pàhouins entremêlent leurs danses et leurs fêtes religieuses de tournois et de combats simulés,
�NOTICE HISTORIQUE.
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dans lesquels tous les hommes valides de la tribu, revêtus de leur costume de guerriers, viennent tour à tour mesurer leur force et leur adresse avec une ardeur qui s'approche de la frénésie. En Patagonie, les Puelches ont, bien longtemps avant nous, inventé un jeu de boules qui a quelques rapports avec le crochet, et auquel ils se livrent avec tant d'acharnement, que leurs parties se terminent bien rarement sans dégénérer en combats meurtriers. En Sibérie, les plus chers amusements des Tchoutches sont les luttes corps à corps, les courses à pied et les sauts périlleux. Chez quelques-uns de ces peuples, cependant, le cadre des exercices du corps s'est un peu élargi. La sauvage brutalité a été tempérée par quelques éléments de distraction, qui sont venus peu à peu s'y ajouter, tels que la danse et les tournois à armes courtoises, accompagnés par le bruit du tambourin et par les chants plus ou moins heureusement rythmés des femmes et des jeunes filles. C'est ainsi que la Gymnastique a, de tous temps, occupé la plus large place dans la vie des peuples primitifs; mais on peut dire que, chez le plus grand nombre d'entre eux, aucun principe rationnel ne présidait à son développement. Pour trouver les premiers indices d'une méthode quelconque appliquée à l'art de la Gymnastique, il faut chercher dans les Livres sacrés de l'Orient et remonter jusqu'aux époques les plus lointaines de l'histoire des Chinois. D'après la tradition la plus répandue, l'empereur YuKang-Chi fut le premier qui imposa à son peuple l'exercice militaire, l'escrime et la danse, et qui donna à la Gymnastique un si grand essor parmi ses sujets, qu'elle ne tarda pas à faire partie des institutions mêmes de l'Empire. Les Chinois peuvent donc être regardés comme les premiers propagateurs de la véritable Gymnastique, et c'est aussi dans l'histoire de leur littérature que l'on rencontre le plus ancien de tous les ouvrages traitant de cette matière : le Cong-Fou, qui a dû être publié environ
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NOTICE HISTORIQUE.
deux mille sept cents ans avant l'ère chrétienne, et qui, considérant le corps humain comme composé de quatre parties bien distinctes, la tête, les bras, le tronc et les jambes, douées de mouvements spéciaux et propres à chacune d'elles, établit deux grands principes sur lesquels il base tout le système de la Gymnastique : la POSTURE DU CORPS et la MANIÈRE DE RESPIRER. La Gymnastique cessait, dès cet instant, d'être une série de mouvements arbitraires, exécutés sans ordre et laissés à la fantaisie de chacun, pour devenir une véritable science, avec ses règles, sa méthode et ses principes bien déterminés. C'est ensuite dans l'Inde que nous trouvons les documents les plus anciens faisant mention des exercices du corps dirigés par des principes rationnels. Puis viennent les Égyptiens, qui, d'après Platon, portèrent l'art de la Gymnastique à un assez haut degré de perfection. Cependant, cette science qui ne devait arriver à son complet épanouissement que bien plus tard, chez less Spartiates et chez les Athéniens, ne poursuivait pas encore le double but qu'elle s'est depuis proposé dans l'éducation de la jeunesse, c'est-à-dire le développement de la force musculaire et le perfectionnement de la beauté physique. Elle était alors considérée comme essentiellement thérapeutique, et constituait la partie la plus importante de la médecine. Depuis Esculape jusqu'à Hippocrate et Galien, tous les sages, tous les philosophes, tous les savants, qui encouragèrent par leur parole et par leur exemple l'art de la Gymnastique, en conseillèrent la pratique, surtout comme un moyen infaillible, sinon de guérir, du moins de prévenir toutes les maladies. « La matière subtile, dit un écrivain chinois, circule dans le corps : si donc le corps n'est point en mouvement, les humeurs ne circulent plus; la matière s'amasse, et, de là, les maladies qui ne viennent toutes que de quelque obstruction. » Cette pathologie, peu scientifique, ferait aujourd'hui sourire les professeurs de nos facultés de médecine ; mais, s'ils repoussent la naïve théorie du vieux savant chinois, ils en acceptent du moins le principe fondamental,
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et, comme lui, comme toute l'antiquité médicale, ils accordent à la Gymnastique la place qu'elle mérite dans la thérapeutique. C'est sous le ciel de l'Attique, toujours resplendissant et pur, dans cet heureux berceau de tous les arts, que la Gymnastique devait, elle aussi, fleurir et atteindre son complet épanouissement. C'est au milieu de ce peuple athénien, essentiellement artiste, amant passionné du beau physique et intellectuel, qu'elle devait prendre sa vraie place dans l'éducation, à côté des lettres, des sciences et de la philosophie, pour poursuivre en commun cet idéal que Platon avait rêvé pour l'homme : la perfection de Tesprit unie à la perfection du corps. Déjà, sous l'impulsion donnée cinq cents ans avant JésusChrist par Pythagore et par Solon, qui avaient consacré leur génie et leurs efforts à régler les exercices corporels, de nombreux gymnases, parfaitement installés et conditionnés, s'étaient construits dans toute la Grèce. Sans parler du Kinosarges, qui n'était fréquenté que par la classe pauvre, les deux plus célèbres établissements de ce genre furent le Lycée, où professait Aristote, et l'Académie, où Platon réunissait chaque jour ses nombreux disciples. C'étaient de vastes édifices, entourés de magnifiques jardins et d'un bois sacré, construits tous hors des murs delà ville, aux frais du gouvernement. D'immenses portiques, des statues, des tableaux et même des autels ornaient ces établissements, où des cours spacieuses et bien aérées, des bibliothèques et des bains publics étaient mis à la disposition de toute la jeune aristocratie athénienne. Là, sous la direction de maîtres spéciaux qui, selon leurs rangs et leurs attributions, portaient les titres de Gymnasiarques, Gymnastes, Pèdotribes, Sophronisles, les jeunes gens se livraient avec une ardeur infatigable à leurs exercices favoris, dont les principaux, réunis sous le nom général de pentathle, étaient la lutte,'la course, le saut et le maniement du disque et du javelot. Ces différents exercices, du reste, étaient soumis à des règlements particuliers et se divisaient en cinq branches d'étude :
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NOTICE HISTORIQUE.
i° L'Orchestrique, qui s'occupait surtout de l'art de la danse ; 2° La Palestrique, qui comprenait la lutte, le pugilat, la course, le saut et le disque: 3° L;'Hoplomachie, ou maniement des armes ; 4° UÉquitation; 5° Enfin les Bains, avec frictions, percussions, massage, etc. Telle était, avec les graves leçons des philosophes et des rhéteurs, la longue série d'exercices constituant l'éducation complète que les élèves recevaient dans les gymnases. Mais, à côté de ces établissements, principalement réservés à la jeunesse, la Grèce possédait encore d'autres lieux de réunion, les palestres, où les athlètes, dépouillés de leurs vêtements et le corps frotté d'huile et de sable, venaient s'exercer à la lutte, à la course et au pugilat. Ces derniers exercices, cependant, ne jouirent pas tout d'abord des faveurs de l'aristocratie grecque. Ils furent, dans les premiers temps de leur institution, abandonnés à des lutteurs de profession, qui, pris généralement dans les rangs inférieurs de la société, étaient soumis, comme les boxeurs contemporains, à un entraînement particulier, et devaient s'astreindre à un régime spécial dont ils n'avaient pas le droit de s'écarter un seul jour. Ce ne fut qu'après la guerre du Péloponèse, que les exercices physiques se détournèrent peu à peu du but élevé qu'ils s'étaient proposé, et que le goût du peuple grec, désertant les gymnases, se porta vers le spectacle brutal et grossier des luttes athlétiques. Les récompenses les plus magnifiques et des honneurs presque divins furent, à partir de ce moment, réservés au lutteur qui, dans les palestres, l'emportait sur ses concurrents par sa force musculaire et son adresse. Les athlètes vainqueurs dans les jeux Olympiques, salués par les acclamations enthousiastes et frénétiques de toute la population, rentraient triomphalement dans leurs villes natales, dont on çibattait un pan de muraille pour les laisser passer, montés sur des chars magnifiques que traînaient quatre chevaux blancs. On raconte même à ce propos que Chilon, un des sept sages de la Grèce,
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mourut de joie en voyant son fils couronné aux jeux Olympiques. Malgré toute la part laissée à l'exagération et à la légende, il est impossible de ne pas reconnaître que les athlètes avaient poussé le développement de leurs forces musculaires à un point auquel on arrive bien rarement aujourd'hui. Milon de Crotone, le plus fameux lutteur de l'antiquité, tuait un taureau d'un coup de poing, et d'une seule contraction de ses veines frontales, brisait une corde serrée autour de sa tête. Cette force extraordinaire ne provenait pas seulement, paraît-il, des exercices violents auxquels les athlètes se livraient sans cesse, mais encore de l'énorme quantité de nourriture qu'ils avaient l'habitude d'absorber. C'est ainsi que, d'après la légende, ce Milon de Crotone, que nous venons de citer, mangeait quelquefois, en un jour, un bœuf tout entier, et faisait son ordinaire de dix-huit livres de viande arrosées de quinze pintes devin. Cependant, il faut bien le reconnaître, ce goût vulgaire pour les exercices de force et pour les luttes athlétiques ne s'était introduit dans les mœurs délicates et raffinées des Athéniens que sous l'influence des Spartiates. Deux écoles bien distinctes, en effet, s'étaient formées en Grèce dès l'inauguration des premiers gymnases : celle d'Athènes et celle de Sparte. Tandis que la première, ne cessant de considérer chez l'homme sa double nature physique et intellectuelle, se proposait le perfectionnement de l'une et de l'autre, et entremêlait ses exercices de danse, de musique et de poésie ; la seconde, dédaignant les- sciences et les arts, ne songeait qu'à développer, au détriment de l'intelligence, le courage et la force musculaire. De la première devait naître cette race aristocratique, si raffinée, si élégante de forme, dont on retrouve l'image dans les restes de la statuaire de cette époque. La seconde devait engendrer ces types vaillants, robustes, mais de mœurs brutales, qui furent de si redoutables soldats. L'Apollon du Belvédère et la Vénus de Milo, cette reine superbe du monde plastique, pourraient faire revivre à nos yeux la fine et idéale pureté de la beauté athénienne. Toute la puissante et robuste splendeur de
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NOTICE HISTORIQUE.
la beauté Spartiate se retrouve, au contraire, dans l'Hercule Farnèse et dans la Minerve de Phidias. Peu à peu l'art de la Gymnastique se corrompit en Grèce, et la conquête romaine substitua aux luttes athlétiques les combats sauvages et barbares du cirque. A Rome, l'art de la Gymnastique n'avait point été en honneur comme en Grèce. A peu près délaissé par les patriciens, il ne fut considéré que comme le complément des exercices militaires et ne tarda pas à disparaître entièrement des mœurs, vers l'an 264 avant notre ère, lors de l'introduction, chez les Romains, des combats de gladiateurs. Ces spectacles sanguinaires passionnèrent bientôt cette race dégénérée, qui avait été la plus fière, la plus virile et la plus généreuse du monde ancien. Les exercices du corps ne laissaient pas cependant d'être en grand honneur parmi les peuples barbares qui renversèrent l'empire romain; mais ils étaient tout particulièrement pratiqués au point de vue militaire. La lutte, l'équitation, et surtout le maniement des armes, constituaient le fond de l'éducation des nouveaux vainqueurs du monde. Cette éducation essentiellement guerrière devait, du reste, s'imposer, dans toute l'Europe, à Ja première période du moyen âge. Ce fut alors le temps de la Chevalerie; et pendant que la noblesse s'adonnait avec passion au maniement de l'épée, de la masse d'armes et de la lance, le peuple s'exerçait à la lutte, à la course et au tir de l'arbalète. Mais il y avait bien loin de là à la véritable Gymnastique qui florissait jadis, aux grands jours de Sparte et d'Athènes, et il fallut, pour la retirer de l'oubli dédaigneux où elle était tombée, que Guillaume Budè, l'un des premiers et plus illustres professeurs du Collège de France, remît en honneur, dans un traité spécial, paru en i5o8, les merveilleux résultats obtenus, sous le rapport de la santé et de la beauté physiques, par l'ancienne éducation de la Grèce. Dès lors commença le mouvement qui devait ramener les esprits vers l'art de la Gymnastique. Après Guillaume Budé, Antoine Gazi, de Padoue,
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Léonard Fuchs, Guillaume du Choul, et enfin Gérùme Mercurialis, de Vérone, lui consacrèrent des traités spéciaux et préconisèrent les exercices du corps, méthodiquement réglés, comme la principale condition de la grandeur des nations. Luther, en Allemagne, Montaigne et Rabelais, en,\ France, cherchèrent aussi à propager cette science, qui J constituait, à leur avis, la partie essentielle d'un bon système d'éducation. L'impulsion qu'ils avaient donnée devait se faire sentir dans toute l'Europe, et, nous voyons, un siècle plus tard, Loche et Fùller s'emparer de la même thèse et plaider éloquemment en Angleterre en faveur de la science de la Gymnastique. Mais il était réservé à Jean-Jacques Rousseau de pro-\ voquer par son Emile une grave réforme dans l'éducation '\ des enfants. Cet ouvrage, tout rempli d'idées hardies et nouvelles, dans lequel le philosophe de Genève s'efforça de remettre en honneur toute la Gymnastique des Grecs, ne tarda pas à exercer une grande influence sur le développement des exercices physiques dans la Pédagogie. Sous l'impulsion de Basedowe, qui s'inspira des théories du philosophe génevois, et les appliqua dans son établissement de Dessau, la Gymnastique fit, en Allemagne, les plus rapides progrès. Successivement, on vit s'ouvrir, chez nos voisins d'outre-Rhin, de nombreux gymnases, que dirigeaient des maîtres habiles, tels que Salzmann, Guts-Muths, Scharnhouts, et enfin le célèbre professeur Jahn, qui mérita bien son surnon de « Père de la Gymnastique », et auquel sa patrie reconnaissante éleva une statue. Ce mouvement ne devait pas s'arrêter là. Il ne tarda pas à gagner, de proche en proche, la Suisse, le Danemark, la Suède, la Belgique, la Hollande, en un mot presque toute l'Europe, où la Gymnastique venait de prendre définitivement son droit de cité. Cependant, au milieu de cette grande évolution, la France seule semblait rester indifférente. En vain le docteur Tissot et, plus tard, Clias et Amoros se firent successivement parmi nous les apôtres de la Gymnastique. Leurs voix, cependant, des plus autorisées, ne purent se faire entendre des différents gouvernements, et ce ne fut
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NOTICE HISTORIQUE.
qu'à force de démarches et d'efforts que Clias, qui devait consacrer sa vie tout entière à l'éducation physique de l'enfance, obtint de la Ville de Paris l'introduction des exercices du corps dans les écoles primaires. Enfin, en 1820, le colonel Amoros obtint également de la Ville de Paris la concession, à Grenelle, d'un immense terrain, où l'on construisit, à grands frais, le premier établissement public important qui fût destiné aux exercices du corps : c'est là que fut installé d'abord le gymnase militaire, depuis transporté à Joinville-le-Pont. A côté de ces deux professeurs, qui furent les véritables fondateurs de la Gymnastique en France, nous devons citer les noms du colonel d'Argy, de M. Laisné, de M. Triât, et enfin de M. Eugène Paz, qui vouèrent toute leur activité à l'œuvre de propagation commencée par leurs devanciers. Pour que cette œuvre, qui peu à peu avait conquis la faveur de l'opinion publique, fût complète et achevée, il lui manquait encore d'être reconnue et consacrée par le gouvernement. M. George, sénateur des Vosges, vaillamment secondé par M. Tallandier, obtint enfin cette consécration. Ce fut, en effet, sur sa proposition qu'en janvier 1880 une loi rendit obligatoire dans tous les établissements scolaires l'enseignement de la Gymnastique. Il convient cependant de reconnaître que l'initiative privée n'a pas été étrangère aux progrès de la Gymnastique, et qu'on lui doit une bonne part des résultats obtenus. En effet, depuis une quinzaine d'années, un magnifique élan de patriotisme a fait créer, sur tous les points delà France, des sociétés libres de gymnastique, dont la généreuse activité ne s'est pas démentie un seul instant, et dont nous voyons le nombre augmenter de jour en jour. Nous pouvons compter aujourd'hui près de trois cents sociétés, comprenant plus de vingt mille adhérents, qui poursuivent vaillamment la régénération physique et morale de la jeunesse française par la Gymnastique.
�MANUEL DE GYMNASTIQUE
THÉORIQUE ET PÉDAGOGIQUE
L'enseignement de la Gymnastique se divise en deux parties : 4re 2e
PARTIE PARTIE
: Gymnastique sans appareils. : Gymnastique avec appareils.
PREMIÈRE
PARTIE
Gymnastique sans appareils.
CHAPITRE Ier. Instructions générales. — Définitions.
1. La gymnastique est la science raisonnée des mouvements. «Ile a pour but le développement régulier du corps, l'accroisemcnt et l'équilibre de toutes les forces organiques, la pereclion physique et morale, l'unité de l'esprit avec le corps. Ile doit être en harmonie avec l'âge, la constitution et le empérament do l'individu. Pour l'enseignement de cette première partie, le professeur e conformera strictement aux cadences indiquées après chaque xercice, la vitesse des mouvements étant réglée d'après la ongueur et le déplacement des leviers. Des observations particulières indiqueront les articulations t les muscles mis en action par chaque mouvement.
L. G. Gymnastiqiw, \ ■-
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GYMNASTIQUE.
Le professeur pourra ainsi se rendre un compte exact de la dépense des forces musculaires occasionnée par chaque exercice. L'expérience lui permettra d'arrêter avant la séance le choix des exercices au fur et à mesure des progrès des élèves, ou selon leurs aptitudes. Il suivra d'abord l'ordre de ce Manuel; mais, dès que les exercices seront familiers aux élèves, il ne sera plus tenu de suivre la progression. Enfin, il fera en sorte que tous les muscles soient exercés, principalement ceux qui agissent dans l'inspiration et l'expiration, combattant ainsi ce redoutable ennemi do la jeunesse: la phtisie pulmonaire, causée très souvent par. le développement insuffisant de la cage thoracique ou des organes respiratoires. 2. Mouvement. — En gymnastique, le mouvement est le déplacement d'un ou de plusieurs leviers mus par les muscles. La rapidité du mouvement est en raison inverse des distances que les membres doivent parcourir: plus la distance est grande, plus le mouvement est lent, et réciproquement. 3. Temps. — On appelle temps l'intervalle écoulé entre deux mouvements. Le temps sert à décomposer l'exercice, à modérer, accélérer et rythmer la cadence ; il est à la gymnastique ce que la mesure est à la musique. 4. Levier. — Le levier est une tige rigide dont la puissance est en raison directe de sa longueur. Dans la machine humaine, les leviers sont représentés par les os, et ils sont mus par les muscles. Il y a trois yenres de leviers. La position de la puissanceou force qui fait mouvoir le levier, de la résistance ou force nécessitant l'emploi du levier, et du point d'appui ou point fixe sur lequel repose le levier, détermine le genre auquel il appartient. Ie1' genre. — Le 'Ier genre est bien représenté par l'équilibre de la tôte sur la colonne vertébrale. La tôte
�INSTRUCTIONS GÉNÉRALES.
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peut s'incliner en avant, en arrière ou latéralement, mais toujoursdu côté de la contraction musculaire {fig. <l). (Les pinces, les balances, les poulies, sont des leviers du 1er genre.) Le point d'appui représenté par les vertèbres cervicales se trouve entre la résistance, qui est le poids de la tête, et la puissance formée par les muscles trapèze, sterno-cleïdo-mastoïdiens, etc. 2egenre. — L'élévation du corps sur la pointe des pieds re- ' présente un levier du 2° genre. La résistance est le poids du corps; elle se trouve entre le point d'appui, représenté par le sol et la puissance produite par les muscles jumeaux, fessiers, etc. [fig. 2). (Le casse-noisette, le couteau de boulanger pour détailler le pain, sont des leviers du 2e genre.)
Fig. 2.
Fig. 3.
3e genre. Le bras courbé est un levier du 3" genre. La puissance produite par les muscles de l'avant-bras et du bras se trouve entre le point d'appui, qui est l'articulation du coude, et la résistance, représentée par le poids du poing et de l'avantbras(/?j'.3). (Les pincettes à feu sont des leviers du 3e genre.) 5. Muscles. — Les muscles sont les organes du mouvement. Ils représentent la puissance qui agit sur les leviers pour en obtenir le déplacement, c'est-à-dire le mouvement.
�à
GYMNASTIQUE.
Ils se développent on raison des exercices qu'on leur impose {fig. 4). Le professeur devra donc faire reposer son système d'enseignement sur la physiologie et Yanatomie. Pour faciliter sa tâche, il trouvera à la fin de ce Manuel, hors texte, deux planches chromolithographiques comprenant : 1° Un squelette avec l'indication des leviers et des articulations ; 2° Un écorché avec l'indication des prinFig. 4. cipaux muscles. 6. Du corps. — Le corps se divise en trois parties : la tête ; le tronc; les membres. 7. Des articulations. — On appelle articulation l'assemblage de deux ou plusieurs os (fig. 5). Nous ne parlerons ici que des articulations mobiles, c'est-à-dire de celles qui permettent le déplacement des membres. Elles sont au nombre de dix, savoir : ■I0 Articulation du cou, 2" — des reins,_ 3° — des épaules, 4° — des coudes, 5° — des poignets, 6° —■ des doigts, 7° — des cuisses, 8° —■ des genoux, 9" — des cous-de-pied, 10° — des orteils. Chacune de ces articulations, est susceptible de faire exécuter un ou plusieurs mouvements. 8. Des mouvements simples du corps.— Les mouvemenls simples que peut produire le corps sont au nombre de dixhuit, savoir : <1° La tête, six; . 2° Le tronc, quatre; 3° Les membres, huit..
,
�INSTRUCTIONS GÉNÉRALES.
5
9. Mouvements simples de la tête.— Les six mouvements simples que peut produire la tête sont : 10 la flexion sur la poitrine ; 2° l'extension en arrière; 3° la flexion latérale à droite; 4° la flexion latérale à gauche; S0 la demi-rotation à droite ; 6° la demi-rotation à gauche.
10. Mouvements simples du tronc. — Les quatre mouvements simples du tronc sont: '1° la flexion en avant; 2° la flexion en arrière ; 3° la flexion latérale à droite ; 4° la flexion latérale à gauche. 11. Mouvements simples des membres. — Les huit mouvements simples des membres sont: 1° la flexion; 2° l'extension ; 3" la pronation; i° la supination; 5° l'abduction; 6° l'adduction ; 7° la demi-rotation en avant; 8° la demirotation en arrière. 12. Exercice. — La réunion de plusieurs de ces mouvements simples constitue ce qu'on appelle en gymnastique un exercice élémentaire. La première partie do ce Manuel ne comprendra que des exercices élémentaires. Chaque exercice a un but physiologique, que le professeur doit connaître. Tous les exercices doivent être exécutés à fond, c'est-à-dire que les membres doivent être déployés dans toute leur longueur. 13. Base de sustentation. — On appelle base de sustentation l'espace que limitent les différents points par lesquels le corps s'appuie sur le sol. 14. Centre de gravité. — On appelle centre de gravité du corps le point autour duquel toutes ses parties se font réciproquement équilibre. 15. Équilibre. — L'équilibre est la résultante de deux ou plusieurs forces agissant en même temps sur un même point. La résultante est la force unique capable de produire le même effet que deux ou plusieurs forces combinées.
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GYMNASTIQUE.
Celte résultante porte encore le nom de repos. II y a repos quand deux ou plusieurs forces opposées se neutralisent ou se font équilibre. Il y a, au contraire, mouvement toutes les fois que l'équilibre est rompu. On peut dire encore que l'équilibre est l'étatd'un corps dont le point d'appui passe par le centre de gravité. 16. Station. — On appelle station toute attitude dans laquelle le corps résiste aux actions de la pesanteur. La station est verticale lorsque la ligne du centre de gravité est située entre la base de sustentation représentée parl'écarlement des pieds. Cette station provient de l'équilibre des membres inférieurs sur les pieds, du tronc sur les membres inférieurs, et do la tête sur le tronc. Cet équilibre est maintenu par les muscles de la partie postérieure, qui tirent constamment le corps en arrière, et par les muscles de la partie anlérieure, qui le tirent en avant ; la résultante est l'équilibre Iposition du soldat sans armes). La.station sur la pointe des pieds est la mémo que la station verticale; elle est seulement beaucoup plus fatigante, la base de sustentation étant considérablement diminuée. 17. Marche. — La marche est l'acte par lequel l'homme se transporte d'un lieu dans un autre par les mouvements qu'exécutent les jambes sans quitter entièrement le sol. Le mécanisme de la marche se divise en quatre parties ou phases : '1° Tout le poids du corps se porte sur le pied qui est fixe pour former un point d'appui ; 2° Le membre mobile s'élève,s'étend et s'appuie sur le sol; 3° La cuisse se plie sur le bassin, la jambe sur la cuisse, et le pied sur la jambe ; 4° Les muscles qui avaient concouru à cette élévation se relâchent, et le corps incline en avant; la verticale abandonne le membre fixe pour se porter en avant, et le mécanisme continue d'un pied sur l'autre. 18. Saut. — Le saut est un mouvement par lequel l'homme se projette en l'air et retombe sur le sol aussitôt que l'impulsion est détruite.
�INSTRUCTIONS GÉNÉRALES.
7
Le mécanisme du saut repose entièrement sur la flexion préalable de toutes les articulations et sur leur extension subite; il se divise donc en deux parties : 1" La forme du corps est en zigzags, c'est-à-dire que tous les leviers sont infléchis; 2° Au moment du saut, toutes les articulations s'étendent, le sol résiste sous les pieds, et le corps est projeté. 19. Course. — La course est une marche précipitée entrecoupée de sauts ; il y a donc toujours un moment dans la course où le corps est projeté en haut et flotte librement dans l'air. 20. Natation. — La natation, pour l'homme comme pour la grenouille, n'est qu'un saut horizontal. Il y a toutefois cette différence, que l'eau ne fournissant pas aux membres qui se détendent la môme résistance que le sol, une partie de la force d'impulsion est perdue. Le poids spécifique du corps l'emportant un peu sur celui de l'eau, l'homme ne se maintient à la surface que par les mouvements coordonnés de ses membres, unis au jeu régulier de l'inspiration et de l'expiration; une grande inspiration, dilatant la poitrine, augmente le volume du corps en diminuant son poids et tend même à le rendre plus léger que l'eau déplacée. Ainsi, on peut très bien faire la planche au moment de l'inspiration en restant immobile, tandis qu'il est nécessaire d'agiter les mains par un mouvement latéral de haut en bas dans l'expiration. La natation sur le ventre est la plus générale; la natation sur le dos est plutôt une attitude do repos relatif, et n'est pas comparable à la première pour la rapidité de la progression. Pour nager, les membres doivent ôtre placés dans la flexion, les jambes fléchies sur les cuisses, la pointe des pieds tournée en dehors, les mains appliquées l'une contre l'autre par la face palmaire et ramenées devant la poitrine; alors, par un mouvement simultané, le nageur étend les membres, se mettant ainsi dans la position allongée. Les pieds ayant frappél'eau parleur face plantaire, la force d'impulsion fait glisser le corps en avant; les bras allongés et les mains pointées en avant, représentant assez la proue d'un navire, rendent moins sensible la résistance de l'eau.
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GYMNASTIQUE.
Aux mouvements d'extension succèdent les mouvements de flexion, mais avec une certaine lenteur, afin que les membres inférieurs ne frappent pas brusquement l'eau en sens opposé à la projection en avant. Quant aux bras, ils se séparent pendant ce temps ; les mains à plat, en décrivant un mouvement circulaire et en faisant l'office de rames, viennent se rejoindre sous la poitrine. 21. Section. —On appelle section la réunion de doux ou trois escouades ; l'escouade se compose ordinairement de 12 à ■15 élèves. 22. Du professeur. — Le professeur devra être bien constitué, avoir le physique agréable, la parole facile, la voix puissante, le caractère gai, une bonne tenue, une moralité exemplaire, et être doué surtout d'une grande énergie. ' Il n'imposera point l'ordre, il l'inspirera; il ne se fera pas craindre, ce qui éloignerait les élèves, mais saura se faire respecter. Il ne les fatiguera pas par des observations multipliées, ce qui lui ôterait son influence; il saura fermer les yeux en temps opportun ; mais il ne laissera pas échapper l'occasion de montrer qu'il voit et sait réprimer les fautes. Il sera juste et indulgent, mais inflexible dans ses ordres. Il exécutera toujours lui-même les exercices afin de joindre l'exemple au précepte. 23. De la leçon. — La durée de la leçon ne doit pas excéder trois quarts d'heure. Le matin et le soir sont préférables aux autres heures de la journée. La leçon ne devra jamais avoir lieu immédiatement après les repas. La répétition des exercices élémentaires aura lieu douze fois au plus et huit fois au moins. Les exercices seront variés et gradués; il y aura des repos afin d'éviter la lassitude, car il ne faut pas perdre de vue qu'on ne doit jamais fatiguer les élèves, encore moins dépasser leurs forces. En un mot, le professeur devra rendre la leçon intéressante et agréable, quoique ce charme soit toujours subordonné à l'utilité et à la qualité des exercices. / Le professeur exigera toujours une immobilité complète après chaque exercice.
�INSTRUCTIONS GÉNÉRALES.
9
24. Du gymnase. — La gymnastique en plein .air est de beaucoup préférable à celle qui est exécutée dans une salle fermée, la première nécessité pour un élève qui produit de grandes cantractions musculaires étant de respirer un air pur. Lorsque les temps humides nécessiteront l'emploi d'une salle fermée, le professeur fera arroser convenablement le parquet afin d'ôviler la poussière, qui, sans cette précaution, remplirait l'atmosphère de la salle dès les premiers exercices. Enfin, le professeur s'assurera lui-môme que la salle d'exercices est saine, bien aérée, exempte d'émanations toujours pernicieuses pour les organes de la respiration et de la circulation. 25. Des engins.— On pourra faire exécuter tous les exercices compris dans la première partie avec massues, haltères, barres à sphères, armes, etc. 26. Du costume. — Le vêlement doil être léger, souple, chaud, et avoir assez d'ampleur, afin de ne pas gêner les mouvements. La flanelle est l'étoffe qui remplit le mieux ces conditions. 27. De la direction des mouvements. — Pour simplifier et donner une direction déterminée aux exercices, on se servira pour tous les commandements des trois lignes suivantes : 1° Horizontale: 2° Verticale; 3° Latérale. 28. Des distances. — On appelle distance l'espace nécessaire qui doit exister entre chacun des élèves afin qu'ils puissent exécuter les mouvements sans être gênés. Les distances sont au nombre de trois, ainsi dénommées : 1° Première ou Petite; 2° Deuxième ou Moyenne; 3° Troisième on Grande. 29. Des commandements. — Il y a deux sortes de commandements : l° Les commandements préparatoires ; 2° Les commandements d'exécution. 30. Des commandements préparatoires. — Les commandements préparatoires sont prononcés distinctement dans le
�10
GYMNASTIQUE.
haut de la voix, en allongeant un peu la dernière syllabe; ils indiquent l'exercice à exécuter. 31. Des commandements d'exécution. — Les ■commandements d'exécution sont prononcés d'un ton ferme et bref. A ce commandement, les élèves commencent l'exercice indiqué par le commandement préparatoire. Pour l'uniformité des commandements d'exécution, on adoptera les quatre termes suivants : 4° 2° 3° 4°
MARCHE. HALTE. •
EN POSITION. FIXE.
Il ne sera fait d'exception que pour les exercices de la tôte et du tronc, pour lesquels on commandera :
1° COMMENCEZ.
2°
CESSEZ.
Chaque fois que les mouvements de la tûte et du tronc seront accompagnés de mouvements des membres, on commandera MARCHE et HALTE. Afin d'éviter toute surprise de la part des élèves, il y aura un intervalle d'environ quatre secondes entre les commandements préparatoires et ceux d'exécution. Tous les exercices seront exécutés en comptant à haute voix jusqu'à ce que le professeur, voulant juger de l'ensemble, accélérer ou modérer la cadence, fasse cesser de compter par un coup de sifflet sans interrompre l'exercice. • 32. Cadences. — On distingue trois sortes de cadences, c'est-à-dire trois degrés de vitesse, qui sont : 1° Modérée; 2° Accélérée; 3° Rapide.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
11
CHAPITRE IL Exercices élémentaires. I. — Préliminaires.
33. Formation de la section en escouades. — Lo professeur placera les élèves sur deux, trois ou quatre rangs, suivant le nombre, par ordre de taille, le plus grand à la droite, le plus petit à la gauche, à environ dix centimètres d'intervalle ; ils seront ensuite numérotés dans chaque rang. Ces rangs prennent la dénomination d'escouades, qui, à leur tour, sont numérotées. Le professeur choisit les élèves les plus intelligents ou déjà exercés et les place à la droite de chaque escouade : ils font fonction de moniteurs et servent de base d'alignement. Les escouades doivent être exactement les unes derrière les autres et séparées par une distance do deux mètres environ. 34. Rompre et reformer les escouades. — Lorsque le professeur voudra s'assurer que les élèves connaissent parfaitement l'escouade à laquelle ils appartiennent, leur moniteur et leur place d'après l'ordre de leur numéro, il commandera : 4°
ROMPEZ
vos
RANGS.
2° MARCHE.
Au 2A commandement, les élèves se disperseront. Pour les reformer, le professeur fera le commandement de Rassemblement ou un roulement de sifflet. A ce signal, les élèves se reformeront comme ils étaient précédemment. Le professeur veillera alors à ce que chaque élève occupe sa place respective. On peut reformer les escouades dans différentes directions ; à cet effet, le professeur placera le moniteur dans une direction nouvelle, il fera ensuite le commandement de Rassemblement ou un coup de sifflet : les autres moniteurs viendront se placer successivement en arrière du premier moniteur et sur son prolongement d'après l'ordre de leur numéro d'escouade, et les élèves reprendront leur place comme il a été prescrit.
�12
GYMNASTIQUE.
H.
—
Station régulière du corps.
35. — Commandements :
1°
Station régulière du corps.
2° EN POSITION.
Au 2E commandement, les élèves prendront la position suivante : les talons réunis sur la même ligne, les pieds un peu moins ouverts que l'équerre, les jambes tendues, le corps droit sur les hanches, les épaules effacées, les bras le long du corps, les mains ouvertes, la paume tournée en dehors, la tête droite sans être gênée. Pour faire reposer, le professeur commandera : En place, Repos. Au commandement de Repos, les élèves resteront en place sans être tenus de garder la position.
OBSERVATIONS. — Cet exercice a la propriété de mettre en jeu tous les muscles; c'est la lutte constante des muscles antagonistes pour fixer les articulations, empêcher le mouvement et maintenir l'équilibre. Les principaux sont : le sacrolombaire, le long dorsal, le trapèze, le grand fessier, les pectoraux, les grands droit s, les triceps fémoraux, les jumeaux, etc.
III.
—
Mouvements de la tête.
36. Tête droite, tète gauche. — Commandements :
1°
Tourner la tète à droite et à gauche,
3
temps,
4
mouve-
ments.
2° COMMENCEZ. 3° CESSEZ.
Au 2" commandement, tourner la tête à droite sans entraîner l'épaule en comptant un ; la ramener à la position directe en comptant deux:, la tourner à gauche en comptant trois; la ramener à la position directe en comptant quatre; continuer ainsi jusqu'au commandement de Cessez (fig. 6). ,
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
OBSERVATIONS.
13
— Cadence
par minute1. Articulation Cou. Muscles. ., Splénius, grand oblique, sterno-oléïdomastoïdien. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité. . Non déplacé. Équilibre Facile.
40
Fig. 6.
Fig. 7.
Fig. 8.
37. Flexion de la tête en avant et en arrière. —Commandements : 1° Flexion de la tête en avant et en arrière, 3 temps, 4 mouvements. 1. C'est-à-dire que le mouvement est répété 40 fois par minute
�14
2° COMMENCEZ: 3" CESSEZ.
GYMNASTIQUE.
Au 2e commandement, fléchir la tête sur la poitrine en comptant un; la redresser en comptant deux; la renverser en arrière en comptant trois, et la ramener à la position directe en comptant quatre; continuer jusqu'au commandement de Cesses (fig. 7).
OBSERVATIONS.
— Cadence Articulation Levier . Muscles
40 par minute. Cou. Colonne vertébrale. Sterno-cléïdo-mastoïdiens droit antérieur, long du cou, droit latéral. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité. . Non déplacé. Equilibre Facile.
38. Flexion latérale de la tête à droite et à gauche. — Commandements : 1° Flexion de la tête à droite et à gauche, 3 temps, vements. 2° COMMENCEZ. 3° CESSEZ.
4
mou-,
Au 2E commandement, fléchir la tête sur l'épaule droite en comptant un; la redresser en comptant deux; la fléchir sur l'épaule gauche en comptant trois, et la redresser en comptant quatre; continuer jusqu'au commandement de Cessez (fig. 8).
OBSERVATIONS.
— Cadence Levier Muscles
40
par minute. Colonne vertébrale. Petit complexus, petit oblique et petit droit latéral.
Pour ces trois exercices, le professeur pourra faire mettre les mains sur les hanches ; il veillera à ce qu'ils soient exécutés sans saccades, afin d'éviter lesétourdissements elles troubles cérébraux.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
15
IV. — Alignement.
39. Alignement. — Les élèves étant placés par rang] de taille et numérotés de la droite à la gauche, le professeur commande :
1° 2°
Garde à vuus. A droite (ou à gauche).
ALIGNEMENT. FIXE.
3° 4°
Au 3° commandement, les élèves placent le poing gauche sur la hanche, tournent la téte à droite sans déranger los épaules, les yeux fixés sur la ligne des yeux des élèves du côté de la base d'alignement, et touchent légèrement du bras droit le coude de leur voisin de droite. Au commandement de Fixe, les élèves laissent glisser le bras gauche le long du corps et replacent la tête directe.
OHSEKVATIONS. — Le professeur se porte ensuite sur le côté qui a servi de base d'alignement, afin de le vérifier; il commande aux élèves qui ne seraient pas alignés Rentres ou Sortez, en les désignant par leur numéro. Les élèves désignés tournent la tète du côté de la base d'alignement pour juger de combien ils doivent reculer ou avancer, se portent tranquillement sur la ligne et replacent la tète dans la position directe. L'alignement sera rigoureusement observé dans tous les exercices, marches et courses, car un bon alignement est la première condition do l'ordre et de la discipline.
V. — A droite et à gauche.
40. A droite et à gauche. — Commandements : 4° Par le flanc droit (ou gauche). (ou GAUCHE).
2° DROITE
Au 2° commandement, tourner sur le talon gauche (ou droit) d'un quart de cercle à droite (ou à gauche) en élevant le pied droit et la pointe du pied gaucho; rapporter ensuite le talon droit à côté du gauche et sur la même ligne.
�16
GYMNASTIQUE.
41. Demi à droite, demi à gauche. — Commandements : ■1° Demi à droite (ou gauche). 2° DROITE (OU GAUCHE). Lo mouvement s'exécute comme celui deàdroite, seulement l'élève ne tourne que d'un demi-quart de cercle. 42. Demi-tour. — Commandements : 4° Demi-tour. 2° DROITE. Au 2e commandement, faire un demi à droite sur le talon gauche, placer le pied droit en équerre, le milieu du pied visà-vis et à environ 10 centimètres du talon gauche en comptant un; tourner sur les deux talons en élevant la pointe des pieds, les jarrets tendus, faire face en arrière en comptant deux; rapporter le talon droit à côté du gauche en comptant trois.
OBSERVATION. — Lorsque les élèves exécuteront cet exercice avec précision, le professeur ne les astreindra plus à compter les temps, ni à décomposer les mouvements.
VI. — Distances.
43. Distances. — Afin que les élèves ne soient pas gênés dans l'exécution des exercices, le professeur fait prendre la distance qu'il juge la plus convenable, suivant l'emplacement, le nombre de ses élèves et les exercices à exécuter. 44. lre Distance. — Les escouades étant alignées, le professeur commande : \a Sur la file de droite (ou gauche) prendre la première distance. 2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° FIXE.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
17
Au 2e commandement, les élèves retirent un peu l'épaule droite en arrière et placent en môme temps la main droite sur l'épaule de leur voisin de droite en comptant un {fig. 9).
Fig. 9.
Au 3° commandement, le moniteur ne bouge pas, les autres élèves s'éloignent vers la gauche par des pas de côté jusqu'à ce que leur bras soit entièrement tendu, la tète tournée à droite, l'extrémité des doigts seule touchant l'épaule gauche de leur voisin do droite (fig. 10). Au 4° commandement, les élèves laissent tomber le bras le long du corps et replacent la tôte directe.
L. G. Gymnastique.
. 2
�18
GYMNASTIQUE.
Fig. 10.
45. 2e Distance. — Commandements :
0 1 Sur la file île droite (ou gauche) prendre la deuxième distance.
2° EN POSITION. 3° MARCHE.
4°
FIXE.
Au 2E commandement, les élèves retirent l'épaule droite en arrière, placent la main gauche sur la hanche et la main droite sur le coude gauche de leur voisin de droite en comptant un. Au 3E commandement, les élèves s'éloignent vers la gauche comme il a été prescrit pour la première distance. Au commandement de Fixe, les élèves laissent tomber les bras le long du corps et replacent la tête directe.
2.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. 46. 3e Distance. — Commandements:
1°
1?
Sur la fdc de droite (ou gauche) prendre la troisième dis-
tance. 2° EN POSITION. 3* MARCHE. 4* FIXE. Au 2e commandement, les élèves écartent les bras du corps jusqu'à ce qu'ils touchent avec les mains le dessus des mains de leurs voisins de droite et de gauche en comptant un. Au 3e commandement, ils s'éloignent vers la gauche jusqu'à ce qu'ils aient les bras tendus et qu'ils se touchent légèrement l'extrémité des doigts, la tête tournée à droite pour l'alignement. Au commandement de Fixe, les élèves laissent tomber les bras le long du corps et replacent la tête dans la position directe.
OBSERVATIONS. — Le professeur pourra faire prendre les distances sur toutes les files qu'il jugera convenables, et sur n'importe quel rang, en ayant soin de désigner dans son commandement le rang ou la file. Pour prendre des distances plus grandes, on se servira de pas. A cet effet, le professeur commandera : 1°
Sur la file de droite (ou gauche), à tant de pas, ouvrez les
intervalles. 2° MARCHE. 2° FIXE. Au Ae*commandement, les élèves diminuent de I leur numéro d'ordre et le multiplient par le nombre do pas indiqué. Au 2° commandement, ils font par le flanc gauche (ou droit), se mettent en marche en comptant leurs pas et s'arrêtent au dernier; ils font front et s'alignent. Au commandement de Fixe, ils replacent la téte directe. Pour prendre les distances sur un rang, le professeur fait d'abord l'aire par le flanc droit (ou gauche).
�80
GYMNASTIQUE.
VII. — Exercices du tronc. 47. Flexion du corps en avant et en arrière. — Commandements :
40 Flexion du corps en avant et en arrière, 3 temps, 4 mouvements.
2" COMMENCEZ.
3°
CESSEZ.
Kg. il.
OBSERVATIONS.
Au 2° commandement, fléchir lentement le corps en avant, les jambes restant tendues, la tète suivant le mouvement du tronc en comptant un (fig. 14); le redresser en comptant deux; le fléchir en arrière en comptant trois (fig. 12), et reprendre la position directe en comptant quatre.
— Cadence 3o par minute. • Articulations .... Reins, cou. Levier Colonne vertébrale. Muscles Grand dorsal, droits antérieurs, grands et petits obliques, pyramidal. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité . . Très déplacé. Équilibre Difficile.
Le professeur veillera à ce que la flexion en arrière ne soit pas exagérée à causé de la difficulté de maintenir l'équilibre. Pour les exercices du tronc, comme pour ceux de la tête, on peut mettre les mains sur les hanches. La flexion du corps en avant et en arrière est propre aux inspirations et aux expirations profondes.
1
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. 48. Flexion latérale du tronc. — Commandements : ,
21
<\° Flexion du corps adroite et à gauche, 3 temps, 4 mouvements. 2° 3°
COMMENCEZ. CESSEZ.
Au ^commandement, fléchir le corps à droite, la tête suivant le mouvement du tronc, les épaules maintenues carrément en comptant un; le redresser en comptant deux; le fléchir à gauche en comptant trois, et revenir à la première position en comptant quatre (fig. 13).
Kg. 12.
Kg. 13.
�22
ORSERVATIONS.
GYMNASTIQUE.
— Cadence 35 par minute. Articulations .... Cou, reins. Levier Colonne vertébrale. Muscles Carré des lombes et dentelés. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité. . Peu déplacé. Equilibre Facile.
Comme dans l'exercice précédent, on peut faire des inspirations profondes, afin d'arriver à mettre en jeu le muscle interne le plus important do la respiration, le diaphragme. 49. Torsion du tronc à droite et à gauche. — Commandements : 4° Tourner le corps à droite et à gauche, 3 temps, 4 mouvements. 2° COMMENCEZ. 3» CESSEZ. Au 2e commundemmt, tourner le corps à droite en retirant l'épaule droite en arrière, de manière à faire face à droite sans déranger la position des pieds en comptant un; reprendre la première position en comptant deux; tourner le corps à gauche comme au premier temps en comptant trois, et reprendre la première position en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence 4ï par minute. Articulations .... Reins, costo-fémoral. Levier Colonne vertébrale. Muscles Grandsetpelitspbliques. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité . . Non déplacé. ■ Équilibre Facile.
On peut aussi faire exécuter cet exercice les bras tendus latéralement; le mouvement de torsion sera ainsi beaucoup plus énergique.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
23
VIII. — Exercices des bras sans flexion.
50. Ligne horizontale. — Commandements :
1° Mouvement horizontal des bras sans flexion, mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. 1
temps,
2
Au 2E commandement, élever les bras tendus à hauteur et à l'écartement des épaules, les mains fermées, les ongles se faisant face en comptant un (fig. 14); les descendre à la première position en comptant deux.
�24
OBSERVATIONS.
GYMNASTIQUE.
— Cadence 70 par minute. Articulations .... Épaules., Leviers Humérus, cubitus, radius. Muscles Deltoïdes, coracobrachiaux. Base de sustentation. Grande.' Centre de gravité . . Non déplacé. Équilibre Facile.
51. Règle générale. — Dans tous les mouvements de bras avec et sans flexion, les mains seront fermées, le pouce placé en travers sur le médium. Le professeur fera exécuter les mouvements alternativement et simultanément, il en fera l'indication clans le commandement préparatoire, comme suit : Mouvement alternatif et horizontal des bras sans flexion, ou : Mouvement horizontal des bras. Nous ne donnerons ici que les mouvements simultanés. Dans tous les exercices où les bras agissent, le corps devra garder une immobilité complète. 52. Ligne latérale. — Commandements : 4° Mouvement latéral des bras sans flexion, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, élever les bras latéralement à la hauteur des épaules en comptant un (fig. -15) ; les descendre à la première position en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence 70 par minute. Articulations .... Épaules. Leviers Humérus, cubitus et radius. Muscles Deltoïdes, sus-épineux et sousscapulaires. Basedesustentation. Grande. Centre de gravité . . Non déplacé. Équilibre Facile.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
25
Dans cet exercice, les élèves ont une tendance à laisser tomber les mains sur les jambes; le professeur leur expliquera que
Fig. 16.
les bras ne doivent pas tomber, mais que l'élève doit commander son mouvement : on évitera ainsi le bruit produit par le choc des poings sur les cuisses et l'on obtiendra une plus grande contractilité musculaire. 53. Ligne verticale. — Commandements : '1° Mouvement vertical des bras sans flexion, \ mouvements.
2° MARCHE.
temps,
2
3°
HALTE.
�26
GYMNASTIQUE.
Au 2° commandement, élever les bras verticalement et àl'écartement des épaules en comptant, un; les descendre à la première position en comptant deux (fig. 16).
OBSERVATIONS.
40 par minute. Épaules. Humérus, cubitus.radius. Muscles Deltoïdes, coraco-brachiaux, trapèze, grand dorsal et dentelés. Basedesustenlalion. Grande. Centre de gravité . . Non déplacé. Équilibre Facile. Inspiration profonde dans l'élévation des bras et expiration lente dans l'abaissement. Cet exercice mettra en jeu le mécanisme des poumons, fortifiera par conséquent les muscles pectoraux et les voies respiratoires, en favorisant la circulation du sang et la dilatation du thorax. 54. Lignés horizontale et latérale. — Commandements :
1° Mouvement horizontal et latéral des bras sans flexion, 2 temps, 3 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Cadence Articulations Leviers
Fig. 16.
Au 2e commandement, élever les bras horizontalement en comptant un ; les porter latéralement en comptant deux; les descendre à la première position en comptant trois.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. OBSERVATIONS.
27
— Cadence Articulations Leviers
par minute. Épaules^ Humérus, cubitus, radius. Muscles Deltoïdes, ' sus-épineux, triceps brachiaux. Basede sustentalion. Grande. Centre de gravité. . Non déplacé. Équilibre Facile.
70
Cetexercice combat l'abaissement des épaules, leur inégalité, et facilite leur articulation. Le professeur veillera à ce que les élèves conservent la tête haute et le corps droit. 55. Lignes verticale et latérale.— Commandements : 1° Mouvement vertical et latéral des bras sans flexion, 2 temps, 3 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, élever les bras verticalement en comptant un; les descendre latéralement en comptant deux, et le long du corps en comptant trois.
OBSERVATIONS.
— Cadence Articulations Leviers
45 par minute. Épaules. Humérus, cubitus, radius. Muscles Deltoïdes, coracobrachiaux, trapèze, grand dorsal, dentelés, susépineux , sousscapulaires. Base de sustentation. Grande. Cenlre de gravité . . Non déplacé. Équilibre Facile.
Comme on le voit, cet exercice met en jeu un nombre considérable de muscles et des plus importants. En outre, c'est un exercice propre à l'élévation des côtes, et, par conséquent, au développement de la poitrine.
�28
GYMNASTIQUE.
56. Lignes horizontale, verticale et latérale.—Commandements : 4'° Circumduction des bras sans flexion, 4 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, élever les bras verticalement, en passant par la ligne horizontale sans s'y arrêter, en comptant un; les descendre le long du corps en passant sans arrêt par la ligne latérale, en comptant deux (fig. 17).
Fig. 17.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
OBSERVATIONS.
29
— Cadence 'Articulations Leviers
30 par minute. Épaules, cou. Humérus, cubitus, radius. Muscles Les mêmes que dans l'exercice précédent. Base de sustentation. Grande. Centre de gravité . . Non déplacé. Équilibre. Facile.
Le professeur fera marquer un temps d'arrêt lorsque les bras seront au-dessus des épaules, les élèves feront une inspiration profonde, et l'expiration sera lente dans l'abaissement des bras. Le professeur pourra varier à l'infini ces exercices en passant d'une ligne dans l'autre.
IX.
— Exercices des jambes sans flexion.
57. Ligne horizontale. — Commandements: 10 Mouvement horizontal et alternatif des jambes sans flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, élever la jambe gauche tendue, la pointe du pied baissée sans déranger la position du corps en comptant un; la descendre à la première position en comptant deux. Élever la jambe droite en comptant trois; reprendre la première position en comptant quatre {fig. -18).
OBSERVATIONS.
— Cadence 40 par minute. Articulations .... Cuisse,cou-de-pied. Leviers Fémur, tibia et péroné. Muscles Abdominaux, triceps fémoraux, grand et moyen fessiers, jambiers postérieurs. Base de sustentation. Très petite. Centre de gravité . . Déplacé. Équilibre Difficile.
�30
GYMNASTIQUE.
Cet exercice est d'une grande riilficulté: aussi le professeur n'exigera la cadence que lorsque les élèves seront familiarisés
58. Ligne latérale, abduction. — Commandements :
■I" Mouvement latéral et alternatif des jambes sans flexion, 3 temps, i mouvements. T MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, élever la jambe gauche tendue latéralement, la pointe du pied tournée en dehors, le corps d'aplomb
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
31
sur le pied droit, en comptant un; la descendre en comptant deux. Élever la jambe droite comme la gauche en comptant trois, et reprendre la position en comptant quatre (fîg. 19).
Fig. 19.
OBSEKVATIONS.
— Cadence Articulations Leviers
40 par minute. Cuisse,cou-dè-pied. Fémur, tibia et péroné. Muscles Fessiers, pyramidal, triceps fémoraux. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité. . Très déplacé. Equilibre Difficile.
�32
GYMNASTIQUE.
59. Lignes horizontale et latérale (adduction et abduction). — Commandements : \° Mouvement horizontal, latéral et alternatif des jambes sans flexion, 2 temps, 3 mouvements. 2° 3°
MARCHE. HALTE.
Au 2e commandement, élever la jambe gauche tendue horizontalement, la pointe du pied baissée, en comptant un ; la porter latéralement en comptant deux ; reprendre la première position en comptant trois. Continuer avec la jambe droite.
OBSERVATIONS.
— Cadence 40 par minute. Articulations .... Cuisse, cou-depied. Leviers Fémur, tibia et péroné. Muscles Abdominaux, grand et moyen fessier, triceps fémoraux, pyramidal. Base de sustentation. Petite. _ Centre de gravité . . Très déplacé. Equilibre Difficile.
60. Ligne horizontale en avant et en arrière (balancement). —■ Commandements :
1° Balancement alternatif des jambes sans flexion, 2 temps, 3 mouvements.
2° 3°
MARCHE. HALTE.
. Au 2e commandement, élever la jambe gauche tendue horizontalement, le corps restant d'aplomb sur le pied droit, en comptant un; la porter tendue en arrière sans toucher le sol en comptant deux; rapporter le pied gauche à côté du droit en comptant trois. Exécuter avec la jambe droite d'après les mômes principes.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
OBSERVATIONS.
33
— Cadence 40 par minute. Articulations .... Cuisses , cous - depied. Leviers Fémurs, tibias et péronés. Muscles Abdominaux, fessiers, triceps fémoraux,jambiers, jumeaux, pyramidal. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité . . Très déplacé. Équilibre D'une grande difficulté.
X. — Mouvements de flexion et d'extension, de pionation et de supination.
61. Flexion et extension simples des bras (ligne verticale). — Commandements :
'1° Flexion verticale des avant-bras sur les bras, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, fléchir les avant-bras sur les bras (fig. 20), les poings vis-à-vis des épaules, les coudes contre le corps, en comptant un ; descendre les poings à la première position en comptant deux.
OBSERVATIONS.—Cadence
. . . Articulations. Leviers . . . Muscles . . .
120 par minute. Coudes. Cubitus et radius. Biceps et triceps brachiaux.
Dans les exercices où la base do sustentation et le centre de gravité no subissent pas do modification, nous nous abstiendrons d'en parler.
L. G. Gymnastique.
3
�GYMNASTIQUE. Cet exercice met en jeu un muscle bien connu des gymnastes, le biceps, très facile à voir et à toucher lorsqu'il se contracte ; il acquiert par l'exercice un développement considérable; son antagoniste est le triceps brachial, muscle également très puissant. 62. Flexion et extension (ligne latérale). — Commandements : ■ 1° Flexion latérale des avant-bras ■sur fes bras, I temps, 2 mouvements. 2° Ex POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. 5» FIXE. Au 2e commandement, placer les poings au-dessus des épaules, les coudes détachés du corps, les bras fléchis dans la position latérale, en comptant un. Au 3e commandement, étendre les bras latéralement en comptant un; revenir à la première position en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence . . .
'120 par minute. Articulations. Coudes, poignets. Leviers. . . . Humérus,cubitusetradius. Muscles . . . Deltoïdes, triceps et biceps brachiaux.
63. Flexion et extension des doigts. — Commandements : ■|o Flexion et extension des doigts, 2" EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. 5° FIXE. 3.
I
temps, 2 mouvements.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
35
Au i° commandement, élever les bras latéralement, les mains ouvertes et tournées en supination, en comptant un. Au 3E commandement, fléchir vivement les doigts de manière à former le poing en comptant un; ouvrir la main par l'extension brusque des phalanges en comptant deux.
OBSERVATIONS:
— Cadence ...
450 par minute. Articulations. Épaules, phalanges. Leviers. . . . Humérus, cubitus et radius. Muscles . . Deltoïdes, triceps, fléchisseurs et extenseurs des doigts.
Cet exercice, que beaucoup de professeurs négligent, est cependant d'une grande utilité au point du vue de la dextérité des doigts pour les travaux graphiques, le dessin, l'écriture, le piano, etc., où il faut que les doigts aient une grande souplesse et une adresse qui ne peuvent s'obtenir que par des exercices do flexion et d'extension des phalanges.
64. Exercices des bras, pronation et supination (ligne latérale). — Commandements : . 1° Mouvement de pronation et de supination des bras, I temps 2 mouvements.
2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. 5° FIXE; ' ....
Au 2E commandement, placer les bras tendus latéralement, la paume des mains tournée vers la terre (pronation), en comptant un. Au 3E commandement, tourner la paume des mains en dessus en comptant un (supination), la retourner vers la terre en comptant deux.
�36 OBSERVATIONS.
GYMNASTIQUE.
— Cadence . . . . 120 par minute. Articulations. . Épaules, coudes et poignets. Leviers Humérus, cubitus et radius. Muscles .... DeltoïdeSjtriceps,biceps, pronateurs et supinateurs.
Cet exercice, comme le précédent, est peu exécuté ; il joue eependant un grand rôle dans l'escrime, où le poignet passe constamment de quarte en tierce, de sixte en prime, etc., c'està-dire de supination en pronation. Cet exercice sert encore pour l'exécution des mouvements élémentaires, il fortifie et assouplit les poignets. 65. Flexion, extension des bras (ligne horizontale). Adduction. — Commandements :
4 4° Mouvement horizontal des bras sans flexion, mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. 3
temps,
Au 2B commandement, faire glisser latéralement les poings le long du corps jusqu'à la hauteur des épaules ; abaisser ensuite vivement les coudes contre le corps, les poings dirigés en avant, en comptant un; les lancer horizontalement à hauteur et à l'écartement des épaules, les ongles se faisant face, en comptant deux; ramener les poings aux épaules en comptant trois ; les descendre à la première position on comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cad.ence . . .120 par minute. Articulations. Épaules, coudes, poignets. Leviers. . . . Humérus, cubitus et radius. Muscles . . . Biceps, triceps, deltoïdes, pronateurs et supinateurs.
Cet exercice s'accorde très bien avec le pas accéléré; il a l'avantage de mettre en jeu presque toutes les articulations des membres supérieurs et conséquemment tous les muscles.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
37
Les exercices des bras doivent être faits avec la plus grande régularité et on doit arriver à une extrême précision. 66. Flexion, extension des bras (ligne verticale).— Commandements : <l° Mouvement vertical des bras avec flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, faire glisser les poings latéralement le long du corps jusqu'aux aisselles, abaisser vivement les coudes, les avant-bras contre le corps, les poings vis-à-vis des épaules et dirigés verticalement, en comptant un; élever vigoureusement les bras tendus au-dessus des épaules, les ongles se faisant face, les yeux fixés sur les poings, en comptant deux; descendre les poings aux épaules, les coudes légèrement levés, en comptant trois; descendre les bras à la première position en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence ... 80 par minute. Articulations. Cou, épaules, coudes, poignets, doigts. Leviers. . . . Humérus, cubitus et radius. Muscles. . . . Biceps, rond et carré pronateurs, rhomboïdes, trapèze, complexus, grand dorsal, sacro-lombaire, grands dentelés, pectoraux.
Cet exercice, comme le précédent, s'accorde avec le mouvement des jambes; mais il est,de plus, inspirateur et met en jeu les muscles du dos et de la poitrine; comme on le voit, la dépense musculaire est considérable; il ne peut être répété plus de sept à huit fois de suite. 67. Flexion, extension des bras (ligne latérale). — Commandements : 1° Mouvement latéral des bras avec flexion, 3 temps, 4 mouvements.
�38 2° 3°
MARCHE. HALTE.
GYMNASTIQUE.
Au 2e commandement, faire glisser les poings latéralement le long du corps jusqu'à la hauteur des aisselles ; imprimer aux poings un mouvement de rotation en dehors de manière qu'ils soient en supination, les coudes au corps, les poignets dirigés latéralement, en comptant un; étendre vigoureusement les bras en comptant deux; ramener les poings aux épaules en comptant trois; les descendre, à la première position en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence ... 120 par minute. Articulations. Coudes, épaules, poignets, doigts. Leviers. . . . Humérus, cubitus, radius. Muscles . . . Rhomboïdes, deltoïdes, biceps et triceps, rond et carré pronateurs, sousépineux , grands pectoraux, grands dentelés.
68. Flexion, extension des bras (lignes horizontale et latérale). Abduction. — Commandements : 4° Mouvement horizontal des bras avec flexion, et latéral sans flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. « Au 2e commandement, faire glisser latéralement les poings le long du corps jusqu'à la hauteur des aisselles en comptant un; les lancer horizontalement en comptant deux; les porter latéralement, bras tendus, en comptant trois; les descendre à la première position en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence ... Articulations. Leviers. . . . Muscles.. . .
100 par minute. Épaules,coudesetpoignets. Humérus, cubitus, radius. Rhomboïdes,deltoïdes,trapèze, dentelés, biceps; triceps, pronateurs,.pectoraux. „,',.:',
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
39
Cet exercice développe les muscles de la poitrine lorsque les bras passent de la ligne horizontale dans la ligne latérale. 69. Lignes verticale et latérale. — Commandements :
10 Mouvement vertical des bras avec flexion, latéral sans flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, faire .glisser les poings le long du corps jusqu'à la hauteur des épaules ; abaisser vivement les coudes, les avant-bras contre le corps, les poings vis-à-vis des épaules et dirigés verticalement, en comptant un ; élever vivement les bras au-dessus et à l'écartement des épaules, les yeux fixant les poingsr en comptant deux ; descendre les bras latéralement en comptant trois; reprendre la première position en comptant quatre.
.OBSERVATIONS.
— Cadence . . . 100 par minute. Articulations. Cou, épaules, coudes, poignets et doigts. Leviers. . . . Humérus, cubitus et radius. Muscles . . . Rhomboïdes, deltoïdes, dentelés, dorsaux, biceps, triceps et pronateurs.
Cet exercice est inspirateur par l'élévation des eûtes dans le premier mouvement; l'expiration se fait lentement dans les autres mouvements. Il développe le rhomboïde et le deltoïde dans l'effort que font ces muscles pour arrêter les bras à hauteur des épaules dans la ligne latérale. 70. Flexions et extensions simples des jambes. — CommandementsT
1° Flexions et extensions alternatives des jambes sur les cuisses, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
�40
GYMNASTIQUE.
Au 2° commandement, fléchir la jambe gauche sur la cuisse sans déranger la position du corps en comptant un; replacer le pied gauche à côté du droit, sans frapper, en comptant deux; élever la jambe droite en comptant trois ; la replacer à sa première position en comptant quatre (/?</. 21). OBSERVATIONS. — Cadence 70 par minute. Articulations Cuisses, genoux et cous-de-pied. Leviers Fémurs, tibias et péronés. Muscles Triceps fémoraux, couturiers, jumeaux. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité. . Non déplacé. Équilibre Facile.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
41
Les genoux doivent rester réunis, et le corps d'aplomb; le professeur pourra faire mettre les mains sur les hanches. 71. Pas gymnastique sur place. — Commandements : Flexion delà jambe et de la cuisse, cadence accélérée (ou Pas gymnastique sur place). 2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. Au 2° commandement, placer les mains sur les hanches. Au 3e commandement, élever vivement la cuisse gauche horizontalement, la jambe tombant naturellement, la pointe du pied baissée, et poser le pied à terre, sans frapper, en comptant un; exécuter le même mouvement avec la jambe droite en comptant deux (fig. 22), et continuer ainsi jusqu'au commandement de Halte, qui sera précédé du mot Section. A ce commandement, les élèves poseront le pied levé sur le sol en comptant un, et descendront les mains le long du corps en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence LIS par minute. Articulations . . . Cuisses, genoux et cous-de-pied. Leviers Fémurs, tibias et péronés. Muscles Fascia-lata, fessiers, couturiers abdominaux, tendons d'Achille. Centre de gravité. Non déplacé. Equilibre Facile.
72. Flexion et extension (ligne verticale). — Commandements :
1° Flexion et extension des cuisses sur les jambes, 2 mouvements. 2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. I
temps,
�à2
GYMNASTIQUE.
Au 2e commandement, réunir la pointe des pieds; au 3e commandement, fléchir sur les extrémités inférieures de manièro que les cuisses touchent les mollets, le corps droit en équilibre sur la pointe des pieds, les genoux réunis, les bras tombant naturellement le long du corps, en comptant un (fig. 23); se redresser et prendre la première position, en comptant deux.
OBSERVATIONS.
Fig. 23.
Cadence 35 par minute. Articulations. .... Cuisses, genoux, cous - de - pied, orteils. Leviers Fémurs, tibias et péronés. Muscles Biceps fémoraux, couturiers, poplités, droits internes , triceps fémoraux, jambiers postérieurs , triceps cruraux, péroniers, jumeaux. Base de sustentation. Très petite. Centre de gravité. . . Peu déplacé. Équilibre Difficile.
- Le professeur devra veiller à ce que les genoux restent ■réunis, condition première pour que les élèves puissent garder l'équilibre et pour obtenir l'ensemble.
73. Flexion et extension des cous-de-pied (Élévation du corps sur les orteils). Commandements :
—
•
1°
Flexion et extension des cous-de-pied,
\
1
temps, 2 mou-
vements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, élever le corps sur la pointe des pieds, les talons ne touchant plus le sol, en comptant un,; reprendre la première position en comptant deux., ■
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. OBSERVATIONS.
43
— Cadence Articulations
40 par minute. Cous-dc-pied, orteils. Leviers Métatarsiens. Muscles Jumeaux, triceps fémoraux , péroniers, tendons d'Achille. Base de sustentation. Très réduite. Centre de gravité . . Peu déplacé. Équilibre Facile.
. 74. Pronation et supination des jambes. — Commandements : 4° Mouvement de pronation et de supination des jambes, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, rapprocher la pointe des pieds en comptant un ; écarter les talons, sans déranger la pointe des pieds, en comptant deux ; rapprocher les talons en comptant trois; écarter la pointe des pieds en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence. Articulations
50 par minute. Cuisses, genoux et cous-de-pied. Leviers Fémurs, tibias et péronés. Muscles Moyens et petits fessiers, pyrami, dal, carrés, fémoraux, fascia-lata, Base de sustentation. Réduite. Centre de gravité . . Non déplacé. Équilibre Facile.
XI. — Exercices composés des mouvements du tronc, des bras et des jambes.
■ 75. Flexion et extension des jambes et des bras. — Commandements :
�44 1°
GYMNASTIQUE.
Flexion de la jambe et de la cuisse (ou Pas gymnastique sur place) et flexion et extension verticales des bras.
2° MARCHE. 3° SECTION, HALTE.
Au '1er commandement, porter le poids du corps sur la jambe droite ; au commandement de Marche, élever la cuisse gauche horizontalement, la jambe verticale, pointe du pied baissée et tournée en dehors, poser le pied à plat à sa première position et faire glisser les poings à hauteur des épaules on comptant un; exécuter le même mouvement avec la jambe droite et élever les bras verticalement en comptant deux; élever la cuisse gauche et poser le pied à sa première position en ramenant les poings aux épaules et en comptant trois; exécuter le même mouvement avec la jambe droite et descendre les bras à leur première position en comptant quatre. Continuer ainsi jusqu'au commandement de Halte, précédé du mot Section, afin d'éviter toute surprise ; à ce commandement, qui sera fait lorsque le pied gauche ou droit sera en l'air et les poings descendus aux épaules, les élèves poseront le pied à terre en comptant un, et descendront les mains le long du corps en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence 120 par minute. Articulations .... Cuisses, genoux et cous - de - pieds , épaules , coudes et poignets. Leviers Fémurs, tibias et péronés; humérus, cubitus et radius, carpes et métacarpes. Muscles Jambiersantérieurs, longs péroniers, jumeaux, droits antérieurs, vastes externes, vastes internes, biceps de la cuisse, demitendineux, demimembraneux .
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
1
45
Pour les muscles des bras, voir le mouvement vertical des bras avec flexion. 76. Exercice pyrrhique. — Commandements : • 1° Exercice pyrrhique, extrémités droites, 1 temps, 2 mou- . vements. 2° EN POSITION.
3° MARCHE. 4° HALTE.
Au 2e commandement, faire un demi-à-gauche et porter le pied droit en avant à environ 80 centimètres, la jambe verticale, la cuisse horizontale; la jambe gauche tendue, le pied à plat, le bras droit allongé, le poing fermé tourné en supination et un peu plus haut que l'épaule; le bras gauche allongé le long de la cuisse, la main ouverte et tournée en supination, l'épaule gauche effacée, la tôle droite, les yeux fixant le poing {fig- «*)• Au commandement de Marche, se relever en rapportant le talon droit contre le gauche, ramener en même temps le
Fig. 24.
�46
GYMNASTIQUE.
poing droit à l'épaule par un mouvement de rotation de pronation en supination, sans déranger la position des épaules, en comptant un ; développer vivement le bras en se fendant vigoureusement de la jambe droite, pour se trouver à la première position décrite plus liant, en comptant deux.
OBSERVATIONS.
■— Cadence Articulations
40 par minute. Cou, reins, épaules, coudes, poignets , cuisses, genoux et cousde-pied. Leviers Humérus, cubitus, radius, fémurs, tibias et péronés. Muscles Voir la figure 73. Base de sustentation. Très grande dans la première position. Centre de gravité . . Déplacé. Équilibre Facile.
Cet exercice est une des poses que prenaient les Grecs dans une danse militaire appelée pyrrhique, inventée, dit-on, par Pyrrhus, fils d'Achille. Il est très difficile à bien exécuter; il est recommandé aux élèves qui se destinent à faire des armes. On l'appelle aussi exercice du gladiateur, à cause de son attitude menaçante, énergique, qui n'exclut pas la grâce, lorsque le corps est bien développé. 77. Exercices des bras et des jambes. Flexion et extension verticales.—Commandements : 1° Flexion sur les extrémités inférieures et mouvement vertical des bras avec.flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° EN POSITION.
3° MARCHE. 4° HALTE.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
47-
Au 2° commandement, réunir la pointe des pieds en comptant un. Au 3° commandement, fléchir les cuisses sur les mollets en élevant les talons, le corps droit, les genoux réunis, les bras le long du corps, en comptant un [fig. 25); se redresser et porter en même temps les poings aux épaules et dirigés verticalement, en comptant deux; allonger vivement et verticalement les bras, les yeux fixés sur les poings, en comptant trois (fig. 26); descendre les poings aux épaules, lc> coudes placés latéralement, en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
es-
2G
-
Cadence 80 par minute. Articulations . . Cou, épaules, coudes , poignets, cuisses,, genoux, cous-de-pied et orteils. Muscles Tous les principaux muscles concourent à l'exécution de cet exercice; mais plus particulièrement les droits antérieurs, les couturiers,les jumeaux et les t endons d'Achille. Base de sustentation. Très petite. Centre de gravité . . Peu déplacé. Équilibre Très difficile.
Cet exercice ne peut être exécuté plus de huit fois, vu la' grande dépense de force musculaire occasionnée pour maintenir l'équilibre et relever le corps après la flexion des jambes. Le
�48
GYMNASTIQUE.
professeur pourra faire exécuter des inspirations profondes en modérant la cadence. 78. Flexion et extension alternatives des bras et des jambes (ligne latérale). — Commandements : 10 Mouvement alternatif latéral des bras et des jambes avec flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au %e. commandement, porter le. poing droit à l'épaule dans la direction latérale, la tôte tournée à droite, les yeux fixés sur le poignet, en comptant un {fig. 27) ; allonger vivement le bras droit et se fendre en môme temps de la jambe droite à droite d'environ 80 centimètres, la pointe du pied dirigée à droite, la jambe verticale, la cuisse horizontale, l'épaule gauche effacée, le bras gauche allongé le long dé la cuisse gauche tendue, la main en supination, le pied à plat sur le sol, en comptant deux (ftg. 28). Ramener le poing droit à l'épaule et rapporter en môme temps le talon droit à côté du gauche, la tôle directe, en comptant trois, allonger le bras le long du corps et reprendre la première position, en comptant quatre. Exécution à gauche comme il vient d'être prescrit à droite. . 40 par minute. (Voir pour la
Fig. 27.
OBSERVATIONS.— Cadence. suite l'exercice pyrrhique.)
On peut exécuter cet exercice à une cadence plus rapide en faisant diminuer la fente, mais sans changer la position du
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. !'.) corps. Cet exercice n'est autre que la pyrrhique légèrement modifiée comme exécution; il produit les mômes résultats.
Fig.
'.'S.
79. Flexion et extension simultanées des jambes et des bras (ligne latérale). — Commandements : \0 Mouvement latéral des bras et des jambes avec flexion, 3 temps, 4 mouvements. 2°
3° MARCHE. HALTE.-^-
Au 2° commandement, porter les poings aux épaules dans la direction latérale en comptant ««/allonger vivement les bras latéralement et porter en môme temps le pied droit à droite à environ 70 centimètres, lecorpsetla tête directs, en comptant
L. G-. Gymnastique. 4
�50
GYMNASTIQUE.
deux (fig. 29). Rapporter le talon droit contre le gauche, en ramenant les poings aux épaules, et compter trois; reprendre
Fig. 29.
la position en comptant quatre; exécuter à gauche comme il vient d'être prescrit et continuer jusqu'au commandement de Halte.
OBSERVATIONS.
— Cadence 70 par minute. Articulations .... Épaules , genoux, cous-de-pied, coudes, poignets. Leviers Fémurs, tibias, péronés, humérus, cubitus et radius, colonne vertébrale.
4.
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES.
51
Voir les exercices précédents; ici le trapèze et les pectoraux sont surtout mis en jeu. Baso de sustentation. Grande. Centre de gravité . . Très déplacé. Équilibre Facile. Cet exercice, qui est très gracieux, est difficile à bien exécuter; il doit être fait avec une grande énergie, et exige par conséquent une dépense considérable de force musculaire. 11 développe le bassin et la poitrine. 80. Exercice du corps et des bras (ligne verticale). — Commandements :
1° Flexion et extension du corps en avant et mouvement vertical des bras sans flexion, \ temps, 2 mouvements. 2° MARCHE.
Muscles
3°
HALTE.
E
Au 2 commandement, fléchir le corps en avant et toucher le sol avec l'extrémité des doigts, les jambes restant tendues, en comptant un; se redresser et élever les bras verticalement, les yeux fixés sur les poings, en comptant deux.
OBSERVATIONS.
—Cadence Articulations Leviers
Muscles
par minute. Cou, reins, cuisses et épaules. Colonne vertébrale, fémurs, tibias, péronés, humérus, cubitus et radius. Droits du ventre, sternos - cléidos, grand dorsal , sacro - lombaire, splénius, deltoïdes, biceps et triceps brachiaux, rhomboïdes, trapèze et fessiers.
30
�52
GYMNASTIQUE.
Base de suslentation. Grande. Centre de gravité . . Peu déplacé. Équilibre Facile. Cet exercice est particulièrement propre aux inspirations. 11 fortifie les muscles abdominaux et prévient ainsi les hernies. Il combat l'obésité par la contraction de ces muscles et leur compression sur les intestins. 81. Exercice du corps et des bras (lignes verticale et latérale). —Commandements : 1° Flexion et extension du orps en avant et mouvement vertical et latéral des bras sans flexion, 3 temps, 4 mouvements.
2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2E commandement, fléchir le corps en avant comme il a été prescrit à l'exercice précédent, en comptant un; se redresser et élever les bras verticalement, les yeux suivant le mouvement des poings, en comptant deux; descendre les bras latéralement les ongles en dessus, en comptant trois; les ramener à la première position, en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence
70 par minute. Articulations .... Cou, reins, cuisses, épaules. Leviers Colonne vertébrale, humérus, cubitus et radius. Muscles Les mômes que dans l'exercice précédent. Basedesustentalion. Grande. Centre de gravilé. . Peu déplacé. Équilibre Facile.
Tous les muscles concourent à l'exécution de cet exercice, qui est inspirateur ; il combat les déviations de la colonne vertébrale, efface les épaules, facilite toutes les articulations.
�EXERCICES ELEMENTAIRES.
53
82. Exercice du corps et des bras (Circumduction). — Commandements :
1° Flexion et extension du corps et circumduction des bras, temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
I
Au 2° commandement, fléchir lo corps en avant comme dans les exercices précédents, en comptant un,-se redresser en renversant un peu le corps en arriére ; élever en môme temps les bras verticalement et faire décrire aux poings un double cercle d'avant en arrière, pour revenir à la première position, en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence
30 par minute. Articulations .... Reins, cuisses, épaules. Leviers Colonne vertébrale, humérus,cubitus, radius. Muscles Les muscles mis en jeu sont, outre ceux des exercices précédents, les pectoraux, le petit et le grand rond. Base de sustentation. Petite. Centre de gravité . . Peu déplacé. Équilibre Facile.
Cet exercice sera exécuté très lentement; le professeur fera exécuter des inspirations profondes afin d'emplir d'air les poumons ; l'expiration sera lente, et commencera dès l'abaissement des bras : on mettra ainsi en jeu un muscle interne très important, le diaphragme, qui sépare la poitrine de l'abdomen. 83. Exercice du corps , des bras et I. — Commandements : des jambes. —
1° Mouvement vertical des bras sans flexion et alternatif des jambes en avant, I temps, 2 mouvements.
�54
2U 3°
MARCIIE. HALTE.
GYMNASTIQUE.
Fig. 30.
Au 2e commandement, élever les bras verticalement, les ongles se faisant face, les yeux suivant le mouvement, et porter en même temps la jambe droite en avant à environ 80 centimètres, le genou ployé, la jambe perpendiculaire à la
�EXERCICES ÉLÉMENTAIRES. 55 cuisse, la jambe gauche tendue, le pied à plat, en comptant un; se redresser vivement, en rapprochant le talon droit du gauche et de.-cendro les bras à la première position, en comptant deux.
OBSERVATIONS.
— Cadence Articulations
30 par minute. Cou, reins, cuisses, genoux, cous-depied, épaules. Leviers Colonne vertébrale, humérus, cubitus, radius, fémurs, tibias, péronés. Muscles Toutlesystèmemusculaire est mis en jeu (fig. 30). Base de sustentation. Grande. Centre de gravité.. . Déplacé. Équilibre Facile.
Exercice très énergique ; il combat efficacement les dos ronds, développe la poitrine et efface les épaules. 84. II. — Commandements:
4
0
Flexion et extension du corps en avant sur la jambe droite
Fig. 31.
�56
GYMNASTIQUE. (ou gauche) et mouvement vertical des bras avec flexion, 3 temps, 4 mouvements.
2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4" HALTE.
Au 2" commandement, porter le piecl droit (ou gauche) en avant, à environ 70 centimètres, le genou fléchi, sans déranger la position des épaules, le pied gauche à plat, la jambe tendue , en comptant un. Au commandement de Marche, fléchir le corps le plus possible, les bras suivant le mouvement, de manière à ce que les poings touchent le sol, tout le poids du corps portant sur la jambe qui est en avant, en comptant un (fig. 31); se redresser en ramenant les poings aux épaules, en comptant deux; élever les poings verticalement, les yeux suivant le mouvement, en comptant trois (fig. 32); les descendre aux épaules en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence
60 par minute. Base de sustentation. Très grande. Centre de gravité . . Déplacé. Équilibre Facile.
Cet exercice met en jeu toutes les articulations, tous les leviers et les principaux muscles : on ne saurait donc trop lo faire répéter.
�STATION DU CORPS DANS DIFFÉRENTES POSITIONS. 57
CHAPITRE III. Station du corps dans différentes positions. Exercices d'équilibre.
85. 1er Exercice. — Commandements : I" Équilibre sur le pied gauche, la jambe droite ployée tn arrière, le bras gauche placé verticalement, la main ouverte. 2° EN POSITION. 3° FIXE. Au 2e commandement, ployer la jambe droite en arrière, saisir avec la main droite le cou-de-pied droit, lever en même temps le bras gauche verticalement.
OBSERVATIONS. — Pour ces positions d'équilibre de peu d'importance au point de vue physiologique, et qui sont des éléments de désordre dans la leçon, nous nous bornons à donner les principaux exercices. Pour chaque exercice, au commandement de Fixe, les élèves quittent la position et reprennent la station régulière.
86. 2e Exercice. — Commandements :
1° Equilibre sur le pied gauche, la jambe droite ployée en avant. 2° EN POSITION. 3° FIXE.
Fig. 33.
Au 2e commandement, ployer la jambe en avant, la cuisse horizontale, la jambe verticale ; saisir le genou avec les deux mains, le corps d'aplomb, la lôte haute et directe (fig. 33).
�58
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 87. 3e Exercice. — Commandements :
'1° Équilibre sur le pied gauche, la jambe droite et les brus tendus horizontalement, le corps d'aplomb, la tête directe. 2° EN POSITION. 3° FIXE. Au 2e commandement, porterie poids du corps sur la jambe gauche et élever la jambe droite horizontalement, la pointe du pied baissée, en portant les bras tendus horizontalement, les poings fermés, les ongles se faisant face.
CHAPITRE IV. I. — Chute.
88. La chute, après un exercice dans lequel le corps a quitté le sol, est peut-être le mouvement le plus difficile à bien exécuter, si l'on considère l'ensemble des mesures et des diverses positions à prendre pour maintenir l'équilibre. Les règles qui doivent présider aux chutes et aux sauts sont les suivantes : 4° S'assurer d'un coup d'œil que le terrain où doit se produire la chute est propice; 2° Voir et juger rapidement l'espace ou l'obstacle à franchir afin de donner l'impulsion nécessaire ; 3° Conserver l'équilibre dans l'espace et ne pas abandonner son corps à la fantaisie de l'impulsion des jarrets; 4° Eviter, à l'arrivée sur le sol, un affaissement trop brusque du corps en fléchissant successivement toutes les articulations avec une résistance d'autant plus énergique que le corps tombe de plus haut ; 5° La respiration doit être suspendue pendant le saut, et l'air dont la poitrine a été préalablement remplie doit être expiré au moment où le corps touche le sol ; 6° Les bras sont d'une très grande utilité dans la chute et dans le saut : ils ajoutent une force nouvelle à l'impulsion donnée par les jarrets; ils servent de balancier pour maintenir le corps en équilibre dans l'espace et donner la direction ;
�CHUTE. - SAUTS.
59
enfin, ils contribuent puissamment à enlever le corps, et, par suite, à amoindrir son poids par un mouvement de bas en haut au moment où la pointe des pieds arrive sur le sol.
II. — Sauts. 89. Les exercices du saut se divisent en deux parties : la première partie comprend les sauts de pied ferme; la deuxième partie, les sauts précédés d'une course. lre Partie. — 1er Exercice. 90. — Commandements : 10 Saut de pied ferme en largeur en avant.
2° 3°
e
EN POSITION. MARCHE.
Au 2e commandement, réunir la pointe des pieds ; au 3 commandement, élever les bras tendus horizontalement, en comptant un ; les porter en arrière et fléchir en môme temps les jambes en élevant les talons, la tête et le tronc penchés en avant, en comptant deux (fig. 34); étendre vivement les jambes
Fig. 34.
Fig. 35.
�60
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
et lancer en môme temps énergiquement les bras en avant; franchir la distance; tomber sur la pointe des pieds on fléchissant successivement toutes les articulations \pg. 35) ; se redresser et reprendre la première position.
OBSERVATIONS. — On peut faire exécuter cet exercice à plusieurs élèves à la fois. A cet effet, le professeur les fera mettre sur un rang et à un pas d'intervalle.
2e Exercice.
91.
1°
Commandements :
Saut de pied ferme en profondeur simple. 2° EN POSITION*. 3° MARCHE. Au 2" commandement, réunir la pointe des pieds; au 3e commandement, fléchir sur les extrémités inférieures en élevant les talons, le corps restant droit et bien en équilibre sur la pointe des pieds, les bras tombant naturellement le long du corps, en comptant un {fig. 36) ; glisser dans l'espace et allonger immédiatement les jambes. En arrivant sur le sol, fléchir successivement toutes les articulations et élever en même temps vivement les bras ; se redresser et prendre la première posilion.
OBSERVATIONS. — Cet exercice ne pouvant s'exécuter que si l'on est monté sur un banc ou sur un sautoir, l'élève aura soin de laisser dépasser la pointe des pieds afin do glisser plus facilement. Le professeur n'augmentera la hauteur que progressivement et au furet à mesure que les élèves s'accoutumeront au maintien de l'équilibre dans
Kg. &6P
�SAUTS.
61
l'espace et à la règle indispensable à toutes les chutes : la flexion générale et successive des articulations.
3e Exercice.
92.
— Commandements :
'1° Saut de pied ferme en hauteur. 2° Ex POSITION. 3" MARCHE. Au 2° commandement, réunir la.pointe des pieds; au 3e commandement, élever vivement les bras horizontalement, en comptant un; fléchir les jambes en élevant les talons, le corps penché en avant, et porter en môme temps les bras tendus on arrière, en comptant deux. Étendre vigoureusement les jarrets et porter énergiquement les bras en avant, pour aider à l'ascension du corps, lequel arrive sur le bancou l'obstacle dans la position suivante: les cuisses ployées sur le tronc, les jambes sur les cuisses, le corps droit et reposant entièrement sur la pointe des pieds, les bras tendus horizontalement, la tête droite.
OBSERVATIONS. — Cet exercice, pour être bien exécuté, doit Cire exactement le contraire du précédent.
4E
Exercice.
93. 1°
— Commandements :
Saut de pied ferme en largeur, hauteur et profondeur.
EN POSITION. MARCHE.
2° 3°
Au 2e commandement, réunir la pointe des pieds; au 3e commandement, exécuter l'exercice comme il a été prescrit pour le saut en hauteur simple ; mais, au lieu de s'arrêter sur i'obstacle, le franchir et se conformer en tombant aux principes du saut en profondeur simple.
�62
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
2e Partie. — ae Exercice.
Sauts précédés d'une course.
94. — Commandements :
1°
Saut en largeur en avant.
2° MARCHE.
L'élève désigné par le professeur se porte à 15 pas du sautoir ou de la distance à franchir. Au 2E commandement, l'élève part vivement du pied gauche au pas gymnastique et en faisant les pas d'autant plus petits et précipités qu'il approche davantage du point indiqué pour faire l'appel. Arrivé à ce point, il fléchit la jambe et incline le corps en avant, porte en même temps les bras tendus en arrière et presse vigoureusement le sol par un fort mouvement d'extension; il lance énergiquement la jambe qui est en arrière et les bras en avant, s'élance le plus loin possible, en maintenant l'équilibre, et tombe à terre sur la pointe des pieds, en fléchissant comme il a été prescrit pour les sauts de pied ferme. 6° Exercice.
Sauts précédés d'une course.
95. — Commandements :
'1
0
Saut en largeur, hauteur et profondeur.
2° MARCHE.
Cet exercice s'exécute d'après les principes prescrits pour le saut précédent. Dans tous les sauts en hauteur, la distance du point d'appel à l'obstacle doit être d'autant plus grande et le corps plus replié sur lui-même, que l'obstacle à franchir est plus élevé.
OBSERVATIONS. — Quelques auteurs prescrivent des sauts de côté et en arrière; nous nous abstenons d'en parler, sans en contester l'utilité, les trouvant contraires à la conformation des articulations qui doivent les produire.
�MOUVEMENTS DE NATATION DE PIED FERME.
63
CHAPITRE V. I. — Mouvements de natation de pied ferme. 1er Exercice. 96. — Commandements :
4° Mouvement de la jambe droite et du bras droit, 1 temps, 2 mouvements.
Fig. 37.
Kg. 38.
�64
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 2° Ex POSITION". 3u MARCHE. 4° HALTE.
Au 2° commandement, placer le talon droit contre le genou gauche, la pointe du pied relevée et tournée en dehors ainsi que le genou, la jambe gauche tendue, le corps droit, la tête directe ; plier en môme temps l'avant-bras droit sur le bras, la main ouverte et la paume tournée vers la joue droite, les doigts réunis, allongés et dirigés verticalement (fig. 37). Au 3e commandement, porter le talon droit à droite, la pointe du pied relevée , la jambe tendue, le corps d'aplomb, la jambe gauche fléchie; allonger en même temps le bras droit verticalement, en ayant soin de conserver la main ouverte cl dans le même plan, en comptant un [fig. 38). > Ramener vivement le talon droit et le bras droit à leur première position, en tendant le jarret gauche, et compter deux. Au 4e commandement, qui est fait au moment où le talon droit louche le sol, rapprocher le pied droit du gauche et abaisser le bras droit le long du corps.
OBSERVATION. — Le même exercice gauche d'après les mômes principes.
s'exécute, du côté
2e Exercice. 97. — Commandements :
1° Mouvement des bras, ligne horizontale, 2 temps, 3 mouvements. 2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. Au 2e commandement, placer les avant-bras contre la poitrine, les mains réunies, les doigts allongés et joints dirigés horizontalement [fig. 39) ; au 3° commandement, allonger vivement les bras en avant, les mains réunies à la hauteur des épaules, en comptant un (fig. 40); écarter les mains d'environ '15 centimètres, la paume tournée vers le sol, le bord externe un peu relevé, en comptant deux; faire décrire à chaque main dans un plan horizontal un quart de cercle en-
�MOUVEMENTS DE NATATION DE P]ED FERME.
65
Fig. 3f».
Fig. -H).
viron (fig. 41) ; ramener les mains à leur première position parle chemin le plus court, en comptant trois.
3'
Exercice,
98. Commandements : 1° Mouvement de la jambe droite sur le pied gauche. î temps, 3 mouvements. 2" Ex POSITION.
;su
MARCHE. HALTE.
An 2 ' cunimundement, mettre les mains sur les hanches, placer le talon droit contre le genou gauche, la pointe du pied
L. G. Gymnastique. 5
1
�66
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Fis. 41.
relevée et tournée eu dehors, ainsi que le genou, la jambe gauche tendue, le corps droit, la tête directe [fig. 42). Au 3e commandement, porter le pied droit vers la droite, à environ '60 centimètres, le talon touchant le sol, la pointe du pied relevée, la jambe tendue, le corps d'aplomb sur la jambe gauche un peu fléchie, en comptant un (fig. 43) ; ramener le talon droit contre le gauche en allongeant la jambe gauche et en conservant la pointe du pied droit ouverte, en comptant deux (fig. 44); monter lentement le talon droit à hauteur du genou gauche, en comptant trois..
�MOUVEMENTS; DE NATATION DE PIED FERME.
OBSERVATION,
67
— L'exercice de la jambe gauche sur le pied
droit s'exécute d'après les mêmes principes.
ï%. 42.
Plç. 43.
4° Exercice. 99. — Commandements :
1° Mouvement des bras et de la jambe droite sur le pied gauche, 2 temps, 3 mouvements. 2° EN POSITION.
3° i°
MARCHE. HALTE.
Au 2'' commandement, placer les avant-bras contre la poitrine, les mains réunies, les doigts allongés et dirigés horizontalement, placer en même temps le talon droit contre le
�S8
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS,
genou gauche, la pointe du pied relevée et tournée en dehors ainsi que le genou, la jambe gauche tendue, le corps droit, la tête directe {fig. 45). Au 3e commandement, allonger vivement les bras en avant, les mains réunies et à hauteur des épaules ; porter en même temps le pied droit à droite, le talon touchant le sol, à environ 50 centimètres, la pointe du pied relevée, la jambe droite tondue, le corps droit, la jambe gauche fléchie, en comptant un (fig. 46). Écarter les mains d'environ 15 centimètres, la paume de la main tournée vers le sol, le bord latéral un peu relevé; ramener en même temps le talon droit à côté du gauche, en tendant la jambe gauche et en comptant deux.; faire décrire à chaque main dans un plan horizontal environ un quart de cercle ;
Fig. 44.
Fig. 45.
�MOUVEMENTS DE NATATION DE PIED FERME.
69
ramener les mains.à leur première position et élever on même temps lentement le talon droit à hauteur du genou gauche, en comptant trois.
Fig. 40.
L'exercice s'exécute à gauche d'après les mêmes principes. 5° Exercice. 100. — Commandements : 4° Mouvement des bras et des jambes sur le chevalet.
2° 3" EN POSITION. MARCHE. HALTE.
4»
Au 2* commandement, étant sur le chevalet bien en équilibre, placer les mains et les jambes à la première position (bras et jambes fléchis).
�70 3e
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Au commandement, allonger vivement les bras et les jambes, celles-ci écartées, en comptant un; rapprocher les les talons, les jambes tendues; écarter en môme temps les mains d'environ4S centimètres, en comptant deux; ramener les mains à la première position en leur faisant décrire un demi-cercle, et rapprocher en môme temps les talons des fesses, en comptant trois.
Exercice dans l'eau. 101. La première fois qu'on met un élève a l'eau, et jusqu'à ce qu'il sache très bien nager, et surtout qu'il ait confiance en lui-même, on le soutient au moyen de deux cordes fixées l'une à la ceinture, l'autre aux épaules, que le professeur tient, dans chaque main, afin de maintenir l'élève dans une
position horizontale. Le professeur fera exécuter les mouvements en donnant luimôme la cadence; lorsque l'élève exécutera bien, il l'abandonnera peu à peu à lui-môme en lâchant un peu les cordes.
CHAPITRE
vl.
Barres à sphères. 1er Exercice. 102.
— Commandements :
1° Mouvement horizontal de la barre, bras tendus, 1 temps, 2 mouvements. 2° 3*
MARCHE. HALTE.
Au 2e commandement,élever la barre à hauteur des épaules, les bras tendus, en comptant un; la descendre à la première position, en comptant deux.
�BARRES A SPHÈRES.
OBSERVATIONS.
71
— Cadence
Articulations Leviers Muscles
45 par minute. Épaules. Humérus , cubitus et radius. Deltoïdes, triceps, extenseurs poignets. des
2e Exercice. 103. — Commandements :
-1° Mouvement horizontal de la barre, bras tendus, et alternatif des jambes en avant, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2° commandement, élever la barre horizontalement les bras tendus, et porter en même temps le pied gauche en avant à environ 70 centimètres, la cuisse horizontale, la jambe verticale, la jambe droite tendue, le corps d'aplomb, en comptant un (fig. 47) ; reprendre la première position, en comptant deux.
Fig. 47.
��BARRES A SPHÈRES.
73
4° Mouvement vertical de la barre, flexion et extension des bras, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2 commandement, porter la barre à hauteur des épaules, en comptant un (fig. 48); l'élever vivement au-dessus de la tête en la suivant des yeux, en comptant deux; la descendre aux épaules, en comptant trois; reprendre la première position, en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
e
—Cadence. ...... 4 !5 par minute.
Articulations .... Cou, reins, coudes Leviers et poignets. Colonne vertébrale, humérus, cubitus et radius. Trapèze , dentelés, droits du cou , biceps et triceps.
Muscles
Cet exercice s'accorde avec tous les mouvements de jambe.
4'' Exercice. 105. — Commandements :
4° Mouvement de la barre au-dessus de la tête et derrière le corps, 3 temps, 4 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2° commandement, élever la barre au-dessus de la tête, les bras allongés,les yeux fixés sur la barre, en comptant un; la descendre derrière le corps en conservant la tète et le corps droits (fig. 49), en comptant deux; ramener la barreaudessus de la tête en comptant trois; la descendre à la première position en comptant quatre.
OBSERVATIONS.
— Cadence
35 par minute. Articulations .... Cou, reins, épaules, coudes et poignets.
�74
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Leviers
Muscles
Colonne vertébrale, humérus , cubitus et radius. Trapèze, deltoïdes, triceps, pronateurs et supinateurs.
Fig. 49.
Cet exercice est excellent pour combattre la courbure du dos, développer la poitrine, égaliser la hauteur des épaules et les effacer.
�Fig. 50.
�76 '1°
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Mouvement vertical de la barre et alternatif îles jambes en arrière, 3 temps, 4 mouvements.
2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 26 commandement, élever vivement la barre au-dessus de la tête sans fléchir les bras, et porter en même temps la jambe droite tendue en arrière, la pointe du pied reposant sur le sol, le talon levé, la jambe gauche verticale, la cuisse horizontale, le haut du corps renversé en arrière ainsi que la tête, les yeux fixés sur la barre, en comptant un (fig. 50) ; rapporter le talon gauche à côté du droit; descendre la barre et reprendre la première position, en comptant deux. Exécuter de même avec la jambe gauche, en comptant trois, et reprendre la position, en comptant quatre.
OBSERVATIONS. — Cadence : 30 par minute.— Toutes les articulations, tous les leviers et tous les muscles sont mis enjeu dans cet exercice (fig. 50). Il demande beaucoup d'énergie et de précision; il est inspirateur, développe la poitrine et le bassin, efface les épaules, combat les dos ronds et la chute de la tète en avant.
CHAPITRE
YII.
Des massues.
107. Les exercices des massues remontent à la plus haute antiquité. La massue était l'arme de guerre des âges primitifs, et elle est encore en usage chez certaines peuplades sauvages de l'Amérique et de l'Afrique centrale. Les Perses excellent dans Part de manier les massues, qu'ils appellent Mils. C'est depuis 1870 seulement que les exercices de massues sont pratiqués avec goût en France. Une de nos sociétés parisiennes, la Française, les exécute d'une façon remarquable. On ne saurait trop encourager ces exercices, qui développent
�DES MASSUES.
11
considérablement les muscles, assouplissent les articulations, réunissent à l'énergie la souplesse et la grâce. 1er Exercice. 108. — Commandements: 1° Port de la massue, I temps, 2 mouvements. 2° ATTENTION. 3° EN POSITION. Au 2" commandement, placer la massue débouta terre entre les pieds {pg. SI) ; au 3e commandement, saisir la massue avec la main droite, la paume de la main tournée en arrière, en
�7S
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
comptant un; enlever la massue et la porter à l'épaule droite, la main à la hanche, le bras gaucho pendant naturellement, en comptant deux (fig. 52).
2e Exercice.
109.
1°
— Commandements :
'I
Mouvement vertical de la massue,
MARCHE. HALTE.
temps, 2 mouvements.
2° 3°
Au 2° commandement, élever la massue verticalement le bras droit allongé, les yeux suivant le mouvement,en comptant un; descendre la massue à la première position, en comptant deux,
OBSERVATIONS.
— Cadence
Articulations Leviers Muscles
tO par minuie. Épaules, .coudes et poignets. Humérus, cubitus et radius. Deltoïdes, dentelés, triceps et biceps.
Tous les exercices partent de la position du port de la massue; on les fera exécuter d'abord avec le bras droit, ensuite avec le bras gauche, puis simultanément.
3e Exercice.
110.
— Commandements :
1° Mouvement horizontal de la massue, I temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, porter la massue horizontalement et allonger le bras de manière que la massue et le bras forment une ligne horizontale, en comptant un (fig.oi); ramener la massue à la première position, en comptant deux.
��80
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Au 2e commandement, descendre la massue horizontalement, en comptant un; laisser tomber la massue vers la terre en lâchant les trois derniers doigts et la ramener dans la position verticale, le bras restant tendu horizontalement, en comptant deux; revenir à la première position, en comptant trois.
OBSERVATIONS.
— Cadence Articulations Leviers Muscles
45 par minute. Épaules, coudes et poignets. Humérus, cubitus et radius. Deltoïdes, trapèze, triceps, biceps, pronateurs et supinateurs.
5e Exercice.
112. — Commandements : I" Mouvement île la massue èn acant et en arriére de l'épaule, I temps, 2 mouvements. 2° 3»
MARCHE. HALTE.
Au 2° commandement, faire glisser la massue horizontalement sur l'épaule, la renverser perpendiculairement en arrière, en comptant un (fiy. 54); reprendre la première position, en comp• tant deux.
OBSERVATIONS.
Fig. 54.
Cadence 35 par minute. Articulations. . . . Épaules, coudes et poignets. Leviers Humérus, cubitus et radius. Muscles Trapèze, dentelés et pectoraux.
�DES MASSUES. 6e Exercice. 113. — Commandements :
2
81
1° Mouvement circulaire de la massue de droite à gauche, temps, 3 mouvements (bras droit). 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, élever vivement le bras droit verticalement, la massue formant une ligne droite avec le bras, en comptant un [fig. 53); faire décrire à la massue un cercle de droite à gauche en dehors, le bras restant tendu, en comptant deux; reprendre la position du port delà massue, en comptant trois.
J'ig. 55. L. G. GymnasU'iue. (J
�82
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
OBSERVATIONS.-—
Cadence Articulations Leviers Muscles
30 par minute. Épaules, coudes et poignets. Humérus, cubitus et radius. Deltoïdes, rhomboïdes , pectoraux, dentelés, triceps, biceps.pronateurs et supinateurs.
Cet exercice s'exécute avec le bras gauche d'après les mêmes principes. Il faut éviter de pencher le corps en avant. 7e 114. — Commandements :
1° Mouvement circulaire de la massue de droite à gauche, 2 temps, 3 mouvements (bras gauche). 2° MARCHE. 3° HALTE.
Exercice.
Au 2e commandement, élever vivement la massue verticalement, le bras allongé, en comptant un ; lui faire décrire un cercle de droite à gauche en dedans, le bras tendu, en comptant lieux; reprendre la position du port de la massue, en comptant trois.
OBSERVATIONS.
— Cadence. . . . . . . 30 par minute. Articulations. . . . . Épaules, coudes et poignets. . . . Humérus, cubitus Leviers et radius. . . . Deltoïdes, dentelés, Muscles triceps, biceps, pectoraux, pronateurs et supinateurs.
Exécuter avec le bras gauche d'après les mêmes principes.
�DES MASSUES.
83
8e Exercice.
115. — Commandements :
1° Mouvement circulaire derrière la tête, de droite à gauche, temps, 2 mouvements (bras droit). 2° EN POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE.
, i l \
! : j \
Au 2 commandement, élever la massue verticalement le bras tendu, en comptant un. Au 3 commandement, faire décrire un cercle derrière la tète et e revenir à la position du 2 commandement , en comptant deux (fig. 56); continuer ainsi jusqu'au commandement de Jlalte.
OBSERVATIONS.
e
e
Cadence. . . 35 par minute. Articulations. Cou,épaules,coudes et poignets. Leviers . . . Colonne vertébrale, humérus, cubitus et radius. Muscles . . . Droits du cou, trapèze , deltoïdes, triceps, biceps, pronateurs, supinateurs, dentelés et dorsal. Cet exercice est excellent poulies dos ronds, il efface les épaules et facilite la mobilité des articulations; il s'exécute avec le bras gauche d'après les mêmes principes. Le même exercice s'exécute aussi ayant une jambe en avant; à cet effet, au commandement de
Pip. 5<S.
�84
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS;
En position, prendre la position suivante : porter le pied droit à 60 centimètres en avant, la jambe droite fléchie, la jambe gauche tendue, élever en même temps la massue verticalement, le bras allongé; exécuter comme il est prescrit précédemment.
9e Exercice.
116. —: Commandements : 4° Mouvement circulaire de droite à gauche et derrière la tête, 3 temps, i mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, faire décrire à la massue un cercle de droite à gauche, le bras tendu, comme il a été prescrit au 7e exercice, et derrière la tête comme au 8e exercice.
ORSERVATIONS.
— Cadence
Articulations Leviers.
30 par minute. Cou,épaules, coudes et poignets.
Muscles
Colonne vertébrale, humérus, cubitus et radius. Deltoïdes, biceps, triceps, pronateurs, supina teurs, pectoraux, rhomboïdes, trapèze.
Cet exercice, gracieux et d'exécution facile, développe particulièrement la poitrine, facilite la mobilité des articulations des épaules et des coudes et combat la courbure de la colonne vertébrale. W 117. —Commandements : 4° Mouvement circulaire de droite à gauche et brisé à droite, \ temps, 2 mouvements. 2°- MARCHE.
: 3° HALTE.
Exercice.
�DES MASSUES.
85
Au 2° commandement, porter la massue latéralement à droite, le bras tendu, le pouce en dessus ; laisser descendre la massue vers la terre et lui faire décrire un cercle devant le corps, le bras restant allongé, pour revenir à la position laté-
Fig. 57.
raie, en comptant un; faire exécuter à la massue un petit cercle en dehors en conservant le bras tendu latéralement, reprendre la position et compter deux (fig. 57).
OBSERVATIONS.
— Cadence
45 par minute.
Articulations .... Épaules, coudes et poignets. Leviers Humérus, cubitus, radius.
�86
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Muscles . Deltoïdes , rhomboïdes , trapèze, pectoraux, dentelés, biceps, triceps, pronateurs et supinatours.
CHAPITRE
VIII.
École du soldat.
TITRE PREMIER.
1. — Instruction individuelle. Règles générales. 118. Le premier titre (Articles I à V) est enseigné au plus petit nombre d'élèves possible à la fois. Ces élèves, placés par rang de taille, sont sur un rang, de manière que chacun d'eux touche avec son bras droit le coude gauche de son voisin de droite, lorsque ce dernier porte le poing gauche sur le ceinturon au-dessus' de la hanche, le poignet raidi, la paume de la main et les ongles en arrière : ils se trouvent ainsi à environ 15 centimètres l'un de l'autre. Pour les exercices d'assouplissement et l'escrime à la baïonnette, les élèves sont placés sur un ou deux rangs, à 4 pas d'intervalle ; lorsqu'il y a deux rangs, le second rang est à 4 pas du premier. Les élèves sont toujours numérotés de la droite à la gauche ; après avoir fait demi-tour, chaque élève conserve le même numéro que précédemment, et le rang se trouve momentanément numéroté de la gauche à la droite. Les articles II et III sont exécutés d'abord sans arme, et ensuite avec l'arme. Les gradés attachés â l'instruction individuelle sont désignés sous le nom d'instructeurs. L'exécution de chaque commandement ne forme qu'un temps; mais ce temps est divisé en mouvements, afin d'en mieux faire connaître le mécanisme aux soldats.' La dernière syllabe du commandement décide l'éxécution brusque et vive du premier mouvement de chaque temps; les commandements de Deux et de Trois décident celles des autres mouvements.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
87
Lorsque l'instructeur veut faire commencer l'exercice, il commande :
GARDE A
vous.
A ce commandement, l'élève fixe son attention et prend la position du soldat sans arme ou du soldat reposé sur l'arme.
ARTICLE
Ier.
Position du soldat sans arme. 119. Les talons sur la môme ligne et rapprochés autant que la conformation de l'élève le permet, les pieds un peu moins ouverts que l'équerre et également tournés en dehors, les genoux tendus sans les raidir, le corps d'aplomb sur les hanches et penché en avant, les épaules effacées et également tombantes, les bras pendant naturellement, la paume de la main un peu tournée en dehors, les doigts allongés et joints, le petit doigt en arrière de la couture du pantalon, la tête haute et droite sans être gênée, les yeux fixés droit devant soi (/?</. 58). 120. Pour faire reposer, l'instructeur commande : '
REPOS.
121. A ce commandement, l'élève reste en place sans être tenu de garder la position ni l'immobilité. Mouvements de tête à droite et à gauche. 122. L'instructeur commande :
Tête.
(A) DROITE (GAUCHE). FIXE.
123. Au commandement de Droite (Gauche), l'élève tourne un peu la tête à droite (gauche) sans brusquer le mouvement, sans déranger la position des épaules, de manière à voir la ligne des yeux et à apercevoir légèrement la poitrine du deuxième élève du rang à sa droite (gauche).
�8S
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
124. Au commandement de Fixe, l'élève replace la tête dans la position directe.
ARTICLE II.
A
droite, à gauche.
125. L'instructeur commande : Par le flanc droit (gauche). (A) DROITE (GAUCHE). 126. Au commandement de Droite (Gauche), tourner sur le talon gauche d'un quart de cercle à droite (gauche), en élevant
Fig. 58.
Fig. 59.
Fig. 00.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
89
un peu la pointe du pied gauche et le pied droit ; rapporter ensuite le talon droit à côté du gauche et sur la môme ligne (fig. 59 et 60).
Demi-à-droite, demi-à-gauche.
127. L'instructeur commande : Demi-à-droite (gauche), (A) DROITE (GAUCHE). f
128. Le mouvement est exécuté comme celui de à droite (gauche), mais l'élève ne tourne que d'un demi-quart de
Demi-tour à droite.
129. L'instructeur commande : Demi-tour. (A) DROITE.
TJn temps et deux mouvements.
130. Premier mouvement.—Au commandement de Droite, faire un demià-droite sur le talon gauche et placer le pied droit en équerre, le milieu du pied vis-à-vis et à environ 10 centimètres du talon gauche (fig. 61). 131. Second mouvement. —Au commandement de Deux, tourner sur les deux talons en élevant un peu la pointe des pieds, les jarrets tendus, faire face en arrière, et rapporter ensuite vivement le talon droit à côté du gauche. 132. Le demi-tour à droite est exécute d'abord en décomposant, puis sans décomposer. 133. Lorsque l'élève a l'arme, les àdroite (gauche), les demi-à-droite (gauche),
Fig. Cl.
�90 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. le demi-tour à droite, sont exécutés soit au port d'arme, soit à l'arme au pied : dans ce dernier cas, l'élève soulève légèrement son arme avec la main droite qui est appuyée à la hanche.
ARTICLE
III.
Principes des différents pas.
Pas accéléré.
134. La longueur du pas accéléré est de 75 centimètres1, à compter d'un talon à l'autre, et sa vitesse de '120 pas par minute. 135. L'instructeur, placé à 10 ou 12 pas en avant des élèves et leur faisant face, leur explique le mécanisme du pas, en le décomposant comme il va être indiqué; il l'exécute lui-même, afin de joindre l'exemple au précepte, puis il commande :
En avant.
MARCHE. 136. Au commandement do En avant, l'élève porte le poids du corps en avant et sur la jambe droite. 137. Au commandement de Marche, il porte le pied ..gauche en avant, le jarret tendu, la pointe légèrement tournée en dehors, le pose à 75 centimètres du droit, le talon droit levé, tout le poids du corps portant sur le pied qui pose à terre. 138. Au commandement de Deux, l'élève porte la jambe droite en avant, le pied passant près de terre, pose ce pied à la même distance et de la même manière qu'il vient d'être expliqué pour le pied gauche, et continue de marcher ainsi, au commandement de Un, Deux, sans que les jambes se croisent, sans que les épaules tournent, en laissant aux bras un mouvement d'oscillation naturelle, la tête restant toujours dans la position directe. 139.
Pour arrêter, l'instructeur commande :\
Escouade.
HALTE.
1. Les chiffres que nous donnons ici sont ceux de la Théorie militaire ; mais 11 est entendu que la longueur du pas varie selon l'âge des élèves.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
140.
91
Au commandement de Halte, qui est fait indistinctement sur l'un ou l'autre pied, l'élève place le pied qui est levé à 78 centimètres en avant, et rapporte celui qui est en arrière à côté de l'autre.
■141. L'instructeur s'attache d'abord à habituer l'élève à faire des pas de la longueur voulue; quand l'élève est bien rompu avec cette habitude, on accélère peu à peu l'allure, de façon à arriver progressivement à la cadence de 120 pas à la minute. 142. Afin de donner au mécanisme du pas toute la régularité et toute la précision désirables, l'instructeur veille à ce que : ' 1° Le corps porte bien sur le pied qui est en avant; 2° Le talon de l'autre pied se lève à temps pour faciliter ce mouvement ;
3° La tète reste haute, le corps ne penchant ni à droite ni à gauche.
143. Quand l'élève est familiarisé avec la longueur et la vitesse réglementaire du pas, l'instructeur l'exerce à la marche sans décomposition en indiquant, de temps en temps seulement, la cadence au moyen des commandements de Un, quand le pied gauche pose à terre, et de Deux, quand c'est le pied droit. 144. L'instructeur arrête le rang par les commandements ' prescrits au n° 139.
Le commandement de Halte est fait au moment où l'un ou l'autre pied pose à terre ; à ce commandement, l'élève se conforme à ce qui est prescrit au n° 140.
Pas en arrière.
145.
L'élève étant de pied ferme, l'instructeur commande :
En arrière.
MARCHE.
146. Au commandement de Marche, l'élève retire vivement le pied gauche en arrière et le porte à la distance de 35 centimètres, à compter d'un talon à l'autre, fait de même du pied droit, et continue jusqu'au commandement de :
Escouade.
HALTE.
�92
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Au commandement de Halte, l'élève s'arrête en rapportant le pied qui est en avant à côté de l'autre. 147. L'instructeur veille à ce que l'élève se porte droit en arrière, les jarrets tendus, et à ce que l'aplomb ainsi que la position du corps soient toujours conservés. La cadence de ce pas est la même que celle du pas accéléré.
Pas gymnastique.
148. L\ longueur du pas gymnastique est de 80 centimètres, et sa vitesse habituelle de 170 pas par minute. 149. L'instructeur commande : Pas gymnastique.
MARCHE.
150. Au commandement de Pas gymnastique, l'élève place les mains à hauteur des hanches, les doigts fermés, les ongles en dedans, les coudes en arrière, et porte le poids du corps en avant et sur la jambe droite. 151. Au commandement de Marche, l'élève porte le pied gauche en avant, la jambe légèrement ployée, le genou peu élevé, pose ce pied, la pointe la première, à 80 centimètres du droit, et exécute avec le pied droit ce qui vient d'être prescrit pour le gauche. Il continue ainsi en portant le poids du corps sur la jambe qui pose à terre, et en laissant aux bras un mouvement d'oscillation naturelle. 152. L'instructeur indique la cadence du pas comme il est prescrit au n° 143. 153. Il arrête le rang par les commandements et les moyens prescrits aux nos 139 et 140; les élèves, en s'arrêtant, laissent tomber les mains dans le rang. 154. Lorsque les élèves ont le sabre-baïonnette, au commandement de Pas gymnastique, ils saisissent avec la main gauche, le bras allongé, le fourreau de la baïonnette, qu'ils ramènent en avant; au commandement de Halte, ils abandonnent le fourreau de la baïonnette de la main gauche.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 93 155. Le pas gymnastique peut être exécuté à différents degrés de vitesse; dans les circonstances pressantes, la cadence de ce pas peut être portée à 180 pas par minute. 156. L'instructeur recommande aux élèves de ne respirer, autant que possible, que par le nez, en conservant la bouche fermée; l'expérience a prouvé qu'en se conformant à ce principe un homme peut fournir une course plus longue avec moins de fatigue1.
Pas de route. — Pas de charge.
157. Le pas de route n'est pas cadencé ; sa longueur et sa vitesse sont variables. Le kilomètre peut être parcouru habituellement . en douze minutes, et par une troupe bien entraînée, en onze minutes. 158. En principe, le pas de charge est cadencé; il est exécuté d'après les mêmes règles que le pas accéléré, mais sa vitesse habituelle est de 140 pas par minute. Néanmoins ce pas est employé dans des circonstances telles, qu'il faudra souvent exiger de l'élève une vitesse supérieure.
Marquer le pas.
159. L'élève étant en marche, l'instructeur commande : Marquez le pas.
MARCHE.
160. Au commandement de Marche, qui est fait au moment où l'un ou l'autre pied pose à terre, l'élève marque simplement la cadence du pas en soulevant et en replaçant à terre, alternativement, l'un et l'autre pied. 161. Pour faire reprendre la marche, l'instructeur commande :
En avant.
MARCHE.
1. Telle n'est pas l'opinion du célèbre coureur Firmin Weias, qui, se basant sur son expérience personnelle et les résultats obtenus, prescrit à ses élèves de respirer par la bouche, entre les dents serrées. Il dit avec juste raison que les conditions atmosphériques peuvent empêcher le coureur à un moment donné de respirer par le nez par suite de l'accumulation des poussières dans les voies respiratoires. Il recommande au coureur d'avoir constamment sur lui une petite fiole et un linge pour se nettoyer la langue et les dents, qui seront noires au bout de dix minutes.
�94
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
162. Au commandement de Marche, qui est fait comme il est prescrit ci-dessus, l'élève reprend le pas accéléré. Changer le pas. 163. L'élève étant en marche, l'instructeur commande:
Changez le pas.
MARCHE.
164. Au commandementde Marche, qui est fait au moment où l'un ou l'autre pied pose à terre, l'élève place le pied qui est levé à sa distance, rapporte le pied qui est en arrière à côté de celui qui vient de poser à terre, et repart de ce dernier pied. Demi-tour à droite en marchant. 165. Pour faire marcher face en arrière sans arrêter, l'instructeur commande :
Demi-tour à droite.
MARCHE.
166. Au commandement de Marche, qui est fait à l'instant où le pied droit pose à terre, l'élève place le pied gauche à sa distance, fait face en arrière en tournant sur ce pied, rapporte le pied droit à côté du gauche, et repart du pied gauche dans la nouvelle direction. 167. Au pas gymnastique, l'élève fait face en arriére en exécutant sur place quatre petits pas, à la cadence du pas gymnastique, avant de reprendre la marche. 168. L'élève étant en marche au pas accéléré ou au pas gymnastique, l'instructeur l'arrête, en lui faisant faire demi-tour, par le commandement de :
Demi-tour à droite.
HAI.TE.
169. Au commandement de Halte, qui est fait à l'instant où le pied droit pose à terre, l'élève place le pied gauche à sa distance, fait demi-tour en tournant sur ce pied, et rapporle le pied droit sur l'alignement du gauche.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
Observations.
95
170. Dans ces premiers exercices, l'instructeur n'exige point que les élèves s'occupent de l'alignement; d'ailleurs, lorsqu'ils ont contracté l'habitude de faire des pas égaux en longueur et en vitesse, ils ont acquis le vrai moyen de conserver l'alignement. 171. Le pas accéléré est le pas habituel; il n'est énoncé dans le commandement préparatoire que lorsque les élèves, étant en marche à une autre allure, doivent prendre ce pas.
ARTICLE
IV.
Exercices d'assouplissement avec l'arme. 172. (Se reporter à l'Appendice pour le texte de ces exercices.)1 Maniement de Tanne. 173. La vitesse de chacun des mouvements du maniement de l'arme, d'abord très lente, est progressivement amenée à celle du pas. 174. Los mouvements relatifs au placement et au déplacement de la baïonnette et le mouvement de l'arme à la bretelle ne peuvent pas être exécutés avec la vitesse qui vient d'être prescrite; l'instructeur s'attache à les faire exécuter avec promptitude et surtout avec régularité. 175. Dès que l'élève connaît bien la position des divers mouvements d'un temps, on l'exerce à l'exécuter sans s'arrêter sur ces mouvements, mais il en observe le mécanisme, afin d'assurer l'arme et d'éviter les inconvénients qui résultent de ce qu'on appelle escamoter l'arme.
Position de l'élève reposé sur l'arme.
176. La main basse, le canon entre le pouce et les deux premiers doigts allongés le long de la monture, les autres doigts allongés et joints, le bout du canon à environ 5 centimètres
1, On répétera ici la série d'exercices que comporte le ■ chapitre VI (Barres à sphères). Ils seront exécutés d'abord avec le fusil sans baïonnette, puis avec le fusil muni de la baïonnette. Dans les commandements, on remplacera le mot Itarre par le mot fusil.
�96
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
du bras droit, la baguette en avant, le talon de la crosse contre la pointe du pied droit, l'arme d'aplomb (fig. 62). 177. L'élève étant dans la position indiquée ci-dessus, pour faire reposer, l'instructeur commande :
REPOS.
178. A ce commandement, l'élève place la main droite étendue sur l'arme, qu'il appuie contre le corps, et n'est plus tenu de garder la position ni l'immobilité.
Principes du port d'arme.
179. L'élève étant dans la position régulière, mais sans arme, l'instructeur lui fait ployer légèrement le bras droit, et place l'arme de la manière suivante :
Fig. 62.
.Fig. 63.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 97 180. L'arme dans le bras droit, au défaut de l'épaule et d'aplomb, le canon en arrière , le bras légèrement ployé, la main embrassant le chien et la sous-garde, le pouce au-dessus de la sous-garde, le premier doigt au-dessous, le polit doigt au-dessus de la crête du chien, les autres au-dessous.
Porter l'arme. — Reposer l'arme.
181. L'élève étant reposé sut- l'arme, l'instructeur commande : Portez
ARME.
Un temps et trois mouvements.
182. Premier mouvement. — Élever l'arme verticalement, la main droite à hauteur du teton droit, vis-à-vis de l'épaule, le coude droit joint au corps; saisir l'arme de la main gauche au-dessous do la main droite, et descendre aussitôt la main droite, pour embrasser le chien et la sous-garde (fig. 03). 183. Deuxième mouvement. —Appuyer l'arme à l'épaule en glissant la main gauche à hauteur de l'épaule, les doigts allongés et joints, le bras droit légèrement ployé. 184. Troisième mouvement. main gauche dans le rang. — Renvoyer vivement la
185. L'élève étant au port d'arme, pour faire reposer l'arme, l'instructeur commande : Reposez
ARME.
Un temps et trois mouvements.
186. Premier mouvement. — Saisir brusquement l'arme avec la main gauche à hauteur de l'épaule et la délacher légèrement du corps avec les deux mains. 187. Deuxième mouvement. — Abandonner l'arme de la main droite, la descendre de la main gauche, la ressaisir avec la main droite au-dessous et contre la main gauche, le petit doigt derrière le canon, l'arme d'aplomb, la main droite appuyée à la hanche, le talon de la crosse dirigé sur le côté de la pointe du pied droit, et renvoyer vivement la main gauche dans le lang. L. G. Qytnnastiqu?. 7
�9S
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
188. Troisième mouvement. — Poser la crosse à terre sans frapper, puis achever d'allonger le bras droit et prendre la position de l'élève reposé sur l'arme.
L'arme sur l'épaule droite. — Porter l'arme. Reposer l'arme.
189. L'élève étant structeur commande :
port d'arme ou reposé sur l'arme, l'in- '
L'arme sur Vépaule
DROITE.
Un temps et trois mouvements.
190. Premier mouvement.— Élever l'arme verticalement avec la main droite, vis-à-vis de l'épaule, la baguette en avant; la saisir avec la main gauche le pouce sur la hausse et continuer de l'élever avec cette main, qui s'arrête à hauteur de l'épaule. en même temps que la main droite se place sur le plat de la crosse, le bec entre les deux premiers doigts, les autres doigts sous la crosse. 191. Druxième mouvement. — Placer l'arme sur l'épaule droite, le levier en dessus, en .la faisant glisser dans la main gauche, qui se place sur la crosse, les doigts joints, le pontet ne dépassant pas l'épaule, le canon légèrement incliné à gauche, le bec de la crosse à environ 10 centimètres dirmi•liëu du corps (fg. fil). 192. Troisième mouvement. — Renvoyer vivement la main gauche dans le rang.
Pig. 64.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 99 193. L'élève ayant l'arme sur l'épaule droite, pour lui faire porter l'arme, l'instructeur commande :
Portez
ARME. Un temps et trois mouvement.".
194. Premier mouvement. — Redresser l'arme verticalement en allongeant vivement le bras droit de toute sa longueur, la baguette en avant; saisir en môme temps l'arme avec la main gauche à hauleur de la hausse. 195. Deuxième mouvement. — Abandonner la crosse de la main droite, qui embrasse aussitôt le chien et la sous-garde ; achever de descendre l'arme avec la main droite et glisser la main gauche à hauteur de l'épaule, les doigts allongés et joints, le bras droit légèremenl ployé. 196. Troisième mouvement. — Iîenvover vivemenl la main gauche dans le rang. 197. L'élève ayant l'arme sur l'épaule droite, pour lui faire reposer l'arme, l'instructeur commande : Reposez
ARME. Un temps et trois mouvements.
198. Premier mouvement. — Comme le premier mouvement de porter l'arme (n° 194). 199. Deuxième mouvement. —• Abandonner la crosse de la main droite; descendre l'arme avec la main gaucho le long et près du corps, la saisir au-dessus de la grenadière avec la main droite, qui est appuyée à la hanche, et renvoyer vivement la main gauche dans le rang. 200. Troisième mouvement. — Comme le troisième mouvement de reposer l'arme (n° 188).
Baïonnette au canon. — Remettre la baïonnette.
201. L'élève étant reposé sur l'arme, l'instructeur commande :
�100
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Baïonnette (au can) ON.
Un temps et trois mouvements.
202. Premier mouvement. — Saisir brusquement l'arme avec la main gauche au-dessous et près de Fembouchoir et l'apporter avec les deux mains vis-à-vis du milieu du corps ; la baguette en arrière, la crosse entre les pieds, le canon vertical, l'extrémité à 10 centimètres de la poitrine; porter la main gauche renversée à la poignée de la baïonnette. 203. Deuxième mouvement. — Tirer la baïonnette et la fixer au bout du canon, la main gauche restant à la poignée. 204. Troisième mouvement. — Porter l'arme avec les deux mains vis-à-vis do l'épaule droite, et reprendre la position de l'élève reposé sur l'arme. 205. L'élève étant reposé sur l'arme, pour faire remettre la baïonnette, l'instructeur commande :
Remettez
(la baïotm)
ETTE.
Un temps et trois mouvements.
206. Premier mouvement. — Comme le premier mouvement de baïonnette au canon (n° 202), excepté que le pouce de la main droite se place sur le poussoir de la baïonnette, et que la main gauche embrasse la poignée et le canon. 207. Deuxième mouvement.— Faire effort du pouce de la main droite sur le poussoir; enlever la baïonnette, la renverser à droite la pointe en bas et descendre la croisière contre la main droite, qui saisit la lame entre le pouce et les deux premiers doigts allongés, les deux derniers contenant l'arme; retourner la main gauche sans quitter la poignée; fixer les yeux sur l'entrée du fourreau ; melIre la baïonnette dans le fourreau, et saisir l'arme à fembouchoir avec lamain gauche, en faisant glisser en mémo temps la main droite jusqu'à la grenadière. 208. Troisième'mouvement. — Comme le troisième mouvement de baïonnette au canon (n° 204).
�ECOLE DU SOLDAT.
Présenter l'arme. — Porter l'arme. 209. L'élève étant au port d'arme, l'instructeur commande: Présentez ARME.
Un temps et denx mouvements.
101
210. Premier mouvement. — Porter l'arme aveu la main Iroile d'aplomb vis-à-vis le milieu du corps, la baguette en avant, et saisir en môme temps brusquement l'arme avec la main gauche à hauteur do la hausse, le pouce allongé le long du canon contre la monture, l'avant-bras joint au corps sans être gêné, la main à hauteur du coude. 211. Second mouvement. — Saisir l'arme avec la main droite au-dessous et contre la sous-garde (fig. 65). 212. Pour faire porter l'arme, l'instructeur commande : Portez ARME.
Un temps et deux mouvements.
213. Premier mouvement. — Tourner la main droite pour embrasser le chien et la sous-garde; porter l'arme avec cette main d'aplomb contre l'épaule droite et glisser la main gauche à hauteur de l'épaule, les doigts allongés et joints, le bras droit légèrement ployé. 214. Second mouvement. — Renvoyer vivement la main gauche dans le rang. Porter l'arme.
Fig. 65.
Croiser la baïonnette.
215. L'élève étant au port d'arme ou reposé sur l'arme, la baïonnette au canon, l'instructeur commande.
�102
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
ÈTTE.
Croisez (la haionn)
Un temps et deux mouvements.
216. Premier mouvement. — Élever l'arme avec la main droite et la saisir avec la main gauche au-dessous de la grenadière, le pouce par-dessus le canon, puis avec la main droite à la poignée ; faire en même temps un demi-à-droite sur le talon gauche en portant le pied droit à 30 centimètres en arriérent à 25 sur la droite, la pointe du pied un peu rentrée. 217. Second mouvement. — Abattre l'arme avec les deux mains, le canon en dessus, le coude gauche au corps, la main droite appuyée à la hanche, la pointe de la baïonnette à hauteur de l'œil. Quand l'élève a la cartouchière, la main droite est placée audessous de la cartouchière. 218. Pour faire porter l'arme, l'instructeur commande : Portez ARME.
Un temps et deux mouvements.
219. Premier mouvement. —• Redresser vivement l'arme avec la main gauche, en revenant face en avant, et la placer contre l'épaule droite, la baguette en avant; tourner la main droite pour embrasser le chien et la sous-garde, glisser la main gauche à hauteur de l'épaule, les doigts allongés et joints, et descendre en même temps l'arme, le bras droit légèrement ployé. . 220. Seco7icl mouvement. — gauche dans le rang. Renvoyer vivement la main
L'arme à la bretelle et l'arme à volonté. 221. Les mouvements de l'arme a la bretelle et de l'arme à voonté sont exécutés aux commandements préparatoires suivants : L'arme à la bretelle. 222. Suspendre l'arme par la bretelle à l'épaule droite, et la maintenir verticale avec la main droite,^Jui saisit l'extrémité
�ÉCOLE DU SOLDAT.
103
de la bretelle près du battant de la crosse, le canon en arrière.
L'arme à volonté.
223. Porter l'arme indifféremment sur l'une ou l'autre épaule ou à la bretelle, l'extrémité du canon en l'air. 224. Le port de l'arme a la bretelle, avec la main basse et le canon vertical, est une position régulière que l'on peut employer dans les marches au pas cadencé, et dans les exercices et les manœuvres en terrains variés.
Former et rompre les faisceaux.
225. Les élèves étant sur deux rangs, reposés sur l'arme et la baïonnette au canon, l'instructeur commande :
Formez (les fais)
CR.VUX.
226. L'élève du premier rang de chaque file paire passe son arme devant lui, la saisit avec la main gauche au-dessous. de l'embouchoir, et la place, le talon de la crosse contre la pointe du pied droit de l'homme qui est à sa gauche, le canon tourné vers la droite. L'élève du second rang de la file paire passe son arme à son chef do lile ; celui-ci la saisit avec la main droite au-dessous de l'embouchoir, et porte la crosse à 8o centimètres environ en avant de l'alignement, vis-à-vis de son épaule droite, le canon face au rang, mais obliquant un peu à droite ; il incline vers lui le bout du canon et croise les quillonsdes deux baïon-. neltes, celui de l'élève du second rang en dessous. L'élève du premier rang de la file impaire, saisissant son arme avec les deux mains entre l'embouchoir et la grenadière, embrasse avec son quillon ceux des armes déjà placées, et laisse reposer la crosse entre ses pieds. Le faisceau formé, l'élève du second rang de la file impaire passe son arme dans la main gauche, le canon en avant, se fend de la partie gauche, et' place, en l'inclinant, son arme sur le faisceau. 227. Pour faire rompre les faisceaux, l'instructeur commande :
�101 Rompez {les fais)
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
CE AUX.
228. L'élève du second rang de chaque file impaire se tend de la partie gauche et retire son arme du faisceau. L'élève du premier rang de la file paire saisit son arme de la main gauche et celle de l'élève du second rang de sa file de la main droite, au-dessous de l'embouchoir; l'élève du premier rang de la file impaire saisit son arme de la main gauche, également au-dessous de l'embouchoir; ces deux élèves soulèvent le faisceau pour le rompre. L'élève du second rang de la file paire reprend son arme des mains de son chef de file, et les quatre élèves reprennent la position de l'élève reposé sur l'arme. 229. Pour former et rompre les faisceaux, les élèves étant face en arrière, les files impaires exécutent ce qui est prescrit pour les iiles paires, et réciproquement. Escrime à la baïonnette.
1
Position de la garde.
230. Les élèves étant au port d'arme, l'instructeur commande : En garde. Assurez
GARDE.
Un temps et deux mouvements.
231. Premier mouvement. — Élever l'arme avec la main droite et la saisir avec la main gauche au-dessous de la grenadière, le pouce par-dessus le canon, puis avec la main droite à la poignée; faire un demi-à-droite sur le talon gauche et placer en même temps le pied droit en équerre, le talon droit contre le talon gauche. 232. Second mouvement. — Abattre l'arme avec les deux mains, le canon en dessus, le coude gaucho appuyé au corps, la main droite à la hanche, la pointe de la baïonnette à hauteur de l'œil; porter en même temps le pied droit à 50 centimètres en arrière,le talondroitsurleprolongementdu gauche,
�ÉCOLE DU SOLDAT.
105
les jarrets un peu ployés, le poids du corps portant également sur les deux jambes (fig. 66),
Fig. ce.
Quand les élèves ont la cartouchière, la main droite est placée au-dessous de la cartouchière. 233. Pour faire porter l'arme, l'instructeur commande :
Portez
ARME.
Porter l'arme comme il est prescrit aux nos 219 et 220. 234. Les élèves étant placés dans la position de la garde, on leur fait exécuter les mouvements suivants, sans déranger l'arme :
Face à droite (gauche). (A) DROITE (GAUCHE).
�106
235.
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Tourner sur le talon gauche en élevant un peu la pointe du pied; faire face à droite (gauche) et porter en même temps le pied droit en arrière, à 50 centimètres du gauche. Demi-tour à droite (gauche). (À) DROITE (.GAUCHE) .
236. Tourner à droite (gauche) sur le talon gauche en élevant un peu la pointe du pied, faire face en arrière, et rapporter le pied droit en arrière, à 30 centimètres du gauche.
Un pas en avant.
MARCHE.
237. Placer le pied droit contre le gauche, et porter vivement le pied gauche à 30 centimètres en avant du droit.
Un pas en arrière.
MARCHE. 238. Placer le pied gauche contre le droit, et porter vivement le pied droit à 50 centimètres en arrière du gauche.
Un pas à droite.
MARCHE.
239. Jeter le pied droit à 50 centimètres à droite dans la même direction, et porter vivement le pied gauche en avant du droit, à sa distance et à sa position.
Un-pas à gauche.
MARCHE.
240. Jeter le pied gauche à 50 centimètres à gauche, et porter vivement le pied droit en arrière du gauche, à sa distance et à sa position.
Double pas en avant.
MARCHE.
241. Jeter le pied droit à 50 centimètres en avant du gauche, et porter vivement le pied gauche à 50 centimètres en avant du droit.
�ÉCOLE DU SOLDAT. Double pas en arrière.
MARCHE.
107
242. Jeter le pied gauche à 35 centimètres en arrière au droit, et porter vivement le pied droit à 50 centimètres en arriéré du-gauche. Volte-face à droite (gauche).
MARCHE.
243. Au commandement de Volte-face à droite (gauche), rapprocher l'arme du corps avec la main gauche, sans déranger la main droite. 244. Au commandement de Marche, tourner à droite ' (gauche) sur la pointe du pied droit et jeter le pied gauche perpendiculairement en arrière, à 50 centimètres ; achever la volto sur la pointe du pied gauche, et rapporter le pied droit en arrière à sa distance; reprendre en même temps la position de la garde.
245. Quand les élèves, affermis dans la position de la garde, exécutent avec précision et légèreté les divers pas et les voltes, on leur apprend à se servir du jeu de leur arme pour l'attaque et pour la défense.
A ijauche {droite), parez.
ARME.
246. Élever le bout du canon de 35 centimètres avec la main gauche, sans déranger la main droite, faire en môme temps une opposition à gauche (droite) d'environ 15 centimètres, et rester dans cette position. Reprenez
GARDE.
247. Ramener l'arme à la position de la garde.
248. Après les parades et les pointes, l'instructeur fait toujours reprendre la garde â la fin de chaque mouvement par le commandement de Reprenez SARDE.
En tète, parez
ARME.
�108
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
249. Élever l'arme des deux mains, les bras allongés, l'arme
couvrant la tête, le levier tourné vers le corps et au-dessus de la tête, l'extrémité des doigts de la main gauche ne dépassant' pas les bords de la monture, la baïonnette menaçante et légèrement inclinée à gauche.
En tète à droite (gauche), parez.
ARME.
250. Avancer l'épaule gauche (droite); élever l'arme comme pour parer en tête, et parer à droite (gauche). En avant, pointez.
ARME.
251. Porter le haut du corps en avant, ployer le jarret gauche et tendre le droit; lancer vivement l'arme des deux mains, le canon en dessus. En tête, parez et pointez.
ARME.
252. Parer en tête, ployer le jarret gauche et tendre le droit, lancer vivement l'arme des deux mains. Coup lancé.
ARME.
253. Porter le haut du corps en avant, ployer le jarret gauche et tendre le droit; lancer rapidement l'arme à son adversaire de toute la longueur du bras droit, l'abandonner de la main gauche'en pointant, et reprendre la garde. 254. Chaque fois que les élèves sout supposés en face de l'infanterie, ils pointent à hauteur de la poitrine; en face de la cavalerie, ils dirigent leur coup à hauteur de la tète du cheval ou vers les tlancs du cavalier. 255. Quand les élèves connaissent parfaitement les divers pas, les parades et les pointes, on leur fait réunir ces mouvements au commandement de Marche. Exemple : Double pas en avant, en tête parez et pointez.
MARCHE.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
109
256. Exécuter le double pas, parer, pointer et reprendre la garde. 257. Pour augmenter l'adresse et l'agilité de l'élève, l'instructeur fait exécuter les doubles mouvements et les doubles pointes. Exemple :
Un pas en avant, coup lancé; volte-face à gauche, à gauche parez et pointez.
MAHCHE.
258. Marcher en avant et lancer l'arme, exécuter la volteface, parer à gauche, pointer et reprendre la garde. Tout mouvement en avant doit être suivi d'une attaque (pointé ou coup lancé); tout mouvement en arriére d'une parade, et quelquefois d'une attaque, comme l'indique l'exemple ci-dessus. 259. Lorsque les élèves connaissent parfaitement le mécanisme de l'escrime, l'instructeur les exerce à pointer sur des mannequins qu'ils doivent toucher: à la poitrine, dans les mouvements de En avant, pointez et coup lance'; à la tète, dans le mouvement de En tête, pointez. Les élèves sont placés à des distances du mannequin qui varient avec leur taille et les mouvements à exécuter.
ARTICLE
V.
Charges en quatre temps et à volonté. 260. Afin d'éviter des dégradations à l'arme, les deuxième, troisième et quatrième temps delà charge sont exécutés sans brusquer les mouvements, et sans chercher à obtenir une vitesse uniforme ni un ensemble parfait.
Charge en quatre temps.
261. L'élève étant au port d'arme ou reposé sur l'arme, l'instructeur commande :
Charge en quatre temps. Chargez
ARME.
t'n temps et deux mouvements.
�110
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
262. Premier mouvement. — Élever l'arme avec la main droite et la saisir avec la main gauche, le pouce sur la hausse, puis à la poignée avec la main droite, la main gauche à hauteur du coude; faire en môme temps un demi-à-droite sur le talon gauche, en portant le pied droit à 30 centimètres en arrière et à 23 centimètres sur la droite, la pointe du pied un peu rentrée. 263. Second mouvement. — Abattre l'arme avec les doux mains, le pouce de la main gauche en travers sur le canon, l'extrémité des autres doigts ne dépassant que légèrement les bords de la monture sans toucher le canon, le coude gauche joint au corps; la crosse sous l'avant-bras droit, la poignée de l'arme contre le corps, à environ 10 centimètres au-dessous
Fig. 07.
�- ÉCOLE DU SOLDAT.
111
du téton droit, le bout du canon à hauteur de l'épaule; saisir le levier avec la main droite, les ongles en dessus. Ouvrez (le tonn)
ERRE.
Un tenïps et un mouvement. 264. Armer en tournant le levier de droite à gauche, le ramener en arrière sans brusquerie (fig. 67) ; porter la main à la cartouchière, et saisir la cartouche par l'étui.
Cartouche (dans le can)
OÏV.
Un temps et un mouvement. 265. Porter la cartouche dans l'échancrure, la balle en avant, et l'introduire dans la chambre en l'accompagnant avec le pouce; saisir le levier de la main droite, les ongles tournés vers le corps.
Fermez (le tonn)
ERRE.
Un temps et un mouvement. 266. Pousser doucement la culasse mobile et rabattre vivement et complètement le levier à droite; saisir l'arme à la poignée avec la main droite, le premier doigt allongé le long du pontet. Charge à volonté. 267. La charge à volonté est exécutée comme la charge en quatre temps, sans s'arrêter sur aucun temps, et sans compter ni cadencer les divers mouvements. 268. L'élève étant au port d'arme ou reposé sur l'arme, l'instructeur commande :
Charge à volonté. Chargez
ARME.
269. L'arme étant chargée, avant de la faire porter, l'instructeur commande : DÉSARMEZ.
�112
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
270. Fixer les yeux sur la boîte; saisir le levier avec la main
droite et le tourner pour l'amener en face du pan intermédiaire droit de la boite; saisir l'arme et la maintenir solidement avec la main droite à la poignée; placer la main gauche sous la boîte do la culasse, les doigts dans l'échancruro, pour empêcher le levier de se rabattre; placer le pouce de la main droite en travers sur le chien, le premier doigt en avant de la délente, les autres en arrière et contre la sous-garde ; presser sur la détente, conduire avec précaution le chien au cran de sûreté en le retenant avec le pouce, et saisir l'arme à la poignée avec la main droite et à la hauteur de la hausse avec la main gaucho.
271. Ce mouvement étant achevé, l'instructeur commande :
Portez ou Reposez
AIIME.
272. Redresser vivement l'arme et reprendre la position du port d'arme comme il est prescrit aux nos 219 et 220, ou reposer l'arme ainsi qu'il suit : redresser vivement l'arme en revenant face en avant; abandonner l'arme de la main droite, la saisir avec cette main au-dessus de la grenadière, et achever le mouvement comme il est prescrit aux nos 187 et suivants. 273. Dés que l'élève est familiarisé avec les mouvements de la charge en quatre temps et de la charge à volonté, il exécute ces charges en se servant de fausses cartouches. 274. L'arme étant chargée, pour la faire décharger, l'instructeur commande :
DÉCHARGEZ.
275. Faire glisser la main gauche sous la boîte de culasse et placer le pouce de cette main au-dessus de l'échancrure pour empêcher la cartouche de tomber à terre; ouvrir le tonnerre sans brusquer le mouvement, prendre la cartouche avec la main droite et la remettre dans la cartouchière; fermer le tonnerre en poussant doucement la culasse mobile; rabattre vivement et complètement le levier à droite et désarmer.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 276. L'instructeur commande ensuite : Portez ou Reposes
ARME.
113
Porter ou reposer l'arme comme il est prescrit au n° 272. 277. Pour empêcher un étui vide d'être projeté à l'extérieur lorsqu'on ouvre le tonnerre, se conformera ce qui est prescrit au n°275. 278. Dans les cas exceptionnels où, pour décharger, il est nécessaire de recourir à la baguette, ouvrir le tonnerre et s'assurer que le percuteur ne fait pas saillie sur la tète mobile; poser la crosse à terre entre les pieds, l'arme un peu inclinée en avant; tirer la baguette, l'introduire dans le canon, la laisser tomber sur la cartouche, en ouvrant la main pour éviter toute chance d'accident; remettre la baguette et prendre la position de l'élève reposé sur l'arme. 279. L'arme ne doit être chargée qu'au moment où l'on veut faire feu.
Positions du tireur. — Mouvements de joue et de feu.
280. Les positions du tireur, les mouvements de joue et de feu ne sont exécutés à l'école du soldat qu'après avoir ètè appris d'une manière complète dans des exercices préparatoires, conformément au règlement sur l'instruction du tir. Position du tireur debout. — Mouvements de joue et de feu. 281. L'élève étant au port d'arme ou reposé sur l'arme, l'instructeur commande : Position du tireur debout. Chargez
ARME.
282. Au commandement de Arme, exécuter la charge à volonté. L'instructeur commande ensuite: A (tant de) mètres.
JOUE.
Attention.
FEU. L. G-.
Gymnastique. '
•
3
�114 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 283. Au commandement de A (tant de) mètres, disposer la hausse pour la distance indiquée. 284. Au commandement de Joue, élever l'arme avec les deux mains, sans brusquer le mouvement, le corps restant d'aplomb; appuyer fortement la crosse contre l'épaule, le coude gauche abattu, le droit à hauteur do l'épaule; fermer l'œil gauche, prendre la ligne de mire et la diriger sur le but indiqué, en penchant le moins possible la tête à droite et en avant, la deuxième phalange du premier doigt de la main droite en avant et contre la détente (/ig. 68).
Fig. 68.
285. Au commandement de Feu, faire partir le coup en achevant de fermer le doigt sans brusquerie, la tête et le corps restant immobiles. 8.
�ÉCOLE DU SOLDAT. fausse cartouche, l'instructeur commande:
CHARGEZ.
1
)5
286. Pour faire charger l'arme après le feu exécuté avec ou sans
287. Retirer vivement l'arme et prendre la position du se- • cond mouvement du premier temps de la charge; enlever la fausse cartouche, s'il y a lieu, la remettre dans la cartouchière et achever la charge à volonté. 288. Pour faire porter ou reposer l'arme, au lieu de la faire charger, l'instructeur commande d'abord :
DÉCHARGEZ.
289. temps louche s'il y a
Prendre la position du second mouvement du premier de la charge; retirer du canon l'étui ou la fausse carcomme il est prescrit au n° 275, replacer la hausse, lieu, et désarmer.
L'instructeur commande ensuite :
Portez ou Reposez
ARME.
Porter l'arme ou la reposer comme il est prescrit au n° 272.
290. L'élève étant dans la position de joue, l'instructeur peut commander : Replacez
ARME.
291. Reprendre la position du dernier temps de la charge.
Position du tireur à genou. — Mouvements de joue et de feu.
292. L'élève étant au port d'arme, l'instructeur commande : Position du tireur à genou. Chargez
ARME.
Un temps et trois mouvementé.
293. Prunier mouvement. — Faire un demi-à-droite sur le talon gauche et porter en môme temps le milieu du pied droit
�116
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
à environ 30 centimètres en arrière et 15 centimètres à gauche du talon gauche, suivant la taille de l'élève, la direction du pied droit faisant un angle d'environ 45 degrés avec celle du pied gauche; saisir en même temps le fourreau de la baïonnette avec la main gauche et le ramener en avant, les épaules effacées et la tête directe.
294. Deuxième mouvement. — Mettre le genou droit à terre dans la direction du pied droit, poser la crosse à terre sans frapper, s'asseoir sur le talon droit et placer le fourreau de l'a baïonnette le bout en avant; saisir l'arme avec la main gauche à hauteur de la hausse, et avec la main droite à la poignée. 295. Troisième mouvement. — Abattre l'arme avec les deux mains, l'avant-bras gauche appuyé sur la cuisse gauche, la plaque de couche reposant sur la cuisse droite au-dessous de la cartouchière, et exécuter la charge à volonté.
L'instructeur commande ensuite :
A (tant de) mètres.
JOUE.
Attention.
FEU. 296. Au commandement de A (tant de) mètres, disposer la hausse pour la distance indiquée. 297. Au commandement de Joue, placer le coude gauche sur la cuisse près du genou et faire glisser en même temps l'arme dans la main gauche, qui vient se placer en avant du pontet, le poignet légèrement renversé, l'arme maintenue entre le pouce et les quatre doigts réunis; appuyer la crosse contre l'épaule, prendre la ligne de mire et la diriger sur le but indiqué, en penchant le moins possible la tête à droite et en avant, la deuxième phalange du premier doigt de la main droite en avant et contre la détente (fig. 69). 298. Au commandement de Feu, faire partir le coup comme il est prescrit au n° 285.
299. Pour faire charger l'arme après le feu, l'instructeur commande : •
CHARGEZ.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
117
300. Retirer vivement l'arme et prendre la position du troisième mouvement du tireur à genou (n0 29b) ; enlever la fausse
Fig. 09.
cartouche, s'il y a lieu, la mettre dans la cartouchière, et exécuter la charge à volonté. 301. Pour faire relever l'élève et reposer l'arme au lieu de la faire charger, l'instructeur commande d'abord :
DÉCHARGEZ.
302. Prendre la position du troisième mouvement de la position du tireur à genou ; retirer du canon l'étui ou la fausse cartouche, replacer la hausse, s'il y a lieu, désarmer et redresser vivement l'arme.
L'instructeur commande ensuite :
DEBOUT.
303. Saisir l'arme avec la main droite au-dessus de la grenadière, se relever, et reprendre.la position de l'élève reposé sur l'arme.
�118
304.
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
L'élève étant dans la position de joue, l'instructeur peut commander :
Replacez
ARME.
Reprendre la position du troisième mouvement de la position du tireur à genou (n° 295).
305. Si la position du tireur à genou est prise eu partant de celle de l'élève reposé sur l'arme, la crosse reste appuyée à terre pendant l'exécution des deux premiers mouvements.
Position du tireur couché. — Mouvements de joue et de feu.
306.
L'élève étant reposé sur l'arme, l'instructeur commande :
Position du tireur couché. Chargez
ARME.
Un temps et deux mouvements.
307. Premier mouvement. — Soulever l'arme avec la main droite, faire un demi-à-droite en tournant sur le talon gauche et porter la crosse à environ 85 centimètres en avant et vis-àvis de l'épaule droite. 308. Second mouvement. — Poser les deux genoux à terre dans la direction du fusil, descendre la main droite le long du • canon et se coucher sur le côté gauche dans la même direction, en abattant le fusil dans la main gauche, qui le saisit entre la hausse et l'échancrure, le levier en dessus ; saisir en môme temps la poignée avec la main droite et exécuter la charge à volonté.
L'instructeur commande ensuite :
A (tant de) mètres.
JOUE.
Attention.
FEU. 309. Au commandement de A (tant de) mètres, disposer la hausse pour la distance indiquée.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
119
310. Au commandement de Joua, se coucher sur le ventre, les deux jambes réunies, les coudes servant d'appui, la main gaucho embrassant le pontet, comme il est prescrit pour la position à genou ; appuyer la crosse conlre l'épaule, en évitant avec le plus grand soin d'épauler sur la clavicule ; prendre la ligne de mire et la diriger sur le but indiqué, la deuxième phalange du premier doigt de la main droite en avant et contre la détente [fig. 70).
Fig. 70.
311. Au commandement de Feu, l'aire partir le coup comme il est prescrit au n° 285. 312. Pour faire charger l'arme après le feu, l'instructeur commande :
CHARGEZ.
313. Méprendre la position du second mouvement de la position du tireur couché (n° 308) ; enlever la fausse cartouche, s'il y a lieu, la remettre dans la cartouchière et exécuter la charge à volonté. 314. Pour faire relever l'élève sans faire charger l'arme, l'instructeur commande d'abord :
DÉCHARGEZ.
315. Ucprendre la position du second mouvement de la position du tireur couché (n° 308); retirer du canon l'étui ou la fausse cartouche, replacer la hausse, s'il y a lieu, et désarmer. L'instructeur commande ensuite :
DEBOUT.
316. L'élève se relève en se servant de son fusil comme appui, et reprend la position de l'élève reposé sur l'arme.
�120 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 317. L'élève étant dans la position de joue, l'instructeur peut commander :
Replacez
ARME.
318. Retirer l'arme et reprendre la position du second mouvement de la position du tireur couché (n° 308). Inspection des armes. 319. Pour passer l'inspection des armes, l'instructeur commande : Inspection.
ARMES.
320. Prendre la position du second mouvement du premier temps de la charge, ouvrir le tonnerre, mettre le chien au cran de départ pour faire sortir le percuteur, et saisir l'arme à la poignée. L'instructeur inspecte ensuite successivement l'arme de chaque élève en passant (levant le rang. Chaque élève, à mesure que l'instructeur passe devantjui, se remet face en avant, en redressant son arme avec les deux mains, le tonnerre en avant et à hauteur du menton; après l'examen de l'instructeur, il reprend la position du second mouvement du premier temps de la charge, ferme le tonnerre, désarme et prend la position de l'élève reposé sur l'arme.
II. — Instruction de l'escouade et de la demi-section.
Règles générales.
321. Pour l'exécution des mouvements des articles Ier à V, l'escouade est formée de huit à douze élèves. Les instructeurs, caporaux ou sous-officiers, attachés à l'escouade ou à la demi-section, sont désignés, dans le texte, par le nom d'instructeur. Autant que possible, un caporal et un sous-officier sont affectés à chaque escouade pour l'exécution des articles I, II et III. Les fonctions de guide sont remplies soit par un caporal, soit par un élève bien dressé. Les trois premiers arlicles sont exécutés sur un rang, puis sur deux, d'abord sans arme et ensuite avec l'arme.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 121 Les articles IV et V sont toujours exécutés sur deux rangs, sauf en ce qui concerne les feux, qui peuvent être exécutés sur un rang. Dés que deux escouades sont réunies pour former la demi-section, l'instructeur désigne un sous-officier pour la commander ; l'un des caporaux sert de guide. Les files sont numérotées de la droite à la gauche. L'instructeur donne toujours un point de direction au guide, qui assure sa marche en prenant des points intermédiaires. Pour se porter d'une aile à l'autre, le guide passe devant le front de l'escouade ou de la demi-section. Le calme et le sang-froid étant le premier moyen d'ordre dans une troupe, l'instructeur doit y habituer cèlle qu'il exerce, et en donner lui-môme l'exemple. Lorsque les élèves ont l'arme, les alignements et les changements de direction de pied ferme sont exécutés soit au port d'arme, soit l'arme au pied : dans ce dernier cas, ils soulèvent légèrement leur arme avec la main droite, qui est appuyée sur la hanche, et la reposent à terre au commandement de Fixe. Pour faire exécuter les marches et les changements de direction en marchant, l'instructeur fait porter l'arme ou mettre l'arme sur l'épaule droite avant de commander Marche. Lorsque les élèves sont familiarisés avec ces divers mouvements, et qu'ils sont reposés sur l'arme, ils mettent d'eux-mêmes l'arme sur l'épaule droite au commandement dè Marche. Dans la marche au pas gymnastique, les élèves mettent l'arme sur l'épaule droite au commandement de Pas gymnastique. Toutes les fois que l'escouade ou la demi-section est arrêtée, les élèves, s'ils ont l'arme sur l'épaule droite, mettent d'eux-mêmes l'arme au pied après s'être arrêtés et s'alignent du côté du guide; l'instructeur commande :
FIXE. ARTICLE
Ier.
Principes d'alignement. 322. L'instructeur exerce d'abord les élèves à s'aligner un par un, afin de leur faire mieux comprendre les principes d'alignement: à cet effet, il fait porter le guide et les deux élèves de droite (gauche) 3 pas e,n avant par le commandement de :
Deux élèves de droite (gauche), trois pas en avant.
MARCHE.
Le guide et les deux élèves désignés marchent 3 pas, s'arrêtent, et placent le poing gauche sur le ceinturon au-dessus
�122
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
de 'la hanche ; l'instructeur les aligne en se plaçant à leur droite (gauche) et sur leur prolongement; puis il fait porter successivement chaque élève sur l'alignement des deux premiers par le commandement de : Trois [Quatre. Cinq..., etc.).
SUR LA LIGNE.
323. Au commandement de Sur la ligne, chaque élève marche 3 pas en avant, en raccourcissant le dernier de manière à se trouver à environ 20 cenlimèires en arrière du nouvel alignement, qu'il ne doit jamais dépasser ; à ce moment, il s'arrèle franchement, tourne la tête et les yeux à droite (gauche), place le poing gauche comme il a été dit, et se porte ensuite par de petits pas, les jarrets tendus, tranquillement et sans saccade, à côté de l'élève auquel il doit appuyer, de manière que, sans déranger la position de sa tête, la ligne de Ses yeux ainsi que celle de ses épaules se trouvent dans la direction de celles de son voisin, et qu'il sente très légèrement le coude de ce dernier.
324. L'instructeur, placé à 10 ou 12 pas en avant du rang et lui faisant face, veille à l'observation des principes prescrits ci-dessus ; il vérifie successivement l'alignement de chaque élève, en se portant du coté de la base, ses épaules dans le prolongement du rang, et, lorsque tous les élèves sont sur la ligne, il commande : FIXE.
325. A ce commandement, les élèves laissent tomber la main gauche dans le rang et replacent la tête dans la position directe. Cette règle est générale.
326. L'instructeur peut aussi faire vérifier l'alignement de chaque élève par le guide.
327. Lorsque les élèves ont ainsi appris à s'aligner individuellement, correctement et sans tâtonner, l'instructeur fait aligner l'escouade entière à la fois par le commandement de :
A droite (gauche).
ALIGNEMENT.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
328.
123
A ce commandement, l'escouade, à l'exception du guide et des deux élèves placés d'avance pour servir de base d'alignement, se porte sur la nouvelle ligne et, s'y place d'après les principes prescrits au n° 323.
329. L'instructeur, placé comme il est prescrit au n° 321, veille à l'observation des principes, et se porte ensuite du côté de la base pour vérifier l'alignement. 330. 11 commande aux élèves qui ne sont pas alignés : Rentrez ou Sortez, en les désignant par leur numéro, et en commençant par les élèves les plus rapprochés de la base ; l'élève ou les élèves désignés tournent légèrement la tôte du côté de l'alignement, pour juger de combien ils doivent avancer ou reculer, et se portent tranquillement sur la ligne. 331.
Le rang étant aligné, l'instructeur commande :
FIXE.
332. Les alignements en arrière se prennent d'après les mêmes principes ; les élèves se portent un peu en arrière de la ligne et s'y placent ensuite par de petits pas en avant, comme il est prescrit au n° 323. 333. L'instructeur fait porter le guide et les deux élèves de droite (gauche) i pas en arrière par le commandement de :
Deux élèves de droite (gauche), quatre pas en arrière.
MARCHE ;
puis il commande : En arrière à droite (gauche).
ALIGNEMENT.
Observations.
334. L'instructeur doit s'attacher à la stricte exécution des principes qui précédent, et faire, en outre, observer les règles suivantes : Que l'élève ne penche pas le corps en arrière, ni la tête eu avant; Qu'il ne tourne la tète que le moins possible, comme il est prescrit au n° 330 ;
�124 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Qu'au commandement de Tel ou Tel numéro, rentrez ou sortez, les élèves qui n'ont pas été désignés ne bougent pas ; Qu'au commandement de Fixe, tout mouvement cesse dans le rang. 335. Quand l'escouade est sur deux rangs, le guide et les deux files de droite (gauche) sont pris pour base d'alignement; l'instructeur substitue dans le commandement l'indication de files à celle d'élèves; il exige que le second rang prenne exactement sa distance, et que chaque élève de ce rang couvre derrière son chef de file.
ARTICLE II.
Marche de front, en avant et face en arrière. 336. L'escouade étant correctement alignée, l'instructeur place le guide à la droite ou à la gauche, lui indique à haute voix la direction, et commande :
En avant. Guide à droite (gauche).
MARCHE.
337. Au commandement de Marche, l'escouade part vivement du pied gauche en accentuant les deux premiers pas. Le guide a soin de marcher sur le point indiqué et de maintenir toujours ses épaules carrément ; l'élève placé à côté du guide a une attention particulière de ne jamais le dépasser. 338. L'escouade marche face en arrière d'après les mêmes principes; l'instructeur lui fait faire demi-tour, et, lorsqu'elle est sur deux rangs, le guide se porte au second rang, devenu premier.
Observations.
339. L'instructeur veille à la stricte observation des règles suivantes : Que chaque élève conserve toujours l'intervalle qui doit le séparer de son voisin du côté du guide ; Qu'il cède à la pression qui peut venir de ce côté et résiste à celle qui vient du côté opposé; Qu'il ne' reprenne qu'insensiblement son intervalle, au cas où il l'a perdu ;
�ÉCOLE DU SOLDAT.
125
Qu'il conserve la tête haute et droite, de quelque côté que le guide soit indiqué; Qu'il ne se remette que peu à peu sur l'alignement, en allongeant ou en raccourcissant le pas d'une manière presque insensible, s'il s'aperçoit qu'il est trop en arrière ou trop en avant. Marche oblique. 340. Les élèves étant affermis dans les principes de la marche directe, l'instructeur les exerce à marcher obliquement.: à cet effet, l'escouade étant en marche, il commande : Obliqua adroite (gauche).
MARCHE.
341. Au commandement de Marche, qui est fait au moment où le pied droit (gauche) pose à terre, chaque élève place le pied gaucho (droit) à sa distance, tourne le corps d'un demi-àdroite (gauche) et porte le pied droit (gauche) dans la nouvelle direction ; il marche ensuite droit devant lui, en donnant do temps en temps un coup d'œil sur son voisin de droite (gauche), et règle son pas de manière que ses épaules soient placées parallèlement aux épaules de ce dernier, et que sa tète lui cache celle des autres. Tous doivent conserver l'égalité du pas et le même degré d'obliquité. 342. Pour faire reprendre la marche directe, l'instructeur commande : En avant.
MARCHE.
Guide à droite (gauche). 343. Au commandement de Marche, qui est fait au moment où le pied gauche (droit) pose à terre, chaque élève place le pied droit (gauche) à sa distance, tourne le corps d'un demià-gauche (droite), et tous marchent ensuite droit devant eux, en se conformant aux principes de la marche directe. 344. Dans la marche oblique, la direction est toujours prise du côté vers lequel on oblique ; lorsqu'on revient à la marche directe, elle est reprise du côté du guide qui n'a pas été déplacé.
�126
345.
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Lorsque les élèves sont familiarisés avec ces divers principes, et'qu'ils sont bien affermis dans la position du corps, le mécanisme, la longueur et la vitesse du pas, l'instructeur les fait passer du pas accéléré au pas gymnastique, et réciproquement.
346.
A cet effet, il commande :
Pas gymnastique.
MARCHE.
347. Au commandement de Marche, qui est fait sur l'un ou l'autre pied indistinctement, l'escouade prend le pas gymnastique; les élèves s'attachent à observer les principes du pas gymnastique et à conserver l'alignement.
348. Pour faire reprendre le pas accéléré, l'instructeur commande :
Pas accéléré.
MARCHE.
349. Au commandement de Marche, qui est fait indistinctement sur l'un ou l'autre pied, l'escouade reprend le pas accéléré. 350. L'escouade étant en marche, l'instructeur l'arrête par les commandements et les moyens prescrits aux nos 139 et 140. 351. L'escouade étant en marche au pas accéléré, l'instructeur lui fait quelquefois marquer et changer le pas par les commandements et les moyens prescrits aux nos 159 et suivants. 352. L'escouade étant en marche, pour la faire marcher face en arrière sans l'arrêter, l'instructeur commande :
Demi-tour à droite.
MARCHE.
Guide à gauche [droite).
353. Au commandement de Marche, chaque élève fait demitour en marchant comme il est prescrit au n° 166. Le guide fait ■ demi-tour en même temps que l'escouade, et marche sur le nouveau point de direction qui lui est indiqué; lorsque l'escouade est sur deux rangs, il se porte à la hauteur du second rang, devenu premier.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 127 354. Si l'escouade est en marche au pas gymnastique, les élèves font demi-tour comme il est prescrit au n° 167.
355. L'instructeur arrête l'escouade en lui faisant faire demi-tour par les commandements et les moyens prescrits aux noa 168et 169; si l'escouade est sur deux rangs, le guide reprend sa place au premier rang. 356. L'escouade étant de pied ferme, l'instructeur lui fait exécuter le pas en arrière par le commandement de : En arrière. Guide à droite (gauche).
MARCHE.
357. Au commandement de Marche, les élèves se portent en arrière en se conformant aux principes prescrits au n° 146. 358. Dans la marche de front, lorsque l'escouade est sur deux rangs, les élèves du second rang doivent marcher exactement derrière leur chef delilc et conserver leur distance. Changements de direction. 359. Les changements de direction sont exécutés de pied ferme et en marchant.
Changement de direction de pied ferme.
360. L'escouade étant de'pied ferme, l'instructeur commande : Escouade à droite (gauche).
MARCHE.
361. Au commandement de Marche, l'élève de droite (gauche) fait à droilo (gauche) sur place; les autres élèves l'ont un dcmi-à-droite (gauche), se portent vivement en ligne par le chemin le plus court, en observant de n'y arriver que successivement, et s'y placent à hauteur de leur voisin de droite (gauche), en s'alignant d'eux-mêmes de ce côté, d'après les principes prescrits au n° 323. Le guide, s'il est du côté du pivot, se place à côté de l'élève qui fait à droite (gauche), et, s'il est du côté opposé, se porto en ligne avec le dernier élève de ce côté.
�GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. L'instructeur dirige l'alignement en se plaçant sur le prolongement du premier rang, et, lorsque le dernier élève est établi sur la ligne, il commande : 128
362. FIXE.
Changement de direction en marchant.
363. L'escouade étant en marche, l'instructeur fait placer le guide du côté opposé au changement de direction, s'il n'y est déjà, et commande :
Changement de direction à droite (gauche).
MARCHE.
364. Le commandement préparatoire est prononcé lorsque l'escouade est à 4 pas du point où elle doit changer de direction.
365. Au commandement de Marche, qui est fait au moment où l'escouade arrive à hauteur de ce point, le guide mesure des yeux le terrain qu'il doit parcourir, maintient le pas de 75 centimètres, avance un peu l'épaule extérieure dès le premier pas, et jette de temps en temps les yeux sur le rang pour régler sa marche. L'élève qui est au pivot fait le pas d'environ 25 centimètres et gagne ainsi du terrain en avant, en se conformant au mouvement de l'aile marchante, et en décrivant un arc de cercle de manière à dégager le point de conversion. Les élèves tournent la tête du côté de l'aile marchante, conservant leur intervalle de ce côté, et se conforment au mouvement du guide, en faisant le pas d'autant plus petit qu'ils sont plus rapprochés du pivot. Le milieu du rang cintre un peu en arrière.
L'instructeur veille à l'observation des principes prescrits.
366. Le changement de direction étant achevé, l'instructeur commande :
En avant.
MARCHE.
Guide à gauche (droite).
�ÉCOLE DU SOLDAT.
367.
129
Lo commandement préparatoire est prononcé lorsqu'il reste 4 pas à faire pour que le changement de direction soit achevé.
. 368. Au commandement de Marche, qui est fait à l'instant où le changement do direction est achevé, l'élève qui est au pivot et tout le rang reprennent le pas do 75 centimètres et replacent la tête directe; le guide se dirige sur le point qui lui est indiqué.
369. Lorsque l'escouade est sur deux rangs, les élèves du second rang se conforment aux mouvements de leur chef de file. Au pas gymnastique, les changements de direction sont exécutés d'après les principes prescrits ci-dessus. Mouvement de tourner à droite ou à gauche. 370. L'escouade étant en marche, l'instructeur fait placer le guide du coté du changement de direction, s'il n'y est déjà, et commande :
Tournez à droite (gauche).
MARCHE.
371. Le commandement préparatoire est fait comme il est prescrit au n° 364. 372. Au commandement de Marche, prononcé à l'instant où l'escouade doit tourner, le. guide fait à droite (gauche) en marchant, et se prolonge dans la nouvelle direction sans altérer la longueur ni la cadence du pas. Chaque élève avance l'épaule opposée au guide, accélère le pas et prend, au besoin, le pas gymnastique pour se porter par le chemin le plus court dans la nouvelle direction, se place sur l'alignement de son voisin du côté du guide et prend son pas. Les élèves arrivent ainsi successivement sur la ligne.
Quand l'escouade est sur deux rangs, chaque élève du second rang se conforme aux mouvements de son chef de fde, mais sans chercher à arriver en ligne en même temps que' lui.
L. G.
Gymnastique.
Q
�130
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Faire agenouiller et coucher l'escouade, de pied ferme ou en marche. 373. Pour faire agenouiller l'escouade, l'instructeur commande :
A GENOU.
374. A ce commandement, les élèves prennent la position du tireur à genou, sans charger l'arme. Lorsque l'escouade est sur deux rangs, les élèves du second rang serrent à 30 centimètres du premier rang en obliquant de '15 centimètres à droite; les deux rangs prennent ensuite la position du tireur à genou. 375. Pour faire coucher l'escouade, l'instructeur commande :
COUCHEZ-vous.
376. A ce commandement, les élèves prennent la position du tireur couché, sans charger l'arme. Lorsque l'escouade est sur deux rangs, le premier rang se porte ou continue à marcher 3 pas en avant, puis les élèves des deux rangs prennent la position du tireur couché. A l'instruction, dans les mouvements à genou et couchez-vous, l'instructeur seul reste debout. 377. L'instructeur fait relever l'escouade agenouillée ou couchée par le commandement de :
DEBOUT.
378. A ce commandement, les élèves se relèvent, et ceux du second rang se placent à leur distance derrière leur chef do file. Faire rompre les rangs et rassembler l'escouade. 379. Pour faire rompre les rangs, l'instructeur commande : Rompez vos rangs.
MARCHE. 9.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
131
380. Les élèves se dispersent et emportent leurs armes. 381. Pour reformer l'escouade, l'instructeur lève son fusil en l'air, le bras tendu et commande :
RASSEMBLEMENT.
382. A ce commandement, les élèves se forment rapidement sur un ou sur deux rangs suivant le cas, dans l'ordre de leurs numéros, le centre à 4 pas de l'instructeur; ils lui font face et s'alignent d'eux-mêmes à droite, l'arme au pied; le guide se place à la droite de l'escouade.
L'instructeur commande ensuite :
FIXE. ARTICLE
III.
Marche par le flanc. 383. L'escouade étant sur un rang, de pied ferme et correctement alignée, l'instructeur place le guide à la droite ou à la gauche, selon qu'il veut faire marcher par le flanc droit ou par le flanc gauche, et commande :
Par le flanc droit (gauche). (A) DROITE (.GAUCHE). En avant.
MARCHE.
384. Au commandement de Droite {Gauche), le guide et les élèves font à droite (gauche) et les numéros pairs ou impairs se portent vivement à hauteur et à droite (gauche) des numéros impairs ou pairs, de manière qu'après -l'exécution du mouvement les files se trouvent formées de deux élèves. Les files se composent toujours des deux mêmes élèves, dont l'un a un numéro impair, et l'autre le numéro pair immédiatement au-dessus.
Ainsi les n I et 2. 3 et 4. 5 et 6 doublent toujours entre eux; lorsque l'escouade fait parle flanc, c'est celui des deux élèves qui se trouve en arrière qui double sur celui qui est en avant, du côté indiqué par le commandement.
os
�GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 132 385. Au commandement de Marche, les élèves partent vivement du pied gauche, les files restent alignées du côté du premier rang et conservent leur distance; l'élève placé derrière le guide marche exactement dans ses traces ; les élèves marchent, dans chaque rang, les uns derrière les autres, de manière que la tête de celui qui précède immédiatement chaque élève lui cache celle de tous ceux qui sont devant lui. 386. L'instructeur se place habituellement à 5 ou 6 pas sur le flanc de l'escouade, afin de voir si les files marchent à leur distance : il se porte aussi quelquefois derrière le rang doublé, s'arrête et lui laisse parcourir 15 ou 20 pas, afin d'observer si les élèves marchent bien les uns derrière les autres. 387. Si les élèves sont sur deux rangs, le premier rang double comme il vient d'être dit ; le second déboîte de 1 pas à droite (gauche) et double de la même manière, de telle sorte que, le mouvement exécuté, les files se trouvent formées de quatre élèves alignés du côté du premier rang. Dédoubler et doubler les files en marchant. 388. L'escouade étant en marche par le flanc, l'instructeur commande : Dédoublez les files.
MARCHE.
389. Au commandement de Marche, dans chaque rang, les élèves qui ont doublé raccourcissent le pas et reprennent leur place entre leurs voisins habituels ; les élèves du second rang appuient ensuite de <l pas à gauche (droite) pour se replacer à côté de leur chef de file. 390. Pour faire doubler les files, l'instructeur commando Doublez les files.
MARCHE.
391. Au commandement de Marche, les files doublent comme il est prescrit aux n01 384 et 387.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
Arrêter l'escouade et lui faire faire front 392. L'instructeur commande : Escouade.
HALTE.
133
A gauche {droite).
FRONT.
393. Au commandement de Halte, l'escouade s'arrête, et aucun élève ne bouge plus, même.s'il a perdu sa distance. 394. Au commandement de Front, les élèves font face du côté indiqué ; ceux qui se trouvent derrière dédoublent et se portent vivement à leur place dans le rang ; le second rang serre ensuite à sa distance.
L'instructeur commande ensuite :
FIXE.
395. Lorsque les hommes sont bien affermis dans l'exécution de ces mouvements, l'instructeur les exerce à faire front immédiatement après s'être arrêtés, au commandement de : Par le flanc gauche (droit).
HALTE.
396. Au commandement de Halle, l'escouade s'arrête, puis fait front du côté indiqué, comme il vient d'être prescrit au nu 394. 397. Si, avant de faire par le flanc, les élèves sont sur deux rangs, le second rang fait front en dédoublant comme le premier, puis il serre à sa distance. 398. L'instructeur exerce quelquefois les élèves, placés sur un ou sur deux rangs, à marcher par le liane sans doubler les files ; il''fait les commandements prescrits au n" 383, mais il a soin de prévenir les élèves de ne pas doubler. Il veille à ce que la cadence et les distances ne se perdent pas.
�134
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Changement de direction par file.
399. Lorsque les élèves ont acquis l'habitude de la marche par le flanc, l'instructeur les exerce à changer de direction par file, l'escouade étant de pied ferme ou en marche ; à ceteffet.il commande : Par file à gauche (droite).
MARCHE.
400. Au commandement de Marche, la file de tête change de direction à gauche (droite), en décrivant un petit arc de cercle, et les deux (ou les quatre élèves) de cette file conservent l'alignement du côté du premier rang; l'élève qui est à l'aile marchante fait toujours le pas de la même longueur et de la même vitesse, et celui qui est au pivot raccourcit les 3 ou 4 (b ou 6) premiers pas. Chaque file vient changer de direction à la même place que celle qui la précède, de manière qu'il n'y ait ni temps d'arrêt ni à-coup dans la marche. 401. Si les élèves marchent par le flanc sur un rang, le premier élève et successivement tous les autres changent de direction à la même place, sans altérer la longueur ni la cadence du pas. A droite et à gauche en marchant. 402. Pour faire exécuter les à-droite et les à-gauche en marchant, l'instructeur commande : Par le flanc droit (gauche).
MARCHE ;
et lorsqu'on revient à la marche de front : Guide à droite (gauche). 403. Au commandement de Marche, qui est fait au moment où le pied droit (gauche) pose à terre, les élèves placent le pied gauche (droit) à sa distance, tournent le corps en portant le pied droit (gauche) dans la nouvelle direction, et continuent l'a marche sans altérer la cadence ; les files doublent et dédoublent rapidement.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 135 404. L'instructeur doit s'abstenir de faire exécuter un trop grand nombre de fois de suite les â-droite (gauche) en marchant, pour ne point faire naître la confusion dans l'esprit de l'élève. Lorsqu'on passe de la marche de front à la marche par le flanc, le guide se porte, au commandement de Marche, devant l'élève du premier rang du côté vers lequel on doit marcher, s'il ne s'y trouve déjà. 405. Les principes de la marche par le flanc au pas gymnastique sont les mêmes qu'au pas accéléré ; l'instructeur fait précéder le commandement de Marche de celui de Pas gymnastique. Former l'escouade en ligne. 406. L'escouade étant par le flanc, de pied ferme ou en marche, l'instructeur commande : A gauche (droite) en ligne.
MARCHE.
407. Au commandement de Marche, le guide no bouge pas ou continue à marcher droit devant lui ; les élèves avancent l'épaule droite (gauche), accélèrent l'allure, prennent le pas gymnastique au besoin et se portent en ligne par le chemin le plus court, en observant de dédoubler les files et de n'entrer en ligne que l'un après l'autre; à mesure qu'ils arrivent en ligne, ils s'alignent ou prennent le pas de leur voisin du côté du guide. 408. Si l'escouade est sur deux rangs, les élèves du rang qui est en arrière se conforment au mouvement de leur chef de file, mais sans cherchera arriver en ligne en même temps que lui. 409. Ce mouvement se fait toujours du côté opposé aux serrefiles, par suite, du côté où se trouve placé le guide qui conduit la marche. Passer d'un rang sur deux rangs, et réciproquement. 410. L'escouade étant sur un rang, pour la former sur deux rangs, l'instructeur commande : A droite, sur deux rangs.
(A) DROITE. M.VRCHE.
�136
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
411. Au commandement de Droite, tout le rang, à l'exception du guide, qui ne bouge pas, fait adroite et double. 412. Au commandement de Marche, les élèves de la première file font à gauche et placent le poing gauche sur la hanche; les autres files se mettent en marche, serrent à leur intervalle, s'arrêtent et font à gauche; les élèves mettent le poing gauche sur la hanche et s'alignent d'eux-mêmes à droite.
L
'instructeur commande ensuite :
FIXE.
413. L*escouaile étant sur deux rangs, pour la former sur un rang,'-l'instructeur commande: A droite sur un rang.
(A) DROITE. MARCHE.
414. Au commandement de Droite, le guide et l'escouade font à droite sans doubler. 415. Au commandement do Marche, le guide se dirige sur le prolongement du premier rang et la première file se met en marche en môme temps que lui ; les autres files partent successivement à mesure qu'elles ont la distance nécessaire au dédoublement, et, lorsque la dernière file se met en marche, l'instructeur commando : Escouade.
HALTE.
A gauche.
FRONT.
416. Au commandement de Front, les élèves font à gauche et dédoublent.
L
'instructeur commande ensuite :
FIXE.
�ECOLE DU SOLDAT. 137 417. Ces mouvements sont exécutés par la droite et par la gauche. Lorsque l'instructeur veut les faire exécuter par la gauche, il fait faire demi-tour ; le guide se porte à la gauche devenue droite, et au second rang devenu premier, s'il y a deux rangs. Le mouvement achevé, l'instructeur fait faire demi-tour, et le guide se reporte à la droite.
ARTICLE
IV.
Maniement des armes. 418. Les élèves étant reposés sur l'arme, l'instructeur commande le maniement des armes dans l'ordre qui suit :
Porter l'arme. L'arme sur l'épaule droite. L'arme sur l'épaule droite. Baïonnette au canon. Présenter l'arme. Croiser la baïonnette. Reposer l'arme. Reposer l'arme. Porter l'arme. Reposer l'arme. Porter l'arme. Porter l'arme. Porter l'arme. ■ Remettre la baïonnette.
419. L'instructeur veille à ce que tous ces mouvements soient exécutés vivement et prés du corps: Le guide prend la position de l'élève reposé sur l'arme. Charges en quatre temps et à volonté.
420. L'instructeur commande la charge en quatre temps et la charge à volonté, comme il est prescrit aux uos 261 et suivants. 421. Au commandement de Chargez armes, le guide fait un demi-à-droite comme les élèves, et se remet face en avant quand l'instructeur fait porter ou reposer les armes. 422. Les élèves du second rang serrent à 30 centimètres du premier rang en obliquant de 15 centimètres à droite, au commandement do Charge en quatre temps ou de Charge à volonté, qu'ils soient au port d'arme ou reposés sur l'arme; ils se replacent à leur chef de file après l'exécution du mouvement de Porter ou de Reposer l'arme.
�138
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Feu d'escouade. — Feu rapide.
423. Le feu d'escouade et le feu rapide sont exécutés debout et à genou.
Feu d'escouade debout et à genou.
424. Les élèves étant au port d'arme ou reposés sur l'arme, l'instructeur se porte à 4 pas en arriére du centre de son escouade. A l'instruction, il peut aussi rester devant le centre de son escouade, pour mieux surveiller l'exécution des mouvements. 425. Il commande: Feu d'escouade ou Feu d'escouade à genou. Charges.
ARMES.
A (tant de) mètres.
JOUE.
Attention.
FEU. CHARGEZ.
426. Ces divers commandements sont exécutés comme il est prescrit aux nos 282 et suivants. 427. Au commandement de Feu d'escouade, le guide se porte derrière la file de droite et à 4 pas du second rang; les élèves du second rang serrent à 30 centimètres du premier rang en obliquant de 15 centimètres à droite. Cette règle est générale pour tous les feux. 428. L'instructeur fait continuer le feu par les commandements de: Escouade.
JOUE.
Attention.
FEU. CHARGEZ.
429. Il fait cesser le feu par le commandement de:
CESSEZ LE FEU.
�ÉCOLE OU SOLDAT.
139
430. A ce commandement, les élèves déchargent leur» armes, les reposent comme il est prescrit au n° 272 s'ils sont dans la position debout, les redressent s'ils sont dans la position à genou. 431. L'instructeur commande ensuite:
FIXE.
432. A ce commandement, les guides et les élèves du second rang reprennent leur position primitive (si les élèves sont dans la position à genou, ils se relèvent d'abord et prennent la position de l'élève reposé sur l'arme). Cette règle est générale pour tous les feux.
Feu rapide debout et à genou.
433. L'instructeur commande: Feu rapide ou Feu rapide à genou. Chargez.
AMIES.
A (tant de) mètres.
COMMENCEZ LE FEU.
434. Les commandements de Armes et de A (tant de) mètres sont exécutés comme il est prescrit aux n0' 282 et suivants. 435. Au commandement de Commencez le feu, les élèves mettent en joue, font feu, retirent leurs armes, les chargent, et continuent à tirer, sans cesser de viser, mais sans se régler sur leurs voisins, jusqu'au commandement de Cessez le feu, suivi lui-môme du commandement de Fixe; ces derniers commandements sont exécutés comme il est prescrit aux nos 429 et suivants. 436. Ce feu ne doit être exécuté qu'avec les lignes de mire fixes, de préférence avec la hausse de 300 mètres. 437. Lorsque l'escouacfe, sur un rang, est couchée, l'instructeur peut lui faire exécuter des feux d'escouade et le feu rapide.
�140
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Observations.
438. L'instructeur veille à ce que les élèves conservent le plus grand calme et le plus grand sang-froid dans les feux. 439. Les feux sont exécutés habituellement sans que la baïonnette soit au bout du canon. 440. Le commandement de Joue, daris les feux d'escouade, et celui de Commencez le feu. dans les feux rapides, doivent être séparés du commandement de A (tant de) mètres par un intervalle suffisant pour que les élèves aient le temps de disposer la hausse. 441. Dans les feux d'escouade, le commandement de A (tant) de mètres n'est répété que lorsqu'il est nécessaire de changer la hausse. 442. Le commandement préparatoire de Attention doit être prononcé dans le ton naturel de la voix, en allongeant un peu la dernière syllabe; il est fait lorsque presque toutes les armes paraissent immobiles, et il est immédiatement suivi du commandement do Feu, qui doit être prononcé d'un ton ferme et bref. 443. Dans tous les feux, l'instructeur reste debout.
ARTICLE V.
, Exécuter les quatre articles précédents avec deux escouades (demi-section).
444. Les alignements, la marche en avant et face en arrière, la marche oblique, les changements de direction et le mouvement de rompre les rangs sont exécutés d'après les principes prescrits aux n™ 327 à 372, 379 et 380. 445. Pour reformer la demi-section, l'instructeur se place à quatre pas de la ligne que doit occuper le nouveau front, et, -lui faisant face, lève son fusil et commande :
RASSEMBLEMENT,
�141 446. A ce commandement, les caporaux se portent rapidement vers le chef de -demi-section ; ils s'établissent face à l'emplacement que doit occuper leur escouade; les élèves viennent se placer, l'arme au pied, comme il est prescrit au n° 382, en laissant libre la place des caporaux. Les caporaux rentrent dans le rang quand leur escouade est rassemblée. L'instructeur rectifie l'alignement, s'il y a lieu, et commande :
FIXE.
ÉCOLE DU SOLDAT.
447. Il fait reposer les armes par les commandements et les moyens prescrits aux u°» 117 et 178 ; il peut aussi, quand il le juge convenable, faire former les faisceaux et rompre les rangs. 448. La demi-section étant de pied ferme ou en marche, son chef la fait agenouiller, coucher et relever par les commandements et d'après les principes prescrits aux n°5 373 à 378. 449. La demi-section marche par le liane, est arrêtée, change de direction par file, exécute les à-droite et les à-gauche, le dédoublement et le doublement des fdes en marchant, passe d'un rang sur deux rangs, et réciproquement, étant par le flanc est formée en ligne, exécute le maniement des armes, les charges et les feux, par les moyens prescrits pour l'escouade aux n°8 3S3 à 443. Dans les mouvements qui précédent, on substitue dans les commandements, quand il y a lieu, l'indication de demi-section à celle d'escouade, et l'instructeur se conforme à ce qui est prescrit à l'article IV. 450. Pour exécuter les feux sur quatre rangs, on place deux escouades l'une derrière l'autre, à distance de rang ; la première tire à genou, la seconde debout.
TITRE
SECOND.
Principes généraux pour l'instruction en ordre dispersé. 451. Le titre second de l'école du soldat a pour objet d'enseigner à l'élève, à l'escouade et à la demi-section les moyens de manœuvrer et de combattre en ordre dispersé.452. Les tirailleurs portent l'arme à la main, de la manière la plus commode ; ils ne sont pas astreints à conserver la cadence du pas. ni la régularité des alignements.
�142
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
453. Les mouvements d'une chaîne de tirailleurs ne peuvent pas être exécutés avec le même ensemble que ceux d'une troupe à rangs serrés; ils dépendent essentiellement de la nature du terrain et des circonstances variables du combat. On traverse le plus rapidement possible les espaces découverts à proximité de l'ennemi. 454. L'instructeur fait toujours les commandements à la voix. 455. Dans l'instruction, on doit s'attacher à développer; tout en la réglant, l'initiative individuelle aux divers degrés de la hiérarchie, à conserver une cohésion intime dans chaque fraction de la troupe et dans son ensemble, à maintenir l'ordre et le calme en exigeant l'exécution aussi complète que possible des prescriptions réglementaires.
i.
—
Instruction de l'escouade et de la demi-section.
Règles générales.
456. On enseigne les articles I à AT en faisant abstraction du terrain et de toute circonstance de combat. 457. Pour l'exécution des mouvements, on forme des groupes de huit a douze élèves représentant une escouade ; chacun de ces groupes est commandé par un caporal. Un sous-officier surveille l'instruction. 458. Quand l'escouade est déployée, l'intervalle entre les liles est de 3 pas ; cet intervalle se compte du coude gauche de l'élève du premier rang de chaque file au coude droit de l'élève du premier rang de la file suivante. 459. Avant tout commandement, soit pour les déploiements, soit pour ouvrir et serrer les intervalles, soit pour les marches, l'instructeur se porte à 4 pas en avant de la file ou de l'élève qu'il choisit pour base du mouvement, habituellement au centre, et indique la direction ; dans la marche par le flanc, il se porte à côté de la file ou de l'élève qui est en tête. 460. On doit, terminer les exercices en ordre dispersé par des mouvements en ordre serré, qu'on fait exécuter avec la plus grande précision. Cette prescription a pour but de maintenir les élèves dans des habitudes d'ordre et de discipline indispensables à la cohésion.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
ARTICLE
143
Ier.
Déploiements de l'escouade.
461. L'escouade se déploie en avant, lorsqu'elle est en arrière de la ligne qu'elle doit occuper; par le flanc, lorsqu'elle se trouve déjà sur cette ligne ; à droite ou à gauche, lorsqu'elle est par le liane. 462. Pour le déploiement en avant, si l'escouade est de pied ferme, elle est d'abord mise en marche. Pour le déploiement par le flanc, si l'escouade est en marche, elle est arrêtée avant l'exécution du mouvement. 463. L'escouade étant en marche, pour la déployer en avant, l'instructeur commande :
En tirailleurs.
MARCHE. 464. Au commandement de Marche, la file de base, conduite par l'instructeur, marche dans la direction indiquée, et les autres fdes gagnent à droite et à gauche en marchant un intervalle de 3 pas ; dès que chaque file a son intervalle, elle se redresse, et l'élève du second rang se place à la gauche et à un pas de son chef de file. 465. L'escouade étant arrivée sur la ligne qu'elle doit occuper, l'instructeur l'arrête par le commandement de:
Escouade.
HALTE.
466. Les tirailleurs s'arrêtent, et l'instructeur se porte à 4 pas en arrière de son escouade. Cette règle est générale. 467. L'escouade étant de pied ferme, pour la déployer par le liane, l'instructeur fait le commandement prescrit au n° 463. 468. Au commandement de Marche, la file de base ne bouge pas ; les autres files font par le flanc droit ou par le flanc gauche sans doubler (celte règle est générale), et gagnent, en se prolongeant sur le front, un intervalle de 3 pas; chaque file
�144
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
s'arrête à mesure qu'elle a son intervalle et fait face en avant. L'élève du second rang se place à la gauche et à 1 pas de son chef de file.
469. L'escouade étant par le flanc, de pied ferme ou en marche, est déployée sur la file de tète et à sa hauteur, par le commandement de :
A gauche (droite) en tirailleurs.
MARCHE. 470. Au commandement de Marche, la file de tète ne bouge pas ou continue à marcher droit devant elle; les autres files, faisant un demi-à-gauche (droite), se portent rapidement en ligne, par le chemin le plus court, vers la gauche (droite), de manière à prendre 3 pas d'intervalle entre elles. L'élève du second rang se place à la gauche et à un pas de son chef de
file. Dans les différents déploiements, l'instructeur peut prescrire que l'élève du second rang reste derrière son chef de file tant que le feu n'est pas commencé.
471. Pour faire prendre entre les files un intervalle autre que l'intervalle habituel, l'instructeur, suivant que l'escouade est de front ou par le flanc, commande :
A (tant de) pas, en tirailleurs, ou : A gauche (droite), à (tant de) pas, en tirailleurs.
MARCHE. 472. Le déploiement se fait comme il est prescrit, en prenant entre les files l'intervalle indiqué.
Ouvrir et serrer les intervalles.
473. L'escouade étant déployée, de pied ferme ou en marche, pour faire ouvrir ou serrer les intervalles, le caporal commande:
A (tant de) pas, ouvrez (serres) les intervalles.
MARCHE. 474. Les files ouvrent (serrent) leurs intervalles en marchant par le flanc ou obliquement.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 145 L'intervalle énoncé clans le commandement est celui qui doit exister entre les files après l'exécution du mouvement. 475. Si l'instructeur veut faire placer ses élèves sur un rang et sans intervalles, il commande : Serrez les intervalles.
MARCHE.
476. Au commandement de Marche, les élèves serrent à 15 centimètres en marchant par le flanc ou obliquement. 477. Pour reprendre les intervalles habituels, l'instructeur commande : En tirailleurs.
MARCHE.
ARTICLE
II.
Marches. 478. L'escouade groupée étant de front et en marche, l'instructeur, placé à 4 pas en avant du centre, l'exerce' à marcher dans toutes les directions sans commandement. A cet effet, la file du centre marche exactement dans ses traces et se conforme à tous les mouvements qu'il exécute; les autres Blés se règlent sur la file de direction, en allongeant ou en raccourcissant le pas, sans jamais la dépasser. L'instructeur a soin de no pas exécuter de changements de direction trop brusques. 479. L'instructeur exerce aussi l'escouade en marche à passer de deux rangs sur un rang, et réciproquement ; à cet effet, il commande: Sur un rang.
MARCHE.
480. Au commandement do Marche, la file du centre, continue à marcher dans la direction ; les autres files prennent 70 centimètres d'intervalle, et les élèves du second rang s'intercalent à la gauche de leur chef de file.
li.
Gr.
Gymnastique.
\Q
�146 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 481. Pour revenir sur deux rangs, l'instructeur commande: Sur deux rangs.
MARCHE.
482. Au commandement de Marche, les élèves du second rang se placent derrière leur chef do file, et les files serrent sur le centre à 15 centimètres. 483. L'escouade déployée étant de pied ferme, pour la porter en avant, l'instructeur commande : Èn avant.
MARCHE.
484. Les tirailleurs se mettent'en marche en conservant leurs intervalles, et prennent la direction du côté de la file de base. 485. L'escouade déployée étant de pied ferme ou en marche, pour la faire marcher face en arrière, l'instructeur commande : Face en arrière.
MARCHE.
486. Les tirailleurs font demi-tour et marchent face en arrière, en se conformant aux prescriptions données pour la marche en avant. L'instructeur se porte rapidement en avant de la file de base. 487. Pour faire marcher par le liane droit (gauche), l'instructeur commande : Par le flanc droit (gauche).
MARCHE.
488. Au commandement de Marche, chaque élève fait à droite (gauche), et marche dans la direction de l'élève qui le précède en conservant son intervalle. L'instructeur se porte rapidement à côté de l'élève de droite (gauche) pour le conduire. 489. L'escouade groupée, sur un ou sur deux rangs, marche toujours par le flanc sans doubler. 10.
�ECOLE DU SOLDAT. 147 L'escouade groupée ou déployée marchant en avant, face en arrière ou par le flanc, pour l'arrêter, l'instructeur commande :
490.
Escouade.
HALTE.
Les élèves s'arrêtent et font toujours face en avant.
491. L'escouade déployée étant en marche, pour lui faire changer de direction à droite (gauche), l'instructeur se porte du côté du pivot, place la file de droite (gauche), dans la direction qu'il a choisie, et commande :
Changement de direction à droite (gauche).
MARCHE.
492. Au commandement de Marche, les autres files se portent sur la nouvelle ligne en accélérant l'allure, et la marche continue.
Si l'ouverture de l'angle l'exige, l'instructeur arrête la file de droite (gauche), la place dans la nouvelle direction, et ne remet l'escouade en marche qu'après l'achèvement du mouvement.
493. L'escouade déployée, étant de pied ferme, change de direction d'après les mêmes principes.
ARTICLE
III.
Feux.
494. Le feu est toujours exécuté de pied ferme. Il est fait, soit par quelques élèves seulement, soit lentement par toute la ligne, soit enfin par salves. L'instructeur fixe le nombre de coups de fusil à tirer par chaque élève, trois ou quatre au plus, sauf pour le feu rapide, il indique le but et la hausse et les fait varier souvent. Les élèves doivent prendre l'habitude de viser attentivement en appliquant les principes du tir. 495. Lorsque l'instructeur veut faire tirer quelques élèves seulement, il les désigne nominativement, et augmente ou diminue l'intensité du feu, en faisant varier le nombre des tireurs. 496. Pour faire exécuter un feu sur tout le front, l'instructeur commande :
�148
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Feu de (tant de) cartouches'. , - .A (tant de) mètres.
COMMENCEZ LE FEU. 497. Pour donner au feu sa plus grande intensité, l'instructeur commande : FEU RAPIDE. 498. Les élèves tirent rapidement, mais sans cesser de viser. Ce feu ne doit être exécuté qu'avec des lignes de mire fixes, de préférence avec la hausse de 300 mètres. 499.
Pour faire cesser le feu, il commande :
CESSEZ LE FEU.
500. Le feu cesse immédiatement, et les élèves déchargent les armes; l'instructeur veille à l'exécution rigoureuse de cette prescription. 501. L'instructeur fait quelquefois exécuter des feux de salve, lorsque l'escouade est formée sur un ou sur deux rangs. 502. Les feux, dans la marche en avant ou face en arrière, ne sont qu'une succession de feux de position en position; lorsque l'instructeur veut commencer le feu, il arrête l'escouade et fait les commandements prescrits au n" 490. Lorsque les élèves ont tiré le nombre de cartouches indiqué, l'instructeur fait reprendre la marche.
ARTICLE-IV.
Rassemblement et ralliement.
Rassemblement.
503. On se rassemble pour reconstituer les fractions engagées dans leur ordre normal. Le rassemblement est exécuté de pied ferme ou en marchant, au pas accéléré ou au pas gymnastique. L'instructeur lève son fusil en l'air, le bras tendu et commande :
RASSEMBLEMENT.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 149 ce commandement, l'élève du premier rang de la file de base ne bouge pas ou continue à marcher, l'élève du second rang de cette file se place derrière lui ; tous les autres se forment sur deux rangs et serrent sur la file de base on marchant par le flanc ou obliquement. Dans la marcho face en arrière, les élèves du premier rang se placent derrière ceux du second rang.
A
Ralliement.
504. Le ralliement est exécuté dans le cas où l'on n'a pas le temps de se rassembler dans l'ordre normal. 505. L'escouade étant de pied ferme ou en marche, l'instructeur lève son fusil, et commande : RALLIEMENT. 506. A ce commandement, les tirailleurs se groupent le plus rapidement possible auprès de l'instructeur, dans la formation qu'il indique, sur un ou sur deux rangs, soit en ligne, soit en cercle, sans distinction de rang ni de numéro, et mettent d'eux-mêmes la baïonnette au canon.
Le ralliement est exécuté pour rester en position ou pour continuer à marcher.
ARTICLE V.
Exécuter avec la demi-section les trois premiers articles.
1 507. Les règles relatives à l'escouade sont applicables à la demisection et à chacune des escouades la constituant.
Déploiements de la demi-section.
508. La demi-section étant en marche, pour la déployer en avant, l'instructeur, placé à 4 pas en avant de sa demi-section, commande :
Sur telle escouade, à (tant de) pas, déployez.
MARCHE. 509. Au premier commandement, les caporaux se portent rapidement devant le centre de leur escouade. L'instructeur
�150
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
indique à haute voix au caporal de l'escouade, base du mouvement, le point de direction.
510. Au commandement de Marche, le caporal de l'escouade de base marche dans la direction indiquée. L'autre caporal fait gagner à son escouade, en marchant obliquement vers la droite ou vers la gauche, l'intervalle indiqué. Les escouades restent groupées. Dès que le mouvement commence, l'instructeur se porte à 8 pas derrière l'intervalle qui sépare les deux escouades.
511.
Pour arrêter la demi-section, l'instructeur commande:
Demi-section.
HALTE.
512. La demi-section étant de pied ferme, pour la déployer par le flanc, l'instructeur fait le commandement prescrit au n° 508. 513. Au premier commandement, les caporaux se portont rapidement devant le centre de leur escouade. 514. Au commandement de Marche, l'escouade de base ne bouge pas ; l'escouade subordonnée fait par le flanc droit (gauche), sans doubler, et gagne vers la droite (gauche) l'espace nécessaire. Son chef l'arrête et lui fait faire front. 515. Pour déployer ensuite en tirailleurs une seule escouade ou les deux à la fois, l'instructeur en donne l'ordre aux caporaux en indiquant, s'il y a lieu, l'intervalle qui doit séparer les files, et le déploiement est exécuté sur la file du centre de chaque escouade, comme il est prescrit aux nos 464 et suivants.
516. L'instructeur peut, lorsqu'il est nécessaire, faire déployer immédiatement toute la demi-section en tirailleurs. Il commande alors :
Sur (telle) escouade, en tirailleurs.
MARCHE.
517. L'escouade, base du mouvement, se déploie comme si elle était isolée au fur etàmesurequ'elle a l'espace nécessaire; l'escouade subordonnée gagne obliquement ou par le flanc son
�ÉCOLE DU SOLDAT.
151
intervalle, et se déploie sur sa file de droite (gauche) comme il est prescrit aux n°s 464 à 468, selon les ordres de l'instructeur.
518. La demi-section étant par le flanc, de pied ferme ou en marche, pour la déployer immédiatement eu tirailleurs, l'instructeur commande :
A gauche (droite) en tirailleurs.
MARCHE.
519. L'escouade de tète se déploie comme si elle était isolée; l'escouade subordonnée fait un demi-à-gauche (droile), et se porte rapidement en ligne en se déployant sur la file de droile (gauche).
520. Si les escouades doivent être séparées par un intervalle, l'instructeur commande :
Sur (telle) escouade, à [tant de) pas, en tirailleurs, ou : A gauche (droite), à (tant de) pas, en tirailleurs.
MARCHE.
L'intervalle indiqué est celui qui doit séparer les escouades après le déploiement.
Ouvrir et serrer les intervalles.
521. La demi-section étant déployée par escouades groupées ou en tirailleurs, de pied ferme ou en marche, pour faire ouvrir et serrer les intervalles, l'instructeur commande :
Sur (telle) escouade, à (tant de) pas, ouvrez, serrez tervalles.
.MARCHE.
les in-
522. Au commandement de Marche, l'escouade ne bouge pas ou continue à marcher droit devant elle; l'autre escouade ouvre ou serre l'intervalle indiqué, en marchant par le flanc ou obliquement.
523. La demi-section étant en tirailleurs, pour faire ouvrir ou serrer les intervalles entre les files des escouades, l'instructeur avertit les caporaux qui se conforment aux principes prescrits aux noa 473-474. La demi-section est aussi exercée à serrer les intervalles comme il est prescrit au n° 475.
�152
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. Marches.
La demi-section groupée est exercée à marcher comme il est prescrit au n° 478.
524. La demi-section étant déployée par escouades groupées, pour la porter en avant, l'instructeur commande :
[Telle) escouade-de direction. En avant.
MARCHE.
525. Au premier commandement, les caporaux se portent à 4 pas devant le centre de leur escouade ; l'instructeur indique au caporal de l'escouade de base la direction qu'il doit suivre. 526. Au commandement de Marche, le caporal de l'escouade de base marche sur le point qui lui a été indiqué; il est responsable de la direction. L'autre escouade marche à hauteur de l'escouade de base en conservant son intervalle. 527. L'instructeur change quelquefois la direction primitive, afin d'habituer les escouades à se conformer rapidement au mouvement du caporal de l'escouade de base : 528.
Pour faire marcher face en arrière, l'instructeur commande:
Face en arrière.
MARCHE.
(Telle) escouade de direction.
529. Au commandement de Marche, les caporaux et les élèves se conforment aux principes prescrits aux nos324 et 526. 530. Au commandement (Telle) escouade de direction, l'instructeur donne la direction au caporal de l'escouade de base.
531. Les marches en avant, face en arrière et par le flanc, de deux escouades déployées sont exécutées par les commandements et les moyens prescrits aux n08 482 à 490.
532. Dans les marches en avant, face en arrière, et par le flanc, au commandement de Halte, la ligne s'arrête; les élèves font toujours face en avant.
�ÉCOLE DU SOLDAT.
Changements de direction.
533.
153-
L'instructeur commande:
Changement de direction à droite (gauche).
MARCHE. 534. Le mouvement est exécuté, dans la demi-section, d'après les principes prescrits pour l'escouade au n° 492. 535. Si les escouades sont groupées, l'escouade de base change de direction comme il est prescrit au n° 492, et l'autre se conforme à son mouvement.
Feux.
536. Les feux de demi-section sont exécutés comme il est prescrit aux nM 423 et suivants. L'instructeur indique le but à battre, la nature du feu, la hausse et le nombre de cartouches. Dès que le feu est exécuté par toute la chaîne, les caporaux y prennent part.
ARTICLE
VI.
Relever et renforcer les tirailleurs.
537. Lorsqu'une escouade, déployée en tirailleurs, doit être relevée, l'escouade de soutien, placée à environ 100 mètres de distance, se déploie de manière à avoir achevé son mouvement en arrière de la ligne, puis elle remplace l'ancienne escouade en la dépassant; celle-ci marche en arrière et est rassemblée lorsqu'elle a parcouru une certaine distance. 538. Si l'escouade qu'on doit relever marche face en arriére, l'in? structeur donne l'ordre à l'escouade de soutien de se déployer en tirailleurs, celle qui se retire la dépasse et est rassemblée 539. Une ligne de tirailleurs peut être renforcée de trois manières : 1° En prolongeant le front à droite ou à gauche ; 2° En faisant occuper par deux escouades l'espace précédemment occupé par une ; 3° Eu intercalant les files de l'escouade de soutien dans les intervalles de la première.
�154
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Le premier moyen s'emploie généralement dans les fractions de troupe non encadrées et aux ailes d'une ligne, avant et pendant le combat ; Le deuxième, quand on est assez loin de l'ennemi, et que son feu est encore peu efficace ; Le troisième, lorsqu'on est aux prises avec l'ennemi, et que son feu a toute son efficacité. 540. Les escouades étant placées comme il est prescrit au n° 537, pour prolonger la ligne à droite (gauche), l'instructeur prévient le caporal de l'escouade déployée, et commande : (Telle) escouade, prolongez à droite (gauche). 541. Le caporal de l'escouade de soutien la met en marche, la déploie, et la dirige de manière à la faire arriver à la place indiquée. 542. Pour faire couvrir par deux escouades l'espace occupé primitivement par une seule, l'instructeur ordonne au caporal de l'escouade déployée de serrer les intervalles, et commande : (Telle) escouade, renforcez à gauche (droite). Le caporal de l'escouade de soutien fait prendre entre les files l'intervalle nécessaire pour occuper l'espace laissé libre. 543. Pour renforcer d'après le troisième moyen, l'instructeur prévient l'escouade déployée, et commande : (Telle) escouade, doublez. 544. L'escouade de soutien se met en marche et se déploie ; le caporal la dirige de manière à la faire arriver exactement derrière l'escouade établie ; les élèves s'intercalent dans les intervalles. 545. Le mouvement étant terminé, l'instructeur se place à 8 pas derrière le centre de sa demi-section, et chacun des caporaux prend le commandement d'une moitié de la chaîne ; celui qui a doublé se place toujours à gauche. 546. Dès que le doublement est effectué, le chef de chacune des fractions de la ligne veille à ce que les élèves qui sont passés sous son commandement se renseignent sur la position de l'ennemi, sur les distances, et à ce qu'ils se postent convenablement.
�ECOLE DU SOLDAT.
155
Rassemblement et ralliement.
547. Quand les escouades ne sont pas mélangées, les rassemblements se font sur la chaîne comme il est prescrit au n° 503. Quand les escouades sont mélangées, l'escouade de soutien est rassemblée sur la ligne,et l'escouade de chaîne à 10 pas en avant: puis la demi-section est reconstituée. 548. Pour rallier la demi-section, l'instructeur se porte rapidement à l'escouade ou au point qu'il a choisi pour le ralliement, lève son fusil et commande :
RALLIEMENT.
549. A ce commandement, les tirailleurs se groupent auprès de leur chef comme il est prescrit pour l'escouade au n° 506. 550. Pour rallier par escouade, l'instructeur commande :
RALLIEMENT PAR ESCOUADE,
et se porte à l'une des escouades. 551. Lorsque deux escouades sont mélangées, on fait souvent répéter ce mouvement, de manière à habituer les élèves à se réunir promptement au caporal qui les'commande même momentanément. 552. Le ralliement n'implique pas du tout l'idée de retraite. Dans les cas particuliers où la retraite doit suivre le ralliement, elle ne commence que sur l'ordre de l'instructeur. 553. A la suite de tout ralliement exécuté comme il est prescrit au n° 506, aussitôt que les circonstances le permettent, les subdivisions se rassemblent et reprennent leur formation normale; les élèves sont numérotés de nouveau.
II. — Instruction en terrains variés.
Règles générales. 554. Le but que l'on se propose ici est d'enseigner aux élèves l'application en terrains variés des régies données à l'Instruction de l'escouade et de la demi-section (456 à 553). i
�156 GYMNASTIQUE SANS APPAREILS. 555. Cette instruction se donne sur des terrains reconnus à l'avance, présentant des difficultés de plus en plus grandes, et choisis de manière que les divers mouvements puissent y être exécutés avec profit. Il est indispensable de changer souvent de terrains pour habituer les élèves à la diversité des situations, et former leur coup d'oeil. 556. Les tirailleurs qui ne peuvent voir ou entendre leur caporal se règlent sur leurs voisins; ils se transmettent les commandements à voix basse. 557. L'ennemi est représenté par un nombre suffisant d'anciens élèves. L'instructeur dirige les deux détachements. 558. En général, le feu est simulé; toutefois, pour bien préciser la position des deux partis, il est indispensable de faire quelquefois usage de cartouches à poudre. 559. Les deux partis ne s'approchent pas à moins de 100 mètres. 560. Les mouvements sont d'abord exécutés par un groupe d'élèves instruits'; les élèves nouveaux regardent et appliquent ensuite ce qu'ils ont vu faire ; l'instructeur les laisse agir d'euxmêmes, rectifie, donne les explications nécessaires, et fait recommencer le mouvement jusqu'à ce qu'il ait été bien compris et bien exécuté.
ARTICLE
Ier.
Exercices préparatoires.
Connaissance et emploi du terrain.
561. L'art d'utiliser le terrain n'est qu'un moyen; le véritable but du combat est d'entamer l'adversaire, de lui faire subir les pertes les plus considérables, de surmonter, coûte que coûte, les résistances opposées et d'assurer le succès. 562. Une infanterie brave et ènergiquement commandée peut marcher sous le feu le plus violent, même contre des tranchées bien défendues, et s'en emparer.
�ÉCOLE DU SOLDAT. 157 563. Les exercices préparatoires ont pour but d'apprendre à l'élève la manière d'utiliser les formes et les accidents du sol. 564. Certains couverts cachent l'élève à la vue de l'ennemi, mais n'arrêtent pas les projectiles : tels sont les moissons, les haies, les buissons, les hautes cultures; l'instructeur recommande à l'homme de changer fréquemment de place, lorsqu'il fait feu derrière l'un de ces couverts. 565. D'autres, au contraire, dérobent en même temps à la vue et aux coups. L'instructeur montre de la manière suivante à les utiliser : se placer de préférence en arrière de l'extrémité droite des murs, rochers, tas de pierres ou de terre, et dans une rue, aux fenêtres des maisons de gauche, afin de se découvrir le moins possible en faisant feu. Derrière les levées de terre, dans les fossés et les sillons, se tenir à genou ou couché, et se soulever légèrement pour tirer; se coucher un peu en arrière d'une crête ou du bord d'un plateau, de manière à ne se montrer que le moins possible, tout en ne cessant pas de voir la pente qui descend vers l'ennemi. A la lisière d'un bois, à défaut de fossé ou de levée de terre, rester derrière les premiers arbres, pour éviter les éclats des projectiles de l'artillerie, et; si l'on n'est pas exposé au feu de l'artillerie, se placer à quelque distance en arrière du bord, mais de manière à pouvoir bien découvrir le terrain eii avant. Pour faire feu, le tirailleur utilise les points d'appui qui sont à proximité ; derrière un arbre, il appuie la main ou l'avant-bras gauche sur les branches ou contre le côté droit du tronc. En terrain découvert, il ne se couche que lorsqu'il en reçoit l'ordre. Toutes les fois qu'une subdivision prend la position à genou ou couché, son chef doit conserver une attitude qui lui permette d'observer tout ce qui se passe en avant et sur les flancs de sa troupe. 566. L'instructeur explique de quelle manière on peut ècrêter un mur, construire des gradins ou percer des créneaux quand le mur est trop élevé. II. enseigne que l'élève ne doit jamais occuper un abri qui l'empêche de faire un bon usage de son feu ou de se porter facilement en avant. 567. L'instructeur apprend à l'élève à se porter en avant, en suivant les formes du terrain et en traversant lestement les espaces battus par le feu.
�158
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
568. Enfin, il habitue trois ou quatre élèves à la fois à marcher de front de la même manière. Dès ce moment, tout en profitant des accidents du sol, les élèves doivent agir de concert, jeter un coup d'œil sur leurs voisins, s'arrêter s'ils sont trop en avant, repartir aussitôt s'ils sont restés en arrière, se grouper et se déployer suivant les circonstances.
ARTICLE
II.
Règles pour l'exécution en terrains variés.
569. Le mécanisme de tous les mouvements enseignés à l'Instruction de l'escouade et de la, demi-section est le même en terrains variés que sur la place d'exercices ; on observe seulement les prescriptions suivantes : Déploiements. 570. Les déploiements sont exécutés toujours par les moyens les plus prompts et les mieux appropriés au terrain et aux circonstances. Chaque tirailleur doit rester en relation avec ses voisins et avec son chef, tout en observant l'ennemi. 571. L'instructeur habitue l'escouade et la demi-section à garder une position d'attente dérobée à la vue de l'ennemi, avant de prendre la position de combat proprement dite ; à cet effet, il établit deux ou trois élèves, défilés autant que possible, sur la ligne que l'on doit occuper, pendant que l'escouade ou la demisection reste groupée et complètement abritée des vues de l'ennemi; il déploie ensuite sur la position. Il profite de ces exercices pour habituer les élèves à mesurer au pas des distances en avant de la chaîne, afin d'avoir des points de repère pour le tir. Ouvrir et serrer les intervalles. 572. On ne doit jamais ouvrir les intervalles de façon à empêcher l'escouade ou la demi-section de recevoir de son chef une impulsion efficace. Marches. 573. L'escouade ou la demi-section marche, tantôt groupée sur un ou sur deux rangs, tantôt déployée ; elle avance, soit à une allure régulière, soit rapidement par bonds successifs de 50 mètres environ, en se portant d'une position à une autre par une alter-
�ÉCOLE DU SOLDAT.
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native de marches et de haltes que détermine l'instructeur. L'essentiel est de gagner du terrain en faisant les bonds aussi étendus que possible, tout en maintenant l'ordre. 574. Dans la marche de la demi-section, le caporal de l'escouade subordonnée peut s'écarter momentanément de la direction pour profiter des avantages du terrain ; il doit reprendre son intervalle et la direction primitive dés qu'il peut le faire sans inconvénient. 575. Les élèves en tirailleurs ne s'écartent jamais trop de la direction pour se couvrir ; dans les bois, ils s'attachent à conserver la liaison avec leurs voisins, et s'appellent de temps à autre lorsqu'ils se perdent de vue. 576. L'escouade étant déployée ou groupée, lorsque le caporal veut occuper une nouvelle position dans une direction quelconque, le mouvement se fait par toute l'escouade à la fois, ou fi le par file, ou élève par élève ; le caporal indique de quelle manière le mouvement doit être exécuté, et à quel endroit l'escouade doit se porter. Feux. 577. Les feux sont l'objet d'une attention constante, dans le cours de l'instruction comme sur le champ de bataille; on doit arriver à en faire comprendre toute l'importance à l'élève. 578. L'instructeur explique qu'en général l'élève isolé ne doit pas tirer à plus de : 200 métrés, sur un homme abrité ou couché; 300 mètres, sur un homme debout ou à genou ; 450 mètres, sur un cavalier isolé; 500 à 600 mètres, sur une escouade isolée et couchée, ou sur une ligne de tirailleurs ; 600 à 800 mètres, sur une compagnie en ordre dispersé, quelle que soit la formation de la chaîne; 800 à 1000 mètres, sur des groupes compacts d'infanterie, de cavalerie ou d'artillerie. Ces indications s'adressent tout particulièrement aux sous-officiers, caporaux et élèves ; l'instructeur est seul juge des circonstances où l'on doit s'en écarter. 579. Les élèves se placent de manière à bien voir le terrain; ils visent les groupes ou les officiers, principalement ceux qui sont montés, et observent où portent leurs coups, afin de régler leur tir. ' _ . .
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GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Ceux qui ne tirent pas écoutent les indications qui sont données sur les distances de tir et le terrain.
/
580. L'instructeur s'efforce de faire comprendre que l'avantage doit rester à la troupe qui sait le mieux ménager son feu pour le moment favorable, fatiguer l'ennemi et l'amener à épuiser ses forces et ses munitions ; qu'une consommation de cartouches prématurée met une troupe à la merci d'un adversaire,, qui peut souvent se soustraire aux effets d'un feu très nourri, mais mal dirigé. Il habitue les élèves à tirer obliquement sur des adversaires qui leur offrent un but favorable. Rassemblement et ralliement. 581. Le rassemblement est exécuté comme il a été prescrit précédemment aux nos 547 et suivants. 582. Le ralliement est exécuté d'après les principes prescrits. L'instructeur choisit le point le plus favorable ; il le prend sur la chaîne, ou en avant plutôt qu'en arrière, et donne à l'escouade ou à la demi-section la formation la plus convenable, soit pour marcher en avant ou face en arrière, soit pour se maintenir sur la défensive, et, dans ce cas, fournir la plus grande quantité de feux.
APPENDICE. Maniement du sabre.
Port du sabre. 583. La poignée entre le pouce et les trois premiers doigts de la main droite, le petit doigt derrière la poignée, la main un peu audessous de la hanche droite, la lame verticale et appuyée au défaut de l'épaule, le bras très peu ployé, le coude en arriére. Pour les officiers montés, le port du sabre est le même, sauf que la main droite est placée sur le haut de la cuisse. Observation. 584. Pendant les manœuvres, le sabre est porté par les sergentsmajors, les adjudants et les officiers non montés de la manière suivante: saisir la garde avec la main droite, le dos de la main <m avant, le bras droit allongé, la lame verticale et appuyée au défaut de l'épaule.
�EXERCICE ANALYSÉ.
Présenter le sabre.
101
585. Saisira pleine main la poignée du sabre et élever l'arme verticalement, la pointe en haut, le plat de la lame vis-à-vis le milieu du visage, la garde à la hauteur de l'épaule, le coude appuyé au corps.
Salut du sabre. . Trois temps.
586. l temps. A 9 pas de la personne qu'on doit saluer, exécuter le mouvement de présenter le sabre. 2* temps. Baisser le sabre en étendant le bras de toute sa longueur, de manière que la main droite soit placée, les ongles en dessus, à côté de la cuisse droite, et rester dans cette position jusqu'à ce que la personne qu'on a saluée soit dépassée de 6 pas. 3e temps. Relever le sabre, et placer la lame contre l'épaule droite au port de l'arme.
or
CHAPITRE IX.
Exercice analysé.
587. Afin de stimuler le zèle des élèves et d'opérer un classement rationnel, des concours ou compositions se font périodiquement dans les écoles. A notre avis, la composition, telle qu'elle se fait actuellement, ne répond 'pas exactement au but que l'on veut atteindre, car elle ne repose que sur la puissance musculaire. En effet, on ne s'est que peu ou point préoccupé du raisonnement intellectuel. Il serait cependant très utile, indispensable même, que l'exercice sur lequel porte la composition fût analysé, résumé tant au point de vue physiologique qu'au point de vue de la dépense des forces et des effets qu'il peut produire. A cet effet, nous avons pensé être utile en donnant ici un modèle d'exercice analysé. Pour montrer le jeu des muscles et des articulations, nous joignons à notre texte trois vignettes : 1° un squelette (fig. 71) dans la station verticale; 2° un squelette (fig. 72) dans la position de l'exercice pyrrbique; 3° un èàorchè (fig. 73) dans la même altitude. Pour plus de détails dans la désignation des muscles et des articulations, on se reportera aux deux planches chromolilhôgraphiées qui se trouvent à la fin du volume. T.. G. Gymnastviue. 11
�Fig. 71. 1. Os frontal. — 2. Pariétal. — 8. Temporal. — 4. Os molaire. — 5. Orbite. — 6. Maxillaire supérieur. — 7. Fosse.-; nasales. — 8. Maxillaire inférieur. — 9. Vertèbres cervicales.—10. Clavicule. — 11. Omoplate. — 12. Sternum. —13-14.Côtes. — 15. Vertèbres dorsales.— 16. Vertèbres lombaires.—17. lÈchancrure sciatique. — 18. Sacrum. — 19. Coccyx. — 20. Os iliaque. — 21. Humérus. — 22. Cubitus. — 23. Radius.— 24. Carpe.— 25. Métacarpe.— 20. Phalanges. — 27. Fémur. 28. Rotule. -29. Tibia.— 30.Péroné. — 81.Tarse. — 32. Métatarse. — 33. Orteils.
�EXERCICE ANALYSÉ. 588. Modèle d'exercice analysé. — — Commandements :
1G3
EXERCICE:PYRRHIQUE.
1° Exercice pyrrhique, les extrémités droites en avant. 2° Ex POSITION. 3° MARCHE. 4° HALTE. En position.— Au commandement de En position, faire un demi-à-gauclie sur le lalon gauche et porter en même temps le pied droit en avant à 70 centimètres, la jambe droite verticale, la cuisse horizontale, là jambe gauche tendue, le pied à plat sur le sol, le bras droit tendu en avant, le poing fermé ot à hauteur de l'oeil, les ongles en dessus, le bras gauche allongé le long de la cuisse gauche, et la main tournée en supination, détachée d'environ 15 centimètres, l'épaule gauche effacée, la tête tournée à droite, le corps d'aplomb. Les muscles qui agissent dans cette position sont :
�164
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Pour la jambe droite : le biceps fémoral, le demi-membraneux, le demi-tendineux ; pour la cuisse : le moyen et le petit fessier, le psoas iliaque, le fasciu-lata, le couturier; Pour la jambe gauche : le triceps fémoral ou droit antérieur, grand et moyen fessier, le long péronier latéral, le vaste externe et le vaste interne ; Pour le bras droit : le triceps brachial, l'anconè, le radial externe, qui étendent l'avant-bras ; le deltoïde, le trapèze, le grand dentelé, le sus-épineux, le rhomboïde, qui maintiennent le bras tendu horizontalement; les supinateurs, qui, par leur contraction, tournent les ongles en dessus; les fléchisseurs des doigts, qui ferment la main ; Pour le bras gauche : le triceps brachial, le long supinateur et les extenseurs des doigts;
Fig. 73. 1. Jambier antérieur. — 2. Jumeaux. — 3. Droit antérieur. ■ 4. réronier.— 5. Grand ilroit. — 6. Grand dentelé. — 7. Deltoïde. — 8. Biceps. — 9. Supinateur. — 10. Trapèze. — 11. Grand pectoral. — 12. Angulaire.
�EXERCICE ANALYSÉ.
165
Pour la tête: le grand et le pâlit droit, le stemo-cleïdo-masloïdien et le splénius; Pour le tronc : le grand dorsal, qui maintient le corps droit, et le trapèze, qui efface l'épaule. Marche. — Au commandement de Marche, rapporter le talon droit contre le gauche et ramener en même temps le poing droit à l'épaule en lui faisant décrire un mouvement de pronation et de supination, en comptant un,- se fendre vivement de la partie droite, comme il a été prescrit, et lancer en même temps le poing droit en avant, en comptant deux. Voici les muscles qui agissent dans chacun de ces deux mouvements : Pour la jambe droite, les jumeaux font ressort, et, agissant de concert avec le triceps fémoral, ramènent le pied droit près du gauche avec l'aide des adducteurs. Les pronateurs .font décrire au poignet un mouvement de dehors en dedans ; puis le biceps fléchit l'avant-bras sur le bras, qui est maintenu horizontalement par le deltoïde. Lo grand dorsal et le sous-scapulaire tournent le bras en -arrière et l'amènent contre le tronc ; le poing se trouve alors dans une position intermédiaire entre la supination et la pronation. Le biceps brachial et- Yanconé agissent puissamment pour lancer le poing en avant ; les supinateurs font tourner le poing les ongles en dessus, et le deltoïde maintient le bras horizontal. Enfin les abducteurs projettent èn avant la jambe qui vient se fixer sur le sol, par la contraction du biceps fémoral, des demi-membraneux et demi-tendineux.
OBSERVATIONS.
— Cadence
Leviers
40 par minute. Humérus, cubitus, radius, fémur, tibia cl péroné. Cou, reins, épaules, Articulations coudes, poignets, cuisses, genoux, cous-de-pied. Base de sustentation. Très grande dans la première position. Centre de gravité. . Déplacé. Équilibre Facile.
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GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
Résultat. — Cet exercice, qui a la propriété d'assouplir les articulations, olc mettre presque tous les muscles en action, a de plus l'immense avantage de donner au corps une attitude mâle, fière, énergique, qui n'exclut pas la grâce.
CHAPITRE
X.
Discipliné, punitions, récompenses. 589. La discipline et l'ordre sont des conditions indispensables à tout enseignement.
En effet, le système disciplinaire est l'ensemble des mesures à prendre pour entretenir dans une séance le silence, l'émulation, l'amour des exercices. Il doit être basé sur l'âge, le tempérament, la sensibilité et l'intelligence de l'élève : aussi l'application exige-t-elle du tact et de la mesure. Il ne faut ni abus, ni faiblesse, no pas chercher â comprimer, mais à réprimer, et surtout à prévenir. La variété des exercices et une habile alternance seront d'excellents moyens préservateurs contre l'indiscipline, en maintenant en éveil la curiosité et l'intelligence des élèves. Dans tous les cas, la peine sera proportionnée au délit, et la récompense à l'effort. Nous croyons utile de donner ici le modèle d'émulation employé à l'École normale et à l'École S. B. Say1. — Il est délivré à chaque élève, à son entrée à l'École, un petit livret, sur lequel sont inscrits : son nom, son âge, sa taille, sa force physique (prise au dynamomètre), son degré d'instruction (la classe à laquelle il appartient). Un concours a lieu tous les trois mois afin de remanier les cadres et les places. Le livret est ensuite remis à l'élève après avoir été signé du directeur et du professeur; celui-ci a un livre à souche ou main courante, qu'il tient à jour avec les livrets. Des cases spéciales sont affectées aux punitions et aux récompenses. Ce système a l'avantage do faire connaître aux parents les
1. Ce modèle est publié par la librairie Delalain. — Prix : 30 cent.
�BREVETS D'APTITUDE POUR LA GYMNASTIQUE- 107 progrès de leurs enfants, de maintenir la discipline par l'émulation, d'encourager les faibles sans froisser les forts. Ce livret sera en outre un souvenir précieux, soigneusement conservé, que l'enfant devenu homme sera heureux de retrouver pour raviver ses prouesses de jeunesse.
CHAPITRE XI.
Examen pour l'obtention du certificat d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique dans les établissements d'instruction.
590. Institué par le décret du 3 février 1869, et réglementé par l'arrêté du 25 novembre 1869, le programme des examens que doivent subir, devant les commissions compétentes, les aspirants au certificat d'aptitude, comprend trois parties : 1° Notions théoriques; 2° Aptitudes pédagogiques. 3° Aptitudes physiques; Aujourd'hui que la gymnastique est obligatoire dans toutes les Écoles, nous pensons qu'il serait utile d'établir deux programmes et deux enseignements, et, par conséquent, deux grades pour le professorat. Cette distinction existe pour toutes les branches d'enseignement : aucune raison ne semble motiver une exception pour la gymnastique. En 1873, M. le ministre de la guerre établissait les brevets de prévôts et les brevets de maîtres pour l'enseignement de l'escrime dans l'armée ; cette réforme a produit les meilleurs résultats. Le certificat actuel pour l'enseignement de la gymnastique répond bien à l'enseignement pratiqué dans les Écoles primaires ; mais il est insuffisant dans les Lycées, les Collèges et surtout les Écoles normales, dont les élèves, à leur sortie, sont appelés pour la plupart à enseigner la gymnastique. En conséquence, nous proposerions d'établir deux brevets : un brevet simple et un brevet supérieur.
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.
GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
591. Brevet simple. —Les épreuves à subir pour l'obtention du brevet simple seraient : 4° Connaissance du squelette et des principaux muscles ainsi que de leurs fonctions; 2° de l'appareil respiratoire et de l'appareil digestif; 3° du Manuel en vigueur ; 4° épreuves pratiques et pédagogiques. 592. Brevet supérieur. — Les épreuves à subir pour l'obtention du brevet supérieur seraient : 1° Production du diplôme du brevet simple; 2° composition écrite portant sur la gymnastique on général et sur une analyse1 commentée, raisonnée, au point de vue de l'exécution, pour la mécanique des leviers, les cadences, etc., au point de vue anatomique et physiologique pour les résultats; 3° épreuve sur l'installation et le matériel d'un gymnase. Cest à la commission d'examen qu'il appartient, selon nous, de prendre l'initiative de cette réforme réclamée depuis longtemps par beaucoup do professeurs. Nous avons la conviction qu'elle rendra de grands services à l'enseignement de la gymnastique, en obligeant les professeurs à élever le niveau de leurs connaissances, et à l'administration, en la fixant d'une manière plus précise sur les candidats aux postes de professeurs.
CHAPITRE XII. I. — De l'hygiène dans les classes par la Gymnastique.
593. Il est un point particulier sur lequel la plupart des ouvrages pédagogiques traitant de l'hygiène dans les écoles n'ont fait que passer rapidement, et qui cependant, à notre avis, est de la plus grande importance. Nous voulons parler de l'hygiène dans les classes. Dans les Écoles primaires, en effet, les enfants entrent dans leurs salles de classe à neuf heures du matin pour n'en sortir qu'à midi ; revenus à l'école après leur déjeuner, ils sont de nouveau enfermés depuis une heure jusqu'à quatre heures du
1. Voir, ci-dessus, page 163, un modèle d'exercice analysé.
�■ DE L'HYGIÈNE PAR' LA GYMNASTIQUE.
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soir. Ces trois longues heures passées ainsi sans respirer l'air pur du dehors, au milieu d'une atmosphère viciée et surchauffée, sont de nature, on le comprend aisément, à produire les plus funestes effets sur des organismes aussi jeunes. Dans quelques écoles, il est vrai, ces trois heures de classe sont coupées, dans la matinée et dans l'après-midi, par une courte récréation. Mais si los enfants peuvent jouir, sans le moindre danger, au printemps et en été, de ces quelques minutes de liberté, il leur est impossible d'en profiter en hiver. Sans parler des pluies presque continuelles qui empêchent, la plupart du temps, les élèves de se livrer à leurs jeux habituels au grand air, les récréations qui sont ainsi accordées pendant cette époque de l'année offrent les plus graves inconvénients.. En sortant, en effet, de leurs classes pour aller dans les cours de l'école, ils liassent ordinairement d'une température intérieure de 16 ou 17 degrés au-dessus de zéro à une température qui descend quelquefois, au dehors, jusqu'à zéro degré et même au-dessous. Une transition aussi brusque peut exposer les enfants, qui, d'ordinaire, ne prennent aucune précaution, aux bronchites, aux lluxions de poitrine, et à toutes les autres affections de ce genre. C'est donc là un danger que les instituteurs ont le devoir d'éviter à tout prix. Mais, comme, d'un autre côté, il ne serait pas sans inconvénient de laisser de jeunes enfants pendant trois longues heures dans le même milieu, et courbés sur leurs tables de travail, nous conseillons fortement d'employer dans les grandes Écoles primaires le moyen suivant, qui a déjà produit les meilleurs résultats dans les différentes institutions où il a été adopté. Il consiste à employer les quelques minutes de récréation accordées aux élèves à différents exercices do gymnastique, exécutés dans l'intérieur de la classe, sous la direction du maître, qui, avant qu'ils aient commencé, doit avoir soin de faire ouvrir toutes les fenêtres de la pièce pour en renouveler l'air. Cela fait, à un signal donné (un coup de sifflet, parcxemple), les élèves quittent leur travail d'un mouvement d'ensemble et se lèvent sans former leurs livres ni leurs cahiers. A un second signal, ou au second mouvement En place, ils enjambent en même temps leurs bancs et se placent dans l'intervalle laissé libre entre les tables.
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GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
L'instituteur commande alors : Pur le flanc droit. 11 fait ensuite exécuter des mouvements de bras et de jambes, et termine cette sorte de récréation par quelques inspirations profondes et lentes. Les fenêtres sont alors refermées, et, sur un signal du maître, les enfants reprennent leurs places respectives. Cette petite séance, qui doit durer environ huit minutes, nous parait essentiellement hygiénique. Elle permet aux élèves de respirer à pleins poumons un air pur et nouveau; elle active la circulation; et, leur torpeur assez naturelle, surtout à certaines époques de l'année, secouée un instant par ces petits exercices, ils se remettent à l'étude avec plus do courage et plus d'entrain.
II. — De la Gymnastique dans les maladies. 594-. Les mouvements élémentaires bien rythmés avec et sans appareils, d'après une sage progression, peuvent guérir et sur-. tout prévenir beaucoup de maladies, telles que : la danse de Saint-Guy, les déviations de la colonne vertébrale*, le rachitisme, les engorgements des voies respiratoires, l'atrophie musculaire, etc. Nous nous faisons ici un devoir de prévenir le public contre l'emploi de ces engins barbares qui compriment la poitrine des enfants, empêchent la respiration, atrophient les muscles sous prétexte de redresser les épaules; en vérité, ils soumettent de petiis êtres à une torture d'un nouveau genre en les privant d'air et de mouvement.
1. Les déviations peuvent toujours être améliorées lorsqu'elles ne sont dues qu'à des attitudes vicieuses prises habituellement par l'enfant, et qui dégénèrent promptement en infirmité. Les principales de ces déviations accidentelles sont : la scoliose, déviation latérale de la colonne vertébrale, produite le plus souvent par la position prolongée du bancher ou la station assise sur une seule fesse, ou encore par un matériel scolaire défectueux qui oblige l'élève à écrire le corps penché à gauche et en avant ; — la lordose, courbure lombaire, due à des causes multiples, d'ailleurs peu fréquente ; — la cyphose, courbure dorsale, la plus commune des déviations, que l'on remarque chez les enfants dont la croissance a été rapide, causée par un affaiblissement du système musculaire. Des exercices gymnastiques sagement progressifs et appropriés aux diverses sortes de déviations doivent avoir facilement raison de toutes ces infirmités ; nous les croyons surtout salutaires lorsque, suivant l'opinion du docteur Leblond, on leur assigne pour but de faciliter le jeu des articulations.
�DEUXIÈME PARTIE
Gymnastique avec appareils ou Gymnastique appliquée. CHAPITRE I?r. Instructions générales. 595. Les exercices élémentaires auxquels nous avons consacré la première partie de notre ouvrage no constituent, pour ainsi dire, qu'une préparation. Ils n'ont pour but que d'assouplir les articulations et de fortifier les muscles en vue des efforts plus- considérables qui leur sont demandés pour l'exécution des mouvements dont nous allons traiter dans cette seconde partie. La gymnastique élémentaire n'est donc, en un mot, qu'une sorte d'entraînement que les jeunes élèves doivent forcément subir avant de se livrer aux exercices plus compliqués et plus difficiles qui constituent la Gymnastique avec appareils ou Gymnastique appliquée.
Cette seconde partie de la gymnastique présente plus de diflicultés que la première; mais, en revanche, les résultats en sont plus considérables. Elle est d'abord plus attrayante, plus intéressante : les enfants s'y livrent donc avec plus de plaisir, et c'est par elle qu'ils apprennent à mesurer leurs forces età se rendre compte de leur adresse; elle leur inspire ainsi une certaine confiance en eux-mêmes et agrandit, par conséquent, leur audace et leur courage. Bien dirigée, elle donne au corps de la grâce et de la souplesse. Elle affermit le caractère, rend l'organisme plus dispos, repose l'esprit des travaux intellectuels, et favorise la digestion, la circulation et la respiration. Comme toute distraction physique, comme tout exercice du corps fait avec plaisir, elle combat et prévient la cause de
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GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
démoralisation, en même temps que de dégénéralion des races. La gymnastique aux agrès est donc une science essentiellement patriotique, essentiellement nationale, et elle devrait occuper la plus large place dans l'éducation., chez une nation soucieuse, comme la France, de ses destinées politiques. Les résultats qu'on est en droit d'attendre de la gymnastique appliquée dépendent moins de la variété et du nombre des exercices que delà façon méthodique dont ils sont exécutés. On devra donc faire contracter aux élèves l'habitude do se conformer strictement aux règles et observations données dans notre Manuel, tant au point de vue de l'ordre et de la discipline, qu'au point de vue de l'exécution correcte des exercices. La gymnastique appliquée sera toujours précédée de quelques exercices d'assouplissement. Le professeur ne tolérera dans aucun cas des exercices exagérés de force ou d'adresse qui pourraient occasionner des accidents ; il s'appliquera à développer chez eux la confiance et l'énergie que peuvent réclamer les diverses circonstances de la vie. Le professeur ou le moniteur exécute d'abord l'exercice le plus lentement possible afin d'en faire bien saisir tous les détails; il le fait répéter ensuite par l'élève en se tenant toujours à sa portée,.de manière à l'aider, s'il en a besoin, ou à le soutenir s'il risque de se blesser. Le gymnase sera toujours maintenu en bon état : le professeur examinera minutieusement tous les agrès avant chaque, séance ; il fera bêcher la sciure ou le sable autant de fois qu'il le jugera nécessaire. Tels sont les préceptes qui devront toujours guider le professeur dans l'enseignement de la gymnastique aux appareils; il ne doit pas perdre de vue qu'elle n'est réellement profitable et n'endurcit le futur soldat qu'à la condition d'être progressive et méthodique. 596. Formation.—La formation est de la plus haute importance : c'est d'elle que dépendent l'ordre, la discipline et la régularité dans l'exécution des exercices. On peut juger d'une séance en voyant l'ordre dans lequel sont placés les élèves.
�INSTRUCTIONS GÉNÉRALES.
173
Le professeur doil tenir compte de la dimension de la salle, de sa disposition, du nombre des élèves et des appareils. Nous appellerons section la réunion des élèves d'une classe, quel qu'en soit le nombre, et escouades les subdivisions de la section. Si nous supposons la section de 40 élèves, en la divisant en 4 fractions, nous obtiendrons des escouades de 10 élèves chacune. Le professeur choisit alors les 4 élèves les plus intelligents et les mieux exercés, qu'il place à la droite de chaque escouade: ils ont le litre de moniteur et servent de base d'alignement. Les élèves sont classés d'après leurs aptitudes dans les escouades correspondantes à leur force. Les escouades seront disposées en colonne exactement les unes derrière les autres, à un intervalle d'environ 2 mètres ; les élèves placés par rang de taille et numérotés de droite à gauche. Les escouades prendront les dénominations de lrc, 2e, 3e et 4e escouade. Lorsque le professeur voudra s'assurer que les élèves connaissent parfaitement l'escouade à laquelle ils appartiennent, leur moniteur et leur place d'après l'ordre de leur numéro, il commandera : 1° 2°
ROMPEZ MARCHE.
vos
RANGS.
Au 2e commandement, les élèves se disperseront. Pour les reformer, le professeur fera un roulement de sifflet. A ce signal, les élèves se reformeront comme il vient d'être dit. Le professeur veillera à ce que chaque élève occupe sa place respective. Lorsque le professeur voudra commencer les exercices aux engins, il commandera :
I" PAR LE FLANC OROIT (OROITE).
2° 3° 4°
AUX APPAREILS.
PAS GYMNASTIQUE. MARCHE.
Au 4e commandement, les escouades partent au pas gymnastique, conduites par leur moniteur; lorsque chaque escouade arrive à trois pas de son engin, son chef l'arrête et l'aligne: les chefs d'escouade doivent avoir soin de ne pas se laisser couper par une autre escouade, ce qui amènerait le désordre dans la section ; lorsque toutes les escouades sont parfaitement alignées, le professeur donne le signal de commencer par un coup de siffle^court et sec. Lorsque le professeur veut faire
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GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
changer d'appareils, il fait un roulement de sifflet; à ce signal, le travail cesse immédiatement, les élèves font par le liane droit et prennent la position du pas gymnastique; le moniteur se place en môme temps en tête de son escouade; le professeur donne ensuite un deuxième coup do sifflet ; à ce signal, les escouades changent d'appareils comme il a été prescrit; enfin, un troisième coup do sifflet donne l'ordre de commencer. Les appareils sont désignés par un tableau perpétuel, affiché à l'endroit le plus en vue du gymnase, ainsi conçu :
1. B. F. 2. T. 3. A. 4. S.
1
n° 2. 2. 2. 4.
5. B. P. 6. C. L. 7. E.H. 8. B. F.
n° 1.
1.
9. B. P.
10. E. I.
4.
1.
44. T. 42. A.
nu 2 4 4 4
Il est bien entendu que les appareils sont numérotés conformément à ce tableau. Les changements ont lieu ainsi : La 410 escouade commence à la barre fixe n° 2; la 2e au trapèze n° 2; la 3e aux anneaux n° 2, et ainsi de suite. Au premier changement, la 1rc escouade prend la place de la 2e; la 2'', celle de la 3e; enfin lorsque la 4e escouade est arrivée au n° 42, anneaux n° 4, elle doit revenir au point de départ, c'est-à-dire à la barre fixe n° 2. Comme on le voit, ce système est très simple; il suffit d'en expliquer le mécanisme aux moniteurs.
CHAPITRE 11. Vindas. 597. Les exercices du Vindas ou Pas volant sont très goûtés des élèves. Ils agissent sur la poitrine, fortifient les poumons, développent particulièrement les jambes et le bassin. Ils ont souvent cet avantage de demander pou d'efforts, d'être gracieux et amusants.—On appelle encore cet exercice le Pas de géant.
1. Explication des abréviations : B. F signifie Barre fixe ; T, Trapèze ; A, Anneaux ; S, Sautoir ; B. P., Barres parallèles ; 0. L., Corde lisse ; E. H., Echelle horizontale ; E. L, Echelle inclinée.
�VINDAS. 1or
EXERCICE.
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. . Courir vers la droite suspendu par les deux mains. 21' EXERCICE. . . Courir vers la gauche suspendu par les deux mains (fig. 74). 3e EXERCICE . . . Courir vers la droite et vers la gaucho avec une seule main (fig.lh).
rig. à
Fig. tt;
�176
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
CHAPITRE III. Sauts au tremplin.
598. Pour les sauts au tremplin les principes sont les mêmes que pour les sauts prescrits clans la première partie (nos 89 et suiv.). Afin de stimuler ses élèves, le professeur se servira des poteaux de sautoirs gradués. Il éloignera ou élèvera la corde selon qu'il voudra faire exécuter des sauts en largeur ou en hauteur. Cet exercice plaît beaucoup aux élèves ; mais il exige aussi une grande surveillance do la part du professeur, qui se tiendra constamment au point de chute. 1er 2° 3e . . Saut en largeur simple. . . Saut en largaur et profondeur. EXERCICE. . . Saut en hauteur, largeur et profondeur.
EXERCICE.
EXERCICE.
CHAPITRE IV. Poutre horizontale.
599. Les exercices à la poutre ont une certaine analogie avec l'équitation. Les jarrets et les bras y jouent le plus grand rôle. Les exercices à la poutre sont des exercices d'équilibre et particulièrement propres à combattre le vertige, à développer la hardiesse. 1e1' 2e 3e
EXERCICE.
. . Étant à cheval, se porter en avant à l'aide des poignets (fig. 76).
EXERCICE
... Se mettre à cheval, s'élancer en arrière à l'aide des poignets (fig. 77-78, 79). . . Étant assis sur la poutre, se porter à droite et à gauche à l'aide des poignets (fig. 80). . . Se mettre debout sur la poutre (fig. 81).
EXERCICE.
4e
EXERCICE.
�POUTRE HORIZONTALE.
��POUTRE HORIZONTALE.
179
Fig. SI.
�ISO
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
EXERCICE
. . . Élant debout sur la poutre, marcher de côte. 6e EXERCICE. . . Marcher debout en avant. Faire un demitour pour marcher en arrière (fig. 82).
b°
CHAPITRE V. Sauts à la perche. 600. Cet exercice, qui est peu usité, et qui demande beaucoup d'énergie, est des plus salutaires. Tous les muscles y sont mis en action, principalement les abdominaux, les pectoraux, les muscles du dos.
1ER EXERCICE. . . . Saut en largeur simple (fig. 83).
Fig. 83.
�Fig. 84.
CHAPITRE VI.
601. Les exercices aux appareils mobiles, qui comprennent les anneaux et le trapèze, ont pour but de faciliter le jeu des articulations, de mettre en action les muscles abdominaux, dorsaux. Aux anneaux, la dislocation sera rigoureusement inter1. La plupart des vignettes de ces chapitres font également partie de notre collection de Bons points pour Y Enseignement de la Gymnastique et des Exercices militaires par Vimaye. (Ikelmer, éditeur, 47, rue des Francs-Iîourgeois.)
�182
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
dite. Au trapèze, les exercices seront l'objet d'une surveillance constante delà part du professeur. Ils ne seront jamais laissés à la direction des moniteurs.
I. — Anneaux. 602.
. Saisir les anneaux avec les mains. Se renverser en arrière et descendre à terre {fig. 85). EXERCICE. . . . Étant suspendu aux anneaux, passement alternatif des jambes (fig. 86). EXEIICICE. . . . Etant suspendu aux anneaux, les bras raccourcis, allonger alternativement les bras latéralement (fig. 87).
1ER EXERCICE
%<■
3
E
Fig. 85.
Fig. 8G.
�ANNEAUX. 4
E
183
. . Étant suspendu aux anneaux, se renverser en arrière et revenir en avant. 5e EXERCICE. . . . Sirène (fig. 88).
EXKRCICIÏ..
6E EXERCICE: . 7° EXERCICE. . 8° EXERCICE.. 9
E
. . . .
EXERCICE..
. . . .
Planche en arrière (fig. 89). Planche en avant (fig. 90). Rétablissementalternatifsurlespoignets. Rétablissementsimultané surles poignets.
�\
184 GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
Fig. 80.
Fig. 90.
II. — Trapèze.
603. I "EXERCICE. Élever la tête au-dessus de la barre du trapèze et descendre (fig. 91). 2
e
EXERCICE..
.
. Monter
par renversement et descendre
par le mouvement inverse (fig. 92).
�TRAPÈZE
185
Fig. 02.
�186 3e
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
EXERCICE.
. . . Monter par renversement et s'asseoir (fig. 93). Descendre en faisant glisser les mains sur les cordes et les jarrets sur la barre du trapèze (fig. 94). . . . Planche en arrière (fig. 9S). . . . Planche en avant (fig. 96).
4e 5e
EXERCICE. EXERCICE.
Fig. 95.
�ÉCHELLE INCLINÉE.
187
Fig. 90.
CHAPITRE VII.
I.
— Échelle inclinée.
604. Les exercices à l'échelle inclinée ont pour but de combattre le vertige, de développer les muscles des bras et du tronc, et d'assurer chez l'élève la confiance en lui-même. Les maçons, les charpentiers, les couvreurs et les marins surtout excellent dans ces exercices.
1
ER
2""
3
E
. . . Monter par devant à l'aide des pieds et des mains et descendre de la même manière (fig'. 97). EXERCICE.. . . Monter par devant à l'aide des pieds et des mains,passerderrière et descendre. EXERCICE. . . . Monter avec les bras en plaçant alternativement les mains sur le même échelon ; descendre de la même manière
(fig. 98).
EXERCICE.
EXERCICE.
4
1-
. . . Monter avec les bras en se plaçant alternativement sur chaque échelon. — Descendre de même.
�188 5e
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
EXERCICE.
. . . Monter en plaçant une main surles échelons et l'autre sur un montant (fig. 99). 6e EXERCICE. . . . Monter en plaçant les mains sur les montants (fig. 100).
Fig. 97.
Fig. 98.
�ÉCHELLE DORSALE
ÎS'J
Fig. 39.
Fig. 100.
II. — Échelle dorsale.
605. Les exercices à l'échelle dorsale sont peut-être les meilleurs pour redresser les déviations de la colonne vertébrale. Ils développent la poitrine, égalisent la hauteur des épaules, et facilitent surtout la respiration.
.
<ler
EXERCICE.
. . . Monter le dos tourné vers l'échelle, en plaçant alternativement les pieds sur chaque échelon, les mains glissant sur les montants.
�190
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
'2
e
EXERCICE.
. . . Étant couché sur la planche, placer les bras verticalement et saisir les échelons avec les mains. Monter simultanément les pieds sur les échelons supérieurs, étendre les jambes et remonter les mains.
III. — Échelle horizontale. 606. Les exercices à l'échelle horizontale peuvent être exécutés par les élèves les plus faib'es : car ils ne donnent pas le vertige et ne demandent pas de grands efforts. Ils sont simples, faciles et gracieux, et particulièrement propres' aux jeunes filles, chez qui ils développent la poitrine; ils agissent efficacement contre, les déviations de la colonne vertébrale.
Fig. 101.
�ÉCHELLE HORIZONTALE.
191
l*rExERoicE. . . . Progression en avant et en arrière, en
plaçant alternativement les mains sur chaque échelon (fig. 101). 2" EXERCICE. . . . Étant suspendu à l'échelle les deux mains sur le même montant, se diriger vers la droite puis vers la gauche (fig. 102). 3° EXERCICE. . . . Étant suspendu à l'échelle, une main sur chaque montant, se porter en avant puis en arrière, en déplaçant alternativement les mains (fig. 103). 4° EXERCICE. . . . Étant suspendu aux échelons, se diriger de droite à gauche, puis de gauche à droite, par brasses (fig. 104).
�192
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
e
5
EXERCICE.
. . . Étant suspendu à l'échelle, une main sur chaque montant, se porter en avant et en arrière en déplaçant simultanément les mains par la flexion des jambes (fig. 105).
IV. — Perche simple. 607.
EXERCICE UNIQIE.
Monter à la perche à l'aide des pieds et des mains. Descendre de môme.
�Kg: 105.
�194
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
V. — Perche amorosienne. 608.
EXERCICE UNIQUE.
Monter et descendre (fig.
106).
CHAPITRE VIII. I. — Barres parallèles. 609. Avec cet appareil, de construction si simple, on peut varier et multiplier les exercices à l'infini. Les exercices s'exécutent toujours les bras et les jambes allongés : aussi développent-ils particulièrement les muscles extenseurs des bras, des jambes et du tronc; ils assouplissent les articulations des
épaules et fortifient les poignets.
1ER EXERCICE.
... Se tenir sur les barres en prenant un point d'appui sur les poignets, les bras allongés (fig. 107).
13.
fig. ior.
�BARRES PARALLÈLES.
2
E
195
EXERCICE....
Se tenir sur les barres en prenant un point d'appui sur les poignets, les bras allongés ; descendre et remonter le corps par la flexion et l'extension des bras {fig. 108).
. . . Étant placé sur les barres comme pour les exercices précédents, se balancer en avant et en arrière en conservant les bras allongés (fig. 109). e 4 EXERCICE. . . . Étant placé sur les poignets, se balancer et franchir les barres en arrière, à droite (ou à gauche). o" EXERCICE. ... Se porter alternativement sur les poignets en avant {fig. 110).
3° EXERCICE.
Fig.
�Fig. 110.
�i
6
E
BARRES PARALLÈLES..
• j
197
EXERCICE..
7
E
EXERCICE.
.
8
E
EXERCICE.
. .
9
E
EXERCICE.
10"
E
EXERCICE..
11
EXERCICE.
12° EXERCICE.
. .
. . Se porter simultanément sur les poignets en avant par balancements. . . Se porlcr simultanément sur les poignets, les bras allongés, en avant et en arrière par balancements (fig. 111). . . Rétablissement sur les poignets étant sur les avant-bras. . . Rentrer en barres avec course et sortir en arrière. . . Étant placé sur les poignets, se balancer et prendre l'équilibre {fig. 112). . . Ciseaux en avant (fig. 113). . . Planche dans les barres.
Fîg: in.
�198
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
II. — Barre à suspension. 610. La plupart des exercices à la barre à suspension s'exécutent par balancements; ce sont les jambes qui font office de balanciers, et le rétablissement est toujours le résultat d'un mouvement de bascule. C'est ce qui arrive dans les rétablissements sur la jambe. Dans les renversements et dans ces exercices que l'on appelle temps alle7nands, temps des reins, il en est de même pour les rétablissements sur les avant-bras.
�BARRE A SUSPExNSION.
199
Fig. 113.
C'est toujours au moyen de la tête, ce levier si puissant, que l'exercice est terminé. Les exercices de la barre à suspension ou barre fixe demandent beaucoup d'énergie et de patience à cause des difficultés de certains mouvements. On peut les varier à l'infini ; ils sont très gracieux et développent considérablement les muscles da la poitrine, du tronc et des bras.
Fig. 114.
�200
GYMNASTIQUE AYEC APPAREILS.
I " EXERCICE. . . . Suspension simple, les bras allongés. ^ EXERCICE. . . . Suspension par les mains et les pieds, les bras et les jambes allongés (/?<;.114). 3e EXERCICE. . . . Élever la tôte au-dessus de la barre (fig. 115) et descendre le corps en allongeant les bras. 4e EXERCICE. . . . [{établissement sur la jambe droite (ou gauche) et sur les avant-bras (fig. 116). 5e EXERCICE.. . . Rétablissement sur la jambe droite et sur les poignets [fig. 117). 6e EXERCICE. . . . Rétablissement par renversements (fig. 118 et 119).
�BARRE A SUSPENSION.
20]
%. 117.
7
E
EXERCICE.
. . . Rétablissement (fig. 420).
sur
les
avant-bras sur les poi-
8
E
EXERCICE.
. . . Rétablissement alternatif gnets (fig. 121,).
9
E
EXERCICE.
. . . Rétablissement simultané sur les poignets (fig. 122). . . . Rétablissement sur les reins par balancements en passant les jambes entre les bras {fig. 123).
10
E
EXERCICE.
�Fig. 120.
�BARRE A SUSPENSION.
203
Fig. 123.
�Mi
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS.
CHAPITRE
IX.
Corde lisse.
611. Les exercices à la corde lisse demandent une grande énergie. Quelques auteurs ont dit que les exercices à la corde lisse favorisent la courbure de la colonne vertébrale et sont contraires au développement de la poitrine. Nous n'en croyons rien, par la seule raison qu'on ne peut pas en abuser. A notre avis, les exercices à la corde lisse sont d'une grande utilité. La corde lisse est l'instrument de sauvetage par excellence, le plus simple et le plus généralement employé par les sociétés de sauvetage, par les pompiers, et même par l'armée, pour l'escalade des remparts et le passage des rivières. Notre plus profond désir est que tout homme de 20 ans soit capable de monter à une corde lisse, pour sa propre satisfaction d'abord, et ensuite pour les services qu'il peut rendre à ses semblables en cas de danser. Ces exercices développent les muscles fléchisseurs et adducteurs et combattent le vertige, ce qui est, selon nous, de la plus grande importance. . . . Monter à la corde avec les pieds et les mains. Descendre de. même. 2° EXERCICE. . . . Monter à la corde avec les pieds et les mains et descendre avec les mains seulement. 3e EXERCICE. . . . Monter à la corde avec les mains seulement. 4E EXERCICE. . . . Monter à deux cordes avec les mains.
1
ER
EXERCICE.
�BATON ET BOXE.
Bâton et Boxe.
Considérations générales.
6i2. En parlant ici de ces exercices, nous n'avons pas la prétention de former des tireurs de boxe ou de bâton. Nous voulons simplement faire diversion aux mouvements élémentaires, et rendre cette diversion, autant que possible, agréable. Aussi n'expliquerons-nous que les positions, coups et parades simples, nous inspirant en cela des conseils d'un professeur éminent, que tous les gymnastes connaissent. M. Charlemont, en effet, a bien voulu mettre à notre disposition sa méthode, qui fait autorité, surtout dans l'enseignement de la boxe. Nous ne nous occuperons point de la boxe et du bâton au point de vue de l'assaut et du combat, où, le plus souvent, la grâce et l'agilité sont remplacées par la force brutale, à moins d'une étude approfondie qui permette aux adversaires de tirer tout le parti possible des leçons qu'ils ont suivies. L'élude comparative que nous avons faite de plusieurs méthodes militaires et civiles nous a amené à cette conclusion, que la méthode civile est de beaucoup supérieure à l'autre. La méthode militaire, méthode empirique, s'il en fut, n'est, en effet, qu'une gymnastique violente, applicable à des hommes dont les muscles sont complètement développés, mais dont les articulations sont raides et ont besoin d'être assouplies par l'exercice. Elle ne saurait convenir à l'enfant ni à l'adolescent : car, déchirant leurs muscles plutôt qu'elle ne les fortifie, elle empêche, par cela même, le développement sage et progressif de ces organes. Nous avons donc banni la méthode militaire de notre livre, comme dangereuse et contraire au but que nous nous sommes proposé ici, et nous avons cherché dans la méthode civile un certain nombre d'exercices rythmés, cadencés, comme les mouvements élémentaires de gymnastique. On pourra les enseigner à plusieurs élèves à la fois. A cet effet, on les placera à quatre pas d'intervalle, et ils compteront à haute voix.—La position de la garde sera prise préalablement pour l'exécution de tous les exercices.— Le professeur se servira des commandements de : MARCHE, HALTE, GARDE A VOUS. REPOS, FIXE.
�206
BATON.
CHAPITRE I". Bâton. 1er Exercice. 613. Commandements : ^" Assouplissement des poignets.
2°
EN POSITION.
3°
MARCHE.
4°
HALTE.
Au commandement, saisir le bâton avec la main droite vers le milieu, la paume de la main en-dessus, placer la main gauche contre la main droite, la paume tournée vers la terre, allonger les bras horizontalement. Au 3° commandement, faite décrire au bâton un demicercle de droite à gauche et de gauche à droite, en augmentant progressivement la vitesse. Continuer ainsi jusqu'au commandement de Halte.
2e
2e Exercice. 614. ■1°
Commandements : vous. 2° REPOS.
GARDE A
Au I "''commandement, étant à la position de la station régulière, prendre le bâton avecla main droite à 23 centimètres du gros bout, la pointe contre le milieu du pied droit, le bras tendu et écarté du corps, la tête droite, en comptant un{figA'ii). Au commandement de Repos, les élèves ne sont plus tenus de garder l'immobilité et la position.
�BATON.
207
3e Exercice.
615. Commandements : 1° Position de la garde, i mouvements. 2° EN GARDE.
1
temps,
Au 2E commandement, élever le bras droit horizontalement, le bâton dans le même prolongement, et faire en même temps un demi-à-gauche, en comptant un(fig. 125) ; faire décrire au bâton un cercle de haut en bas à gauche et près du corps, arrêter le bâton à hauteur des yeux en plaçant la main gauche contre la main droite, les coudes près du corps; et porter en même temps le pied droit à 40 centimètres en avant, les jambes un peu fléchies, l'épaule gaucho effacée, la tête droite, on comptant deux (fig. 126).
fig. 135.
�208
BATON.
Fig. 126.
4e Exercice.
616. Commandements: 1° Moulinets de pied ferme, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2° commandement, faire décrire au bâton un cercle horizontal au-dessus de la tête de droite à gauche en comptant un, répéter le même mouvement en comptant deux (fig. 127). Vitesse, 50. Continuer ainsi jusqu'au commandement do Halte. On peut exécuter cet exercice en marchant et en rompant ; dans ce cas, on réglera 'la vitesse des moulinets sur la cadence des pas.
5e Exercice.
617. Commandements : 1° Brisés de pied ferme, \ 2 mouvements. 2° MARCHE.' 3° HALTE.
temps,
�BATON.
209
Fig. 127.
Au %° commandement, faire décrire au bâton un cercle vertical à droite de haut en bas, le bâton passant près du corps, en comptant un; exécuter le môme mouvement du côté gauche en comptant deux (fig. 128). Vitesse, 50. Cet exercice peut s'exécuter en marchant et en rompant ; il développe les muscles des épaules et le jeu des articulations des bras.
6e Exercice.
618. Commandements: 1° Enlevés de pied ferme, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. 1
temps,
Au 2° commandement, faire décrire au bâton un cercle vertical à gauche et près du corps en comptant un; exécuter le
L. G. Gymnastique. \±
�210
BATON.
Fig. 128.
Fig. 129.
même mouvement à droite en comptant deux (fig. 129). Vitesse, 50. Comme les précédents, cet exercice s'exécute en marchant et en rompant; le professeur peut faire modérer ou accélérer la vitesse. V
Exercice.
619. Commandements : 1° Parade de tête, les mains écartées, 1 temps, 2 mouvements. 2° EN POSITION. 3° FIXE. Au 2e commandement, élever les bras tendus verticalement et écarter en même temps la main droite de la gauche en
14.
�BATON.
211
la faisant, glisser vers l'extrémité du bâton, fléchir la jambe droite, tendre la gauclie en comptant un. Au 3 commandement, reprendre la position de la garde en comptant deux. Cet exercice développe les muscles du tronc et met en jeu toutes les articulations. 8° Exercice.
620. Commandements : 1° Parade de téte, les mains réunies, ' temps, 2 mouvements. 2° EN POSITION. 3° FIXE.
E E
I
Au 2 commandement, élever les bras verticalement et obliquement vers la gauche, les mains restant réunies, le bâton couvrant la tête; rassembler en même temps le talon droit contrôle gauche, en comptant un (/ig. 130).
Vig. 130.
�2{2.
BATON.
Au 3E commandement, prendre la position de la garde, en: comptant deux.
9e Exercice.
621. Commandements: 1° Parade de corps, les mains réunies, 1,temps, 2 mouvements. 2° EN POSITION. 3° FIXE. Au 2E commandement, placer le bâton verticalement en élevant les bras en avant et au-dessus de la tête, effacer l'épaule gauche, fléchir en môme temps la jambe droite, tendre la gauche, en.comptant un (fig. 4 31). Au 3E commandement, reprendre la position de la garde, en comptant deux.
Fig. 131.
Fig. 132.
�BÂTON.
213
10e
Exercice.
622. Commandements: 10 Parade de corps, les mains écartées, temps, 2 mouvements. 2° EN POSITION. 3° FIXE. Au 2E commandement, élever le bras gauche verticalement en écartant la main droite, le bâton placé verticalement, l'épaule gauche effacée, fléchir la jambe droite, tendre la gauche, en comptant un (fig. 132).
1
Au 3E commandement, reprendre la position de la garde, en comptant deux. Cette parade peut s'exécuter en rompant et d'après les mômes principes.
IIe Exercice.
623. Commandements: 4° Coup direct, ments. 2° MARCHE. 3° FIXE.
1
temps,
2
mouve-
Au 2E commandement, retirer le bâton en arrière en allongeant le bras gauche, l'avant-bras droit contre la poitrine, et rapporter en même temps le talon droit contre le gauche, en comptant un {fig. 133); se fendre vivement en portant le pied droit en avant à environ 70 centimètres, la janlbe verticale, la cuisse horizontale, la jambe gauche tendue, le pied posé à plat, donner le coup de pointe en développant le bras droit, l'avant-bras gauche appuyé contre la poitrine, le corps droit, l'épaule gauche effacée, en comptant deux. Au
3
E
commandement, reprendre la position de la garde.
Cet exercice est très gracieux et facile à exécuter. On appelle aussi cet exercice Coup de bout de pointe. Tous ces exercices doivent s'exécuter sans raideur. Lorsque les élèves exécuteront correctement les exercices 7, 8, 9, 10 et 11, on ne les astreindra plus à compter ni à décomposer les mouvements ; le professeur substituera aux commandements de : En position, Fixe, celui de Marche.
�.214
BATON.
Kg. 133.
i2' Exercice.
624. Commandemenls : 4° Coup de poitrine à droite, et parade de poitrine à droite. 2° MARCHE. 3" FIXE.
Au 2e commandement, faire décrire un cercle horizontal en arrière de droite à gauche, se fendre en même temps, de la jambe droite en avant, d'environ 80 centimètres, le bâton dirigé a hauteur de la poitrine, en comptant un (fig. 4 34) ; élever le bras gauche au-dessus de la tête, faire glisser la main droite vers l'extrémité du bâton, faire la parade de corps, en comptant deux (fig. 438). Au
3
E
commandement, reprendre la position de la garde.
�BATON.
215
Fig. 136.
�216
BATON.
13° Exercice.
625. Commandements : 10 Coup de figure à droite, et parade de coup de figure à droite, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° FIXE. Au 2° commandement, faire décrire un cercle horizontal en arrière de droite à gauche, au-dessus de la tête ; porter en même temps le pied droit en avant du gauche à environ 80 centim., le bâton dirigé à hauteur de la figure, en comptant un (fig. 136); élever le bras gauche verticalement, faire glisser la main droite vers l'extrémité du bâton, exécuter la parade de figure à droite, en comptant deux. Au 3e commandement, reprendre la position de la garde. Pour le coup de figure à gauche, l'explication est la même.
ii° Exercice.
626. Commandements : 1° Coup de tête, et parade de coup de tête, 4 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° FIXE. Au 2e commandement, faire décrire un cercle vertical à droite et près du corps ; se fendre en même temps, de la jambe droite, en avant, d'environ 70 centimètres ; arrêter le bâton à
Fig. 138.
Fig. 137.
�BATON. 217 hauteur de la tête, en comptant un; élever les bras verticalement en faisant glisser la main droite vers l'extrémité du bâton; exécuter la parade de tôte comme il a été prescrit au 7e exercice {fig. 137 et 138). Cet exercice peut s'exécuter en rompant.
15E
Exercice.
627. Commandements : 4° Coup de tête à revers, et parade, 4 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° FIXE. Au 2e commandement, faire décrire un cercle vertical à droite et près du corps d'arrière en avant, en abandonnant le bâton de la main gauche, et porter en même temps le pied droit en avant du gauche d'environ 50 centimètres; fléchir la jambe gauche, tendre la droite, en comptant un; exécuter la parade de tête, en comptant deux (fig. 139). On peut exécuter cet exercice à gauche et en rompant.
Fig. 139.
�218
BATON.
lrc Leçon. 628. Commandements:
ER
1° MARCHE.
2°
HALTE.
Au 1 commandement, porter le pied gauche à 65 centimètres en avant du droit, les jambes légèrement fléchies, l'épaule droite effacée;coup de figure à droite, les bras tendus: venir à la parade de tête, les mains réunies; exécuter à droite ce qui vient d'être prescrit pour la gauche. Cet exercice s'exécute en marchant et en rompant.
2e Leçon. 629. Commandements :
ER
4° MARCHE.
2°
HALTE.
Au 4 commandement, porter le pied gauche à 65 centimètres en avant du droit, les jambes légèrement fléchies, l'épaule droite effacée; donner en môme temps un doublo coup de figure à droite; venir à la parade de tête, les mains réunies; faire face à droite et exécuter le môme exercice.
3e Leçon. 630. Commandements :
ER
4° MARCHE.
2°
HALTE.
Au 1 commandement, marcher en avant par un sursaut, rassembler, double coup de figure; venir à la parade de tête, les mains réunies, feinte de flanc, coup de figure en se fendant de la jambe gauche en avant ; venir à la parade de lèfe. les mains écartées, et porter la jambe gauche en arrière ; faire demi-tour en pivotant sur le pied gauche. Exécutera droite comme il vient d'être prescrit.
4<= Leçon. 631. Commandements:
4° MARCHE.
2°
HALTE.
Au 4" commandement, marcher en avant par un sursaut, triple coup de figure sans rassembler, coup de tête en se fendant de la jambe droite en avant ; faire face en arrière en
�BOXE.
210
tournant sur les deux talons ; prendre la parade de corps à gauche, les mains réunies, coup de liane, et revenir à la parade de tête, les mains écartées, faire face à droite; exécuter la leçon sur les quatre faces.
5
E
Leçon.
MARCHE.
632.
Commandements: 1°
2°
HALTE.
Au \eT commandement, marcher en avant par un sursaut, triple coup de figure, prendre la position du coup de bout à droite, coup de bout ; venir à la parade de corps à gauche en rassemblant, coup de flanc, en se fendant de la jambe gauche en avant, et rester à la parade de tête, les mains réunies ; faire face à droite; exécuter la leçon sur les quatre faces.
CHAPITRE II.
Boxe. Ier Exercice.
(Etant à la position de la station régulière.)
633. Commandements : 1° Position de mouvement. 2° EN GARDE. 3° FIXE.
la garde,
1
temps,
I
Au 2e commandement, faire un demi-à-gauche sur le talon gauche et porter en même temps le pied droit en avant à environ 40 centimètres; les jambes fléchies, la tête et le corps d'aplomb, l'épaule gauche effacée, le bras gauche demi-fléchi, et masquant la poitrine, l'avant-bras droit vertical ; le poing fermé et à hauteur des yeux (fig. 140). Au 3e commandement, reprendre la première position.
La garde s'exécute à gauche d'après les mêmes principes^
4
�220
BOXE.
Fig. 140.
2e Exercice.
(Étant dans la position de la garde à gauche.)
634. Commandements : 1° Coup de poing direct, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, ployer le bras droit en retirant le coude en arrière ainsi que l'épaule, l'avant-bras horizontal et près du corps, la main fermée et à hauteur du téton droit, en comptant un; déployer vigoureusement le bras, lancer le coup directement en avant, avancer l'épaule droite en effaçant la gauche, en comptant deux; répéter plusieurs fois l'exercice. Au 3a commandement, reprendre la position de la garde.
�BOXE.
221
Cet exercice s'exécute sur place et en marchant; les coups de poing directs du bras gauche s'exécutent d'après les mômes principes. La parade du coup de poing droit s'exécute par une opposition de l'avant-bras gauche.
3« Exercice.
635. Commandements : 1° Coup de poing circulaire vertical et direct, 1 temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. Au 2e commandement, faire décrire un cercle vertical d'arrière en avant avec le bras droit, fléchir ensuite l'avant-bras sur le bras, le coude en arrière, le poing à hauteur du téton droit, l'épaule droite effacée en comptant un; déployer vigoureusement le bras, en avançant l'épaule droite ; player la jambe gauche; tendre la droite, en comptant deux (fig. 141).
rig. 141.
�222
BOXE.
Au 3E commandement, reprendre la position de la garde. Cet exercice s'exécute en marchant et en rompant.
4e Exercice.
636. Commandements: 1* Coup de poing vertical, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HAI.TE. I
temps,
Au 2e commandement, faire décrire au bras droit un cercle vertical d'arrière en avant ; fléchir en même temps la jambe gauche, tendre la droite, en comptant un {fig. 142); reprendre la position de la garde, en comptant deux. La parade de cet gauche. exercice s'exécute avec l'avant-bras
Fig. 142.
�BOXE.
223
5e Exercice.
637. Commandements : 1° Coup de poing horizontal en arrière, 1 temps, 2 mouvements. 2° .MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, donner un coup de poing horizontal en arrière à droite, en faisant un demi-à-droite, en comptant un (fig. 143) ; reprendre la position de la garde, en comptant deux.
Fig. 143.
Ce coup de poing n'a pas de direction déterminée; il peut être porté au flanc, à la poitrine ou à la figure; on peut l'exécuter en conservant la garde en avant (fig. 144). La parade est la môme que celle du coup dirent.
�224
BOXE.
Fig. 144;
6e Exercice.
638. Commandements : 1° Coup de pied bas, vements. 2° MARCHE. 3° HALTE. I
temps, 2 mou-
Au 2e commandement, lancer vigoureusement la jambe droite en avant de la gauche, le talon rasant le sol, la pointe du pied tournée à droite ; fléchir la jambe gauche, en portant le haut du corps en arrière, en comptant un (fig. 145); reprendre vivement la position delà garde, en comptant deux. Cet exercice, très facile à exécuter, est terrible par la force, la rapidité, et surtout par la surprise qu'il cause à l'adversaire. .
7 e Exercice.
4 639. Commandements : 4° Parade de coup de pied bas, temps, 2 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
�BOXE.
E
225
Au 2 commandement, porter vivement tout le poids du corps SUT la jambe droite tendue ; élever le genou gauche d'environ 30 centimètres, en comptant un; reprendre la position delà garde, en comptant deux. Celte parade s'exécute aussi en changeant de garde en arrière, c'est-à-dire en rompant.
8e Exercice.
640. Commandements :4° Coup dé pied de flanc, 3 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE. 2
temps,
Au 2E commandement, faire face à gauche en pivotant sur le talon gauche, élever en môme temps la jambe droite fléchie horizontalement, le pied gauche à plat sur le sol, en comptant un (fig. 146) ; déployer vigoureusement la jambe droite en comptant deux ; reprendre la position de la garde, en comptant trois.
Fig. 145. L. G. Gymnastique.
Fig. 14G.
15
�226
BOXE.
On pare le coup de pied de flanc avec l'avant-bras gauche, en faisant une opposition de droite à gauche ou en rompant. 9° Exercice.
641. Commandements : 10 Coup de pied tournant en avant, 2 temps, 3 mouvements. 2° MARCHE. 3» HALTE.
Au 2e commandement, élever la jambe droite fléchie horizontalement en pivotant à gauche sur le talon gauche, en comptant un; déployer vivement la jambe droite en avant, en comptant deux; reprendre la position de la garde, en comptant trois. Cet exercice s'exécute en marchant; on pare le coup de pied tournant par un changement de garde en arrière. •10e Exercice.
642. Commandements : 1° Coup de pied tournatit en arrière, 2 temps, 3 mouvements. 2° MARCHE. 3° HALTE.
Au 2e commandement, faire face en arrière à droite en pivotant sur la pointe des pieds; élever la jambe droite fléchie horizontalement, en comptant un; la déployer vigoureusement en arrière, en comptant deux ; reprendre la position de la garde, en comptant trois. La difficulté pour maintenir l'équilibre dans cet exercice, le rend disgracieux. La parade s'exécute en rompant.
i™
643.
Leçon. 2°
HALTE.
Commandements :
1° MARCHE.
Au 1er commandement, donner un coup de poing, un bas de jambe du pied droit, faire face à gauche, donner un coup de pied de figure et reprendre la garde, le pied droit en avant. Exécuter à gauche le même exercice et continuer jusqu'au commandement de Halle. 15.
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
227
2e Leçon.
644.
Commandements :
er
1° MARCHE.
2°
HALTE.
Au 1 commandement, donner trois coups de poing,'un bas de jambe du pied droit, porter ce pied à 50 centimètres en avant; faire face à gauche, passer la jambe gauche derrière la droite; donner ensuite un coup de pied de ligure. Exécuter à gauche le même exercice et continuer jusqu'au commandement de Halte.
Escrime à l'épée.
Notice historique.
645. Ce fut vers 1559, époque à laquelle Henri Iljfut tué dans un tournoi par le comte de Montgommery, que fut importé d'Italie en France l'art de l'escrime à l'épée. Jusque-là, la noblesse l'avait dédaigné, et Montaigne écrivait que n l'honneur des combats réside dans le courage, et non dans la science des armes ». Mais les exploits toujours croissants des bretteurs italiens et les funestes conséquences qui s'ensuivirent obligèrent nos gentilshommes à traiter de moins haut les adeptes du jeu de l'épée et à le pratiquer eux-mêmes. Le roi Charles IX appela à la cour les maîtres italiens les plus en renom, et fonda des salles d'armes, qui prirent plus tard le nom à'Académies. Bientôt un Français, Henri de Saint-Didier, faisait paraître un Traité d'Escrime, qu'il dédiait au roi. Les nombreux assauts publics qui furent donnés à la cour, assauts dans lesquels l'élite de la noblesse ne craignit point de se mesurer avec les maîtres d'armes les plus réputés, contribuèrent dans une large mesure à constituer, en France, d'ardents champions de cette science, lesquels ne tardèrent pas à égaler, sinon à surpasser leurs premiers maîtres d'au delà des Alpes. L'art de l'escrime était dès lors définitivement établi dans notre pays. Quoique ayant pris en très peu de temps une extension considérable, l'escrime, au point de vue de l'art pur, resta longtemps dans l'enfance. Ou frappait de taille et d'estoc, c'est-à-dire du tranchant et de la pointe ; la main gaucho armée de la dague servait pour la
�ESCRIME A L'ÉPÉE. 888 parade et la riposte; enfin l'usage du manteau roulé autour du bras gauche, à la mode des Espagnols, était venu s'ajouter aux différents moyens de défense qui furent préconisés pendant le XVIe et le XVIIe siècles et une bonne partie du XVIIIe. Sous Henri IV, cependant, on abandonna peu à peu les coups de taille pour ceux de pointe. Ce ne fut qu'en 1705 que l'escrime se débarrassa complètement (lés vieilles coutumes qu'elle avait conservées depuis son introduction en France, et marqua un grand pas vers la perfection presque idéale à laquelle elle est arrivée aujourd'hui. i :.Ou.substitua le fleuret, arme plus maniable pour la démonstration îles leçons, à la lourde èpèe, et on commença à se couvrir le visage de masques en laiton. Louis XIV institua définitivement les Académies d'armes ; il les réglementa et octroya des lettres de noblesse aux titulaires, dont les principaux, Vaucours, Donadieu, Delasalle et La Boëssiére. furent célébrés par les écrivains du temps et laissèrent eux-mêmes des écrits qui font autorité en matière d'escrime. Le chevalier Saint-Georges, élève de La Boëssiére père, a laissé un nom qui est synonyme de perfection en escrime ; les chroniqueurs de l'époque en font, en effet, le plus grand éloge, et son {naître La Boëssiére le représente comme le plus fort tireur qu'il ait jamais connu. L'escrime avait donc pris une grande extension à la. fin du XVIIIe siècle; elle s'était perfectionnée sous l'impulsion de maîtres habiles et sous la haute protection d'amateurs au talent incomparable. Mais ilappartenait.au XIX0 siècle, à nos maîtres d'armes (je 1830, les Lafaugère, les Bertrand, les Jean-Louis, les Grisier, les- Pons, de jeter les bases de la méthode qui est actuellement en usage. . ..
,
Considérations générales.
' 646. L'escrime à l'épée n'est pas seulement un des sports les plus attrayants et les plus gracieux que Ton connaisse, c'est encore une excellente gymnastique, que l'on ne saurait trop recommander dans l'éducation des jeunes gens, à cause des précieux résultats qu'elle peut produire. Cet exercice donne, en effet; une souplesse considérable aux articulations des jambes, une plus grande agilité aux jarrets; il augmente la justesse du coup d'oeil et développe essentiellement la poitrine. Ce n'est pas tout : l'escrime est autant une gymnastique de l'intelligence qu'une gymnastique du corps. La vivacité de l'esprit, la promptitude du jugement et le sang-froid s'y développent en même temps que les forces physiques; qu'il faille tromper
�ESCRIME A L'ÉPÉE. 229 le fer, ou déchiffrer le jeu de son adversaire et modifier le sien en conséquence, l'attention est toujours en éveil, et, par conséquent, les facultés morales toujours en activité. Ces différentes considérations sont assez importantes pour nous avoir déterminé à publier ici, à côté des exercices de gymnastique proprement dits,ce petit précis de l'escrime, art qui doit continuellement faire partie d'une éducation forte et complète.
CHAPITRE I».
Partie théorique.
647. De la Garde.— Tenir la poignée de l'épée dans la main droite, le pouce allonge sur la courbure, les quatre doigts réunis en dessous. Étant à la position du Soldat sans armes, faire un demi-à-gauche, les pieds en équerre, le bras droit allongé en avant, la pointe de l'épée à 10 centimètres du sol (fig. 147). — La mise en garde s'exécute en 7 temps.—
Mg, 147.
�230
ESCRIME A L'ÉPÉE.
Fig. 149.
�ESCRIME A L'ÉPÉE. 231 er 1 temps. Élever l'épée à la hauteur des yeux (fig. 148). — 2e temps. Abaisser l'épée à 10 centimètres environ du sol (fig. 147). —-3e temps. Ramener l'épée contre le corps, le bras droit tendu, et apporter la main gauche près do la lunette, ie dos de la main sur la lame (fig. 149). —4° temps. Élever l'épée audessus de la tète en passant près du corps (fig. 149).—S" temps. Fléchir les bras, porter la main gauche en arrière, descendre la main droite en ployant le bras, et la placer à hauteur du sein droit, le pouce en dessus, la pointe de l'épée à hauteur et entre les deux yeux, le coude abattu et détaché du corps
Fig. 150.
(fig. 150). — 6 temps. Fléchir sur- les jambes (fig. 454). — 7e temps. Porter le pied droit en avant à environ 35 centimètres et sur la mémo ligne que le talon gauche (fig. 152). 648. Marcher et rompre.—Étant en garde, pour marcher en avant, porterie pied droit en avant à 30 centimètres environ, et poser le pied gaucho à la place que le pied droit vient de quitter. Pour marcher en arrière ou rompre, porter le pied gauche en arrière, et ramener le pied droit à la place que le pied gauche vient de quitter.
e
�232
ESCRIME A L'ÉPÉE.
Fig. 152.
649. Appels. — Étant en garde, pour faire deux appels, frapper le sol avec le pied droit deux fois de suite, sans déranger la position du corps.
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
233
650. Rassemblements. — Pour rassembler en avant, élever le bras droit, laisser tomber la main gauche et rapporler le talon gauche contre le droit en se redressant; le rassemblement en arrière se fait de la même manière en rapportant le talon droit contre le gauche. 651. Salut.—Lorsque le maître veut terminer la leçon, après avoir fait exécuter à l'élève deux appels et l'avoir fait rassembler, il commande : Saluez devant vous ; l'élève raccourcit alors le bras droit, porte la main droite à la hauteur du menton, l'épée perpendiculairement ; il abaisse ensuite la lame en étendant le bras devant lui, la main les ongles en dessus. 652. Déployer le bras. — Le déploiement du bras s'exécute toujours avant la fente, dont nous parlerons tout à l'heure. Il faut allonger le bras sans saccade, sans mouvement d'épaule, le corps restant immobile, et placer la main à la hauteur du menton, le fleuret dans le prolongement du bras (fig. 153).
Fig. 153.
653.La Fente.—Au commandement de: Fendes-vous, ou de : Tirez droit, déployer le bras comme il vient d'être dit; tendre le jarret gauche le plus vivement possible, et porter le pied
�234
ESCRIME A L'ÉPÉE.
droit en avant sur le prolongement du talon gauche, la jambe droite fléchie et perpendiculaire à la cuisse, le genou légèrement tourné en dehors; en même temps laisser tomber la main gauche, le bras allongé le long de la cuisse et détaché de celle-ci de 15 centimètres, les doigts allongés et joints, la tête droite, et fixant la pointe de l'épée (pg. 154).
Fig. 154.
Pour revenir en garde, ployer vivement le jarret gauche en élevant le bras gauche, et ramener le pied droit et la main droite à leur position. 654. Engagement.—Étant en garde, joindre le fer du professeur en portant le poignet à gauche ou à droite pour se couvrir, sans déranger la pointe ni la position du corps. Étant dans cette position, pour changer l'engagement, baisser la pointe de l'épée, la passer en dessous de l'épée opposée par la ligne la plus courte, et joindre le fer en portant le poignet à gauche, ou à droite, suivant l'engagement, pour se couvrir (fig. 155). Le double engagement se compose de deux engagements faits de suite et sans déranger le poignet, le premier commençant dans la ligne opposée au premier engagement. Les engagements et les doubles engagements se font de pied ferme ou en marchant. Ils s'exécutent par la seule action des doigts.
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
235
Fig. 155.
655. Doigté. — Le doigté consiste à faire mouvoir l'épée, soit pour les feintes, soit pour les attaques directes ou les parades, avec le pouce et l'index seuls; les autres doigts s'appuient sur la poignée en la serrant légèrement lorsqu'on fait une parade plus énergique. 656. Lignes.—Il y a deux lignes : ligne haute et ligne basse, qui se subdivisent, la ligne haute en lignes de droite et de gauche ou lignes de sixte et de quarte, la ligne basse en lignes de seconde (à. droite, la main les ongles en dessous) et de septime (à gauche, les ongles en dessus). 657. Attaque. — L'attaque consiste à porter un coup à son adversaire en cherchant à le toucher. L'attaque est simple, lorsqu'elle est faite par des coups simples ne dépassant pas deux mouvements, tels que le coup droit, le dégagement, le coupé. L'attaque est composée, lorsqu'elle est faite par des coups composés de 3 et 4 mouvements, tels que le une-deux, le une-deux-trois, doublement-dégagement, le une-deux-troisquatre.
�236
ESCRIME A L'ÉPEE.
658. Remise. — On peut toucher son adversaire sur l'absence de son épée après l'exécution d'un coup : c'est ce que l'on appelle la remise. 659. Reprise. — Sur une parade sans riposte on peut reprendre l'attaque : c'est ce que l'on appelle la reprise. 660. Temps. — Sur une feinte trop large de l'adversaire ou une attaque dans la ligne basse, allonger le bras et toucher, c'est prendre un temps ; ce coup porte le nom de temps d'arrêt lorsqu'il est exécuté sur la marche de l'adversaire. Le temps d'arrêt est généralement pris dans la ligne haute ; on peut cependant le prendre dans la ligne basse, en s'assurant, par une feinte ou un battement, que la ligne haute est fermée. 11 faut avoir une grande habitude des armes pour prendre des temps; on devra en user très sobrement, afin de ne pas donner lieu aux coups fourrés. 661. La feinte. — La feinte est le simulacre de l'attaque; elle doit être prise pour l'attaque elle-même, et, par conséquent, nécessiter une parade que l'on devra tromper. 662. Riposte.— La riposte a lieu après la parade; la riposte peut être parée par l'adversaire, qui riposte à son tour; la parade de cette nouvelle riposte et l'attaque qui la suit prennent le nom de contre-riposte. 663. Des parades.— La parade consiste à détourner le fer de l'adversaire, sur un coup porté, en portant le poignet à droite, ou à gauche, suivant la ligne qui est découverte; elle prend alors le nom d'opposition. Si l'on ramène l'épée de l'adversaire dans la ligne opposée à celle où elle se présente, en passant sous son fer, ia parade prend le nom de contre; toutes les parades ont leur contre. — La parade s'exécute toujours du fort au faible de l'épée opposée. Parer en accompagnant le fer, c'est opposer; parer par un coup sec sans accompagner le fer, c'est parer. Il y a huit parades : la Prime, la Seconde, la Tierce, la Quarte, la Quinte, la Sixte, la Septime (Demi-Cercle) et l'Octave. Beaucoup de ces parades ont été abandonnées, et avec raison,
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
237
Fig. 156.
par la nouvelle école, comme nécessitant un trop grand déplacement de poignet et d'épée. La parade de Prime se prend sur un coup tiré dans la ligne de droite, en tournant la main les ongles en dessous et en la plaçant à hauteur du menton, l'épée suivant le mouvement et prenant une position verticale, parallèle au corps {fig. 156).
Fig. 157.
�ESCRIME A L'ÉPÉE. La prime est peu usitée; le contre de prime n'a aucune application. La Seconde s'exécute, sur un coup tiré dans la ligne basse, en baissant la pointe de l'épée et en imprimant au poignet un mouvement de gauche à droite, la main les ongles en dessous (fig. 157).
Fig. 159.
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
239
Cette parade est très vigoureuse et désarme facilement. La Tierce s'exécute en tournant la main les ongles en dessous, sur un coup tiré dans la ligne haute et à droite (fig. 158). La Quarte s'exécute sur un coup tiré dans la ligne de gauche, en portant le poignet à gauche (fig. 459). Étant dans cette position, pour prendre le contre de quarte, sur un coup tiré dans la ligne de droite, baisser la pointe de l'épée et la ramener à la première position en passant par-dessous l'épée opposée. La Quinte est la parade de quarte basse, elle est peu usitée et dangereuse. La Sixte s'exécute, sur un coup tiré à droite, en portant la main à droite, les ongles en dessus (fig. 160). Étant dans cette position, pour prendre le contre de sixte, sur un coup tiré à gauche, baisser la pointe de l'épée et la ramener à la première position en passant par-dessous l'épée opposée. — La Sixte est, avec la Quarte, la parade le plus fréquemment employée.
Fig. 160.
La Septime ou Demi-Cercle s'exécute, sur un coup tiré dans la ligne basse, en baissant la pointe de l'épée et en la portant en dessous du poignet opposé, la main les ongles en dessus, le poignet exécutant un mouvement de droite à gauche en restant à la môme hauteur (fig. 161). Pour prendre le contre de septime, sur un coup tiré dans la
�240
ESCRIME A L'ÉPÉE.
ligne basse, passer par-dessus l'épée opposée et la ramener à sa première position.
Fig. 101.
L'Octave est le Demi-Cercle à droite; elle est pou usitée; la Seconde est préférable. Le Liement est une attaque-parade qui s'exécute sur le bras tendu de l'adversaire, sur une feinte prolongée, par exemple. Pour exécuter le Liement, prendre la parade de Septime ou d'Octave, suivant l'engagement, en appuyant avec le fort de son épée sur le faible de l'épée opposée, et en déployant le bras, se fendre et toucher dans la ligne basse sans cesser de maintenir l'épée de son adversaire.
CHAPITRE II. Partie pratique.
664. L'enseignement de l'escrime se partage en deux cours. — Le premier cours comprend deux leçons, de trois reprises chacune. — Le deuxième cours comprend quatre leçons.
Premier Cours.
1RE LEÇON.
665.
1" Reprise.
1. Mise en garde en 7 temps. ' 2. Rassembler.-
�ESCRIME A L'ÉPËE.
241
3. Marcher et rompre. i. Se fendre. 5. Exercice du doigté. 6. Engagements et définitions. — Démonstration des lignes et des parades. Division de l'épée : la pointe ou mouche, partie avec laquelle on touche ; talon, partie forte qui sert pour la parade ; milieu, partie intermédiaire entre la pointe et le talon. Les engagements doivent être pris entre le milieu et la pointe.
666. 2» Reprise.
Coup droit. Engagez l'épée. Déployez le bras. .'!. Fendez-vous. 4. En garde.
2. 1.
Ou bien encore :
2.
Engagez l'épée. Tirez droit. 3. En garde. Dégagement.
1.
2.
\. Dégagez. En garde. Doublement.
•I. Feinte de dégagement (dégager sans se fendre). 2. Je prends un contre : trompez. 3. Fendez-vous.
NOTA. Lorsque l'élève est un peu exercé, il se rolève de lui-même sans attendre le commandement de : En garde, de même qu'il se fend sur la finale du coup sans attendre le commandement de : Fendez-vous.
Doublement, dégagement. Feinte de dégagement. Je prends un contre et une opposition: trompez, dégagez (ou doublez, dégagez). L. G. Gyïnnattiqite. 16
2. 1.
�242
ESCRIME A L'ÉPÉE. Doublement, une deux.
•\. Feinte de dégagement. 2. Je prends un contre et deux oppositions : trompez, une deux (ou : doublez, une deux). Doublement dans les deux lignes. 1. Feinte de dégagement. 2. Je prends un contre, une opposition et un contre : doublez, dédoublez.
NOTA. Dans toutes les reprises, faire toujours précéder l'exécution d'un coup du commandement :
Engagez l'épée.
Parades et ripostes directes sur dégagement et doublement.
667. Dégagement. — Étant engagé en quarte, parez sixte et ripostez droit, ou : parez par le contre de quarte et ripostez droit. Étant engagé en sixte, parez quarte et ripostez droit, ou : parez parle contre de sixte et ripostez droit.
Doublement. — Étant engagé en quarte, contre de quarte, parez sixte et ripostez droit. — Étant engagé en sixte, contre de sixte, parez quarte et ripostez droit.
668. 3e Reprise.
Une aeux. \. Feinte de dégagement. 2. J'oppose : dégagez. Une deux, trompez le contre. 1. Feinte de dégagement. 2. Je prends une opposition et un contre : trompez. Une deux, trompez, dégagez. \. Feinte de dégagement. 2. J'oppose : dégagez ; je prends un contre et une opposition : doublez, dégagez. ■ 16. une deux,
�ESCRIME A L'ËPÈE.
243
Une deux trois.
2.
1. Feinte de dégagement : une. Je prends deux oppositions : deux trois.
Une deux trois, trompez le contre. 1. Feinte de dégagement: une.
2. Je prends deux oppositions et un contre : deux trois, rompez. NOTA. Pour le une deux trois, la première feinte doit être un peu accentuée, les deux autres doivent s'exécuter très vite. Une deux trois quatre.
2.
4. Feinte de dégagement : une. Je prends trois oppositions : deux trois quatre.
Parades sur deux dégagements et ripostes directes.
669. Une deux.—Étant engagé en sixte : opposez quarte, parez sixte et ripostez droit. Étant engagé en quarte: opposez sixte, parez quarte et ripostez droit.
NOTA. Dans les parades et ripostes, c'est le maître qui se fend ; l'élève pare et riposte de pied ferme. Lorsque l'élève est bien exercé, il faut lui faire prendre la leçon à la muette ; il s'habituera ainsi à n'exécuter les feintes et les doublements qu'au moment précis où le professeur prend les oppositions et les contres. 2
E
LEÇON.
670. Le battement et la pression. — Battre, c'est frapper d'un mouvement sec, dans la ligne de l'engagement, l'épée de l'adversaire. Presser, c'est déplacer l'épée de l'adversaire, en appuyant sur la pointe. Le battement et la pression surprennent l'adversaire et facilitent l'exécution de l'attaque. L'attaque précédée d'un battement se pare plus facilement par des oppositions. L'attaque précédée d'une pression, ne dérangeant que la pointe sans la quitter, se pare par des contres. Le froissé. — Pour exécuter le froissé, sur le bras tendu de l'adversaire, prendre la position de la parade de tierôe et, avec le fort de l'épée sur le faible de l'épée opposée, appuyer
�244
ESCRIME A L'ÉPKE.
fortement en allongeant le bras et toucher dans la ligne haute. la main les ongles en dessus. 671. Le dérobement et sa feinte. — Après un battement ou une pression, baisser la pointe de l'épée pour toucher dans la ligne basse en élevant le poignet, c'est faire un dérobement. La feinte s'exécute comme le dérobement lui-même, mais sans se fendre et en surveillant toujours l'épée de l'adversaire pour se tenir prêt à parer le temps d'arrêt dans la ligne haute. 672. Le coulé. — Le coulé s'exécute comme le coup droit, mais sans se fendre : c'est la feinte du coup droit. 673. Le coupé.— Le coupé est un dégagement par-dessus la pointe de l'épée opposée.
674. 1™ Reprise.
Battement Battement Battement Battement Battement Battement
coup droit. dégagement. une deux. une deux trois. doublement. doublement dégagement.
Changer la ligne d'engagement. Pression Pression Pression Pression Pression Pression coup droit. dégagement. une deux. doublement. doublement dégagement. doublement dans les deux lignes.
NOTA. Dans la pression, il faut attendre, pour dégager, que l'adversaire ait répondu à votre pression.
Parades et ripostes directes sur trois dégagements.
675. Une deux trois. — Etant engagé en quarte : opposez sixte et quarte, parez sixte et ripostez droit.— Étant engagé en sixte : opposez quarte et sixte, parez quarte et ripostez droit. Doublement dégagement. — Contre de quarte, sixte, quarte, et ripostez droit. — Contre de quarte, sixte, contre de sixte et ripostez droit.
�ESCRIME A L'EPEE.
245
Une deux, trompez le contre.— Sixte, contre de sixte, quarte, et ripostez droit. — Sixte, deux fois le contre de sixte et ripostez droit.
676. 2" Reprise.
Coupé. Coupé, dégagez. Feinte du coupé, une deux. Coulé (feinte du coup droit). Coulé, dégagez. Coulé, doublez. Coulé, doublez et dégagez. Coulé, coupez. Coulé, coupez dégagez (ou coulé, tour d'épée).
Parades et ripostes directes sur quatre dégagements.
677. 1. Une deux, trompez, dégagez. —(Engagement en quarte.) Sixte, contre de sixte, quarte et sixte : ripostez droit. — Ou bien : sixte, contre de sixte, quarte et contre de quarte. 2. Doublement, une deux.— (Engagement en quarte.) Contre de quarte, sixte, quarte et sixte ; ou encore: contre de quarte, sixte, quarte, contre de quarte et ripostez droit. 3. Doublement dans les deux lignes. — (Engagement en sixte.) Contre de sixte, quarte, contre de quarte, sixte et ripostez droit ; ou bien: contre de sixte, quarte et deux fois le contre de quarte, ripostez droit. (Engagement en quarte.) Contre de quarte, sixte, contre de sixte et quarte ou deux fois le contre de sixte, ripostez droit.
i. Une deux trois, trompez. — Sixte, quarte, contre de quarte et sixte, ripostez droit. — Ou : sixte, quarte et double contre de quarte, ripostez droit.
678. 3e Reprise.
Attaques en ligne basse. Dérobement ou feinte du coup droit, pressez ou battez et tirez dessous.
�246
ESCRIME A L'ÉPÉE.
Dérobement, tirez dessus; ou: feinte du coup droit, feinte dessous, tirez dessus. Sur tension de bras : liement ou liez, lirez droit. — Liement, tirez dessus ; ou: feinte du liement, tirez dessus. Liement, une deux dessus ; ou: liez, une deux dessus. Sur tension de bras : froissez, tirez dessus. froissez, feinte dessus, tirez dessous. Parades de la ligne basse et ripostes directes.
679. Sur un dérobement : opposez seconde ou demi-cercle et ripostez droit. Sur deux dégagements de ligne basse : demi-cercle et octave ou demi-cercle et contre de demi-cercle. Sur un dérobement, tirez dessus : demi-cercle et quarte (engagement en quarte). — Seconde ou octave et sixte (engagement en sixte). — Les parades contraires ont lieu sur deux dégagements de la ligne haute à la ligne basse. Sur un dérobement, une deux dessus: demi-cercle, quarte et sixte ; ou encore : demi-cercle, quarte et contre de quarte. Deuxième Cours. 680. Le deuxième cours ou cours supérieur, qui contient trois leçons, plus la leçon des contres et le Mur, n'est suivi que par les élèves qui font assaut.
3E LEÇON.
681.
1" Reprise.
Attaques au changement d'engagement. A mon changement d'engagement : tirez droit. — — dégagez. — — doublez. — — une deux. — — une deux trois. Parades après le changement d'engagement et ripostes composées.
682. Sur deux dégagements : faire deux oppositions et riposter en dégageant ; une opposition et un contre, riposter en dou-
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
247
Want; un contre et une opposition, riposter par une deux; deux contres, riposter par un coupé ou un tour d'épée.
NOTA. Les attaques, les parades et les ripostes de la première reprise s'appliquent à la deuxième reprise : Attaques précédées d'un double engagement*.
683
3" Reprise.
Attaques en marchant, ou à la marche de l'adversaire. Marchez (ou à ma marche) : tirez droit. — — dégagez. — — doublez. — — une deux. une deux trois. — — coupé. — coupé, dégagez.
Parades sur une attaque en marchant, avec ou sans double engagement, et ripostes diverses.
684. Sur un dégagement : parez sixte, ripostez dessous. — Sur une deux : sixte et quarte, ripostez par un coupé ou un tour d'épée; ou encore : sixte et contre de sixte, ripostez dessus, ou dessous la main renversée en tierce. LA 4e LEÇON comprend les attaques en marchant précédées du double engagement et trompant le changement d'engagement, les parades de ces attaques et les ripostes composées. LA 5e LEÇON comprend les attaques par un battement dans la ligne opposée à l'engagement, les parades de ces attaques, suivies de ripostes simples ; les attaques trompant le double engagement, les attaques sur absence d'épée en riposte ou en attaque (remise, reprise, coup de temps). LA 6e LEÇON comprend les contre-ripostes simples et composées, de pied ferme et en marchant ; enfin la leçon des contres, qui n'est autre chose que la répétition des parades et ripostes exécutées après chaque reprise. Les 4e, 5" et 6° leçons sont les leçons d'assaut proprement dites: au maître seul il appartient d'en faire la démonstration.
1. Voir le double engagement nu titre : Emjafjemcnt, page 234.
�248
ESCRIME A L'ÉPÉE.
Cette dernière partie de l'enseignement de l'escrime étant la partie pratique par excellence, il serait presque impossible do la faire comprendre en théorie : nous nous sommes donc borné à donner les principales indications, sans insister sur les détails. 685. Le Mur.—Le Mur ou salut précède l'assaut: il consiste en quelques dégagements et parades faits avec une grande correction. — Le Mur est accompagné d'un salut adressé à la galerie et à l'adversaire. Il s'exécute à deux. Le Mur comprend 6 temps. 1er temps.— Porter la main droite en tierce {fïg. 162) et élever le bras gauche, fléchir sur les jambes, avancer le pied comme dans la mise en garde (/?<;. 163); rassembler en arrière.
lïg. 1(>2.
2e temps. — Inviter son adversaire à se fendre en disant: A vous l'honneur, ou, si c'est lui qui vous invite, répondre: Par obéissance, et se fendre ; se relever, saluer à gauche (quarte), à droite (tierce) (/?</. 164 et I63), et se mettre en garde par principes, en 7 temps.
�ESCRIME A L'ÉPÉE.
249
Fig. 104.
.
Fig. 165.
3e temps.— Dégager, l'adversaire parera tierce (fig. 166) en baissant un peu la pointe de son épée ; reprendre la garde et dégager de nouveau, l'adversairo parera quarte {fig. 167); reprendre la garde et répéter encore une l'ois le dégagement en tierce et en quarte; exécuter ensuite le une deux dans les armes en rassemblant en avant; descendre la main droite en tierce en passant par-dessus l'épée opposée et élever le bras gauche; dans cette position, échapper on arrière (se mettre en garde en arrière) ; faire deux appels et rassembler en arrière.
�250
ESCRIME A L'ÉPÉE.
Fig. 167.
4e temps. — L'adversaire exécute à son tour le 2'' temps du Mur. 5e temps. — (Répétition du 3e temps). 6e temps — Les deux tireurs, étant tous deux rassemblés, descendront la main droite en tierce et élèveront le bras gauche en échappant en arrière ; ils exécuteront deux appels, salueront à droite et à gauche, rassembleront en avant et salueront devant eux. 686. L'Assaut.—V Assaut est l'application de la leçon, il n'exclut pas celle-ci; on devra, au contraire, continuer à plas-
�SAUVETAGE ET SECOURS.
251
tronner pour conserver ce que Ton a appris, et garder la correction de tenue, qui se relâche toujours lorsqu'on tire souvent la botte. Il faut tomber en garde en croisant les fers par la pointe, marcher à petits pas pour se mettre à bonne portée en fixant l'épée de l'adversaire afin d'être toujours prêt à la parade en cas de coup d'arrêt. ■—■ On doit rompre le moins possible et seulement sur des attaques répétées ou incorrectes ; il vaut mieux attendre de pied ferme l'adversaire qui marche pour ne pas perdre le bénéfice du temps d'arrêt; se relever vivement, que le coup ait touché ou non, afin d'éviter le corps à corps : parer en variant souvent ; employer fréquemment le contre, qui a l'avantage de conserver la main en ligne; enfin, riposter toujours après avoir fait la parade, et non en l'exécutant ; la riposte simple est la meilleure : elle arrive plus vite et empêche la remise et la reprise.
Application des exercices gymnastiques.
CHAPITRE le'. Sauvetage et Secours. 687. Le gymnaste, chez qui l'activité incessante de ses facultés physiques et l'habitude des exercices de grande difficulté ont développé au plus haut, point la force, l'agilité, l'adresse, et surtout le sang-froid, cette qualité si nécessaire dans toutes les circonstances de la vie, ne doit pas profiter à lui seul des précieux avantages que lui a procurés son éducation spéciale. Il est dans la société une mission noble et périlleuse à la fois qui s'impose naturellement à lui; il est un rôle généreux auquel il doit se faire un devoir et un honneur d'aspirer : c'est celui du sauveteur. Les qualités que réclame cette mission héroïque et modeste, pour l'accomplissement de laquelle on risque tous les jours sa propre vie dans le but de sauver celle de ses semblables, le véritable gymnaste a su depuis longtemps les acquérir.
�252
SAUVETAGE ET SECOURS.
Affranchi de la funeste influence du vertige, qu'il a su combattre et dompter, il peut côtoyer les plus effrayants précipices et tenter les ascensions les plus audacieuses. Quelle que soit la nature du péril dont vous êtes menacé, il est le premier auprès de vous pour le combattre et le conjurer. Les chemins les plus escarpés ne peuvent l'arrêter : une simple corde, une perche, lui suffisent, pour se transporter partout où son secours est nécessaire. Habile et intrépide nageur, il n'hésite pas à se jeter à l'eau pour sauver la victime que le fleuve ou l'Océan vient d'engloutir. L'incendie même ne l'effraie point : luttant de vitesse avec le feu, il se précipite au milieu des flammes pour leur disputer leur proie. Mais il ne suffit pas qu'il ait sauvé de la mort la victime qu'il vient de retirer de l'eau ou du feu ; il faut encore que, en attendant l'arrivée du médecin, il puisse lui donner les premiers soins que son état réclame presque toujours. C'est pourquoi nous avons également cru devoir résumer ici pour les gymnastes sauveteurs quelques prescriptions, d'une application simple et facile, qui suffiront dans la plupart des cas à remplir le but que l'on se propose. Moyens à employer pour arrêter un cheval emporté. 688. Lorsque le cheval prend le mors aux dents, il commence par un petit galop : c'est le moment où il convient de saisir la crinière avec la main droite et les naseaux avec la main gauche. On serrera ses naseaux avec violence, afin de lui couper la respiration : le cheval s'arrêtera net. On peut encore l'abattre par une violente secousse ; mais on ne se servira de ce moyen qu'au dernier moment et en cas de danger imminent,'c'est-à-dire lorsque le cheval est complètement affolé : on évitera ainsi de terribles accidents. Une fois l'animal par terre, il faut immédiatement se jeter sur sa tète pour l'empêcher de se relever. Sauvetage dans un incendie. 689. Il n'y a pas, pour le gymnaste sauveteur, d'appareil plus simple, plus léger, et, par conséquent, plus facile à manier, que la perche amorosienne. Armée de crochets d'acier très pointus elle s'accroche partout, et l'on peut monter et descendre à tous les étages d'une maison. Le gymnaste n'a besoin que d'une
�SAUVETAGE ET SECOURS.
253
corde, qu'il enroule autour de son corps en bandoulière, et d'une petite hachette. Pour descendre une personne, il l'attache sous les aisselles par le nœud appelé tellement, puis il met la corde en retraite sur la rampe ou un meuble afin d'atténuer la rapidité de la descente. Il remonte la corde et recommence. Moyens à employer pour porter secours à une personne en danger de se noyer. 690. Toute personne en danger de se noyer perd la téte; elle cherche instinctivement à saisir tout ce qui se trouve à sa portée, et, si elle y réussit, elle serre avec une telle force, qu'il est très difficile de lui faire lâcher prise. Le sauveteur évitera donc de se laisser saisir par la personne à laquelle il cherche à porter secours : car il serait grandement exposé. Si la personne en danger surnage, ou si elle est entre deux eaux, il faut vivement se débarrasser de ses vêtements les plus lourds et les plus flottants, et se diriger vers elle par le haut du courant; la prendre, lorsqu'elle présente le dos, par les épaules ou sous les aisselles, en conservant les bras tendus en avant, en la soutenant et la relevant de façon à ce que sa tête sorte de l'eau ; on la pousse ainsi vers le bord. Le sauveteur, avons-nous dit, évitera de se laisser saisir, surtout si la personne est forte; il faut quelquefois même attendre par prudence que celui que l'on veut sauver ait perdu le sentiment avant de l'aborder. Lorsque le sauveteur sera saisi, il ne pourra se dégager qu'en gardant tout son sang-froid : il devra faire lâcher prise par un brusque effort, et il attendra le moment opportun pour ressaisir le noyé et tenter une nouvelle épreuve. Soins à donner aux noyés. 691. Il faut couper les vêtements, placer le noyé sur le dos, un pou tourné à droite, nettoyer la bouche en l'inclinant pour faire écouler l'eau contenue dans l'arrière-bouche; le réchauffer le plus tôt possible avec des briques chaudes, que l'on promène sur une couverture de laine dans laquelle il est enveloppé; le placer devant un feu vif ou au grand soleil, le frictionner énergiquement sur toutes les parties du corps, et ne pas se laisser
�254
SAUVETAGE ET SECOURS.
décourager par les signes apparents de la mort, surtout si le corps conserve encore de la chaleur : la vie peut revenir d'une manière inattendue. On lui passe du vinaigre sous le nez, ou mieux de l'ammoniaque ; on exerce de légères pressions sur la poitrine et le bas-ventre; on chatouille le fond de la bouche avec la barbe d'une plume. Au bout de quelques instants, si l'on n'obtient rien, on peut insuffler de l'air dans les poumons du noyé, sans cesser les frictions; s'il revient un peu de chaleur, on peut compter sur le succès; mais il faut de la persévérance, et l'on doit continuer les mesures ci-dessus indiquées jusqu'à l'arrivée du médecin. Soins à donner aux asphyxiés par les gaz. 692. Placer la personne asphyxiée sur un lit, la tête et la poitrine élevées : ouvrir largement la porte et les croisées; asperger le visage avec de l'eau froide et vinaigrée; frictionner le corps avec de la flanelle imbibée d'eau-de-vie; passer sous le nez du vinaigre, de l'alcool, une allumette soufrée en combustion; insuffler de l'air dans la poitrine; appliquer des sinapismes aux mollets. Soins à donner en cas d'insolation. 693. Mettre immédiatement la personne à l'ombre; lui appliquer sur la tète des compresses d'eau fraîche ; maintenir la tête élevée; lui faire prendre des boissons acidulées, afin de faire redescendre le sang. Soins à donner en cas de morsures venimeuses. 694. Laver et presser la plaie pour faire sortir le venin, ou mieux encore sucer la plaie et la cautériser ensuite avec de l'alcali. Pour la rage, il faut promptement cautériser avec le fer rouge après avoir bien nettoyé la blessure.
�LES JEUX.
CHAPITRE II Les Jeux. 695. S'il est une chose que l'on ne saurait trop encourager dans l'éducation de la jeunesse, c'est assurément le jeu, qui constitue le véritable complément de la gymnastique, et qui fait, pour ainsi dire, partie de la vie d'école. Nous parlons, bien entendu, des jeux physiques, des exercices du corps auxquels tout écolier valide et bien portant se livre toujours avec entrain, plaisir, et même passion; car ils lui permettent de satisfaire l'incessant besoin d'activité qui le dévore, et do prodiguer largement l'exubérance de vie et d'ardeur qui est le caractère essentiel de la première jeunesse. Le jeu, bien compris et bien dirigé, développe au plus haut degré, non seulement l'adresse, l'agilité et la souplesse du corps, mais aussi la précision et la vivacité de l'esprit, le courage, l'audace, et quelquefois la patience. Il combat en môme temps les tristesses, les mélancolies dont nous voyons souvent de très jeunes enfants accablés, et dissipe les rêveries paresseuses et malsaines, sources trop fréquentes d'habitudes mauvaises. On l'a dit avec raison : « lorsque l'enfant no joue pas, c'est qu'il est malade ». Le jeu, en effet, doit être la première, l'unique occupation de nos jeunes années, et, lorsque nos goûts, changeant avec l'âge, se tournent vers d'autres plaisirs, notro mémoire se reporte souvent avec complaisance vers nos courses folles d'heureux écoliers, et vers nos belles parties de barres d'autrefois! Malheureusement, les jeux semblent tendre do jour en jour à disparaître de nos écoles. Les élèves d'aujourd'hui ont presque perdu les saines traditions de leurs aînés; et un peu partout, maintenant, au lieu du mouvement, de la bruyante gaieté et du beau tapage qui devraient faire le charme des récréations, un silence grave et triste règne le plus souvent dans les cours des écoles, que n'animent plus les cris joyeux et la franche expansion de la jeunesse. C'est à peine si les petits se permettent encore de jouer. Quant aux grands, ils semblent avoir trop de souci de leur précoce dignité pour se livrer à des plaisirs qui ne sont plus
�256
LES JEUX.
de leur âge! Aussi les voit-on, modernes péripatéticiens, passer toutes leurs récréations à se promener do long en large;, en traitant le plus souvent do sujets qui, faut-il le dire? n'ont rien de commun avec les grandes questions discutées par les disciples d'Aristote! C'est là une tendance contre laquelle il est du devoir des professeurs et des maîtres de réagir de toutes leurs forces; non pas en imposant les jeux, puisque, dit-on, l'on ne peut s'amuser par ordre, mais du moins en les provoquant, en les encourageant autant que possible. Les élèves reprendront goût ainsi, peu à peu, à ces exercices dans lesquels toute initiative leur serait laissée : les jeux occuperaient de nouveau leur ancienne place dans l'éducation de l'enfance, et la génération de demain n'aurait rien à envier, quoi que l'on puisse dire, à celle qui l'aura précédée. Les élèves se transmettent par la tradition les règles des différents jeux; il serait donc fastidieux et inutile do les détailler ici. Nous nous contenterons d'indiquer les principaux par les appellations que .l'usage a consacrées : le jeu de barres, les différents sauts de mouton, chat perché, l'ours, Yëpervief, le berger, la baguette; la balle au pot, la balte au chasseur, la paume;le diable boiteux.colin-maillard, etc.1.
1. On consultera très utilement ù ce sujet Les Jeux de Collège, choix d'exercices et de jeux à l'usage des élèves des établissements d'instruction publique, par MM. de Nadaillac et Rousseau, avec figures et une planche gravée (Paris Delalaiu ».
�PROGRAMME
D'ENSEIGNEMENT DE LA GYMNASTIQUE
A L'ÉCOLE NORMALE D'INSTITUTEURS DE LA SEINE.
lre
Octobre .
Année.
Formation des sections. — Mensuration. — Commandements (explication). Station du corps. — Alignements. A droite et à gauche; demi-à-droite, demi-â-gauche, demi-tour. Rompre et reformer les sections. / Ouvrir et serrer les intervalles (distances). \ Exercices de la tête, du tronc, des membres i supérieurs et inférieurs. \ Principes du pas.
Novembre
Décembre
!
Exercices réunis des membres supérieurs et inférieurs. Exercices réunis de la tête, du tronc et des membres. Répétition des exercices précédents. — Marches de front, oblique et de flanc. Maniement d'armes, — De la chute : théorie et pratique. Barre fixe, trapèze, cordes. Suspensions simples, i anneaux, I échelles, planche à les bras allongés. 1 rétabliss ements, f etc. Répulsions simples / Barres parallèles, (les bras allongés, poutres ou mâts hoappui tendu). ( rizontaux.
Janvier .
5
( Barre fixe, trapèze, anneaux, I échelles, perches, cordes, etc. Sauts simples (chute) Tractions
L. G. Gymnastique.
�258
PROGRAMME DE GYMNASTIQUE.
Février. . . . | Concours.
(
Changements de direction par file. — Sauts simples et de pied ferme en largeur. fBarre fixe, échelle Progressions latérales \ horizontale, mâts (les bras allongés), j horizontaux et corI \ des inclinées. I Maniement d'armes. — Exercices de boxe et V de bâton.
Exercices des bras avec haltères, massues et barres à sphères. } „ . , ... ! A l'échelle horizonAvnlProgressions latérales tale alaharrefixe> à (les bras fléchis). ) ' ' • Maniement d'armes. — Boxe et bâton. Exercices de natation debout. Rétablissements , Trapèze, barre fixe, échelle sur ) horizontale et planches à les jambes. j rétablissements. < Rétablissements mmM appareils que pour Pal , ) l'exercice précédent. renversements. { Maniement d'armes.— Escrime à la baïonnette. — Boxe et bâton.— Haltères, barres, massues. Exercices de natation. — Préliminaires de la mise à l'eau. — Maniement d'armes. ,,. /Barre fixe, échelle hoi Rétablissements sur / . ' , , , ) , , , ,1 rizontale, planche < les avant-bras et \ rétablissements rétablissements sur trapèze, barres pales poignets. ( m^,es. École de compagnie. Revision. Natation dans l'eau. Démontage et entretien des armes. — Mensuration.— Classement.— Remise des livrets.
. . Juin
Juillet
�PROGRAMME DE GYMNASTIQUE.
259
2e Année.
Formation des sections. — Commandements (exécution). — Station du corps. Alignements. — A droite et à gauche; demià-droite, deuii-â-gauche, demi-tour. Marches de front et oblique. — Exercices de la tète, du tronc et des membres. Octobre . . . I l fi ' Pèze, " Suspensions simples et \ anneaux, cordes, répulsions simples, les < échelles , planches bras allongés. j à rétablissements, ' etc. Exécution pratique et théorique. Maniement d'armes. — Boxe et bâton. — Haltères, barres à sphères. Ouvrir et serrer les intervalles; distances.— Exercices de la tète et du tronc, des membres supérieurs et inférieurs. — Différents pas, sauts et courses. Progressions latérales Barre fixe, trapèze, amieaux, cordes, les bras allongés. échelles, perches, Tractions et répulbarres parallèles, sions. poutres. Exécution pratique et théorique. Exercices réunis de la tête, du tronc et des membres. Marches par le flanc (pas accéléré et pas gymnastique). Progressions latérales, /Barre fixe, échelle les bras fléchis, et ré- \ horizontale, mâts tablissements sur les] horizontaux et corjambes. \ des inclinées. Exécution théorique et pratique. Maniement d'armes.—Bâton et boxe.—Massues. Changements de direction (pas accéléré et pas gymnastique). Rétablissements par j Barre fixe, échelle, renversements. < trapèze, anneaux. Maniement d'armes, escrime à la baïonnette. — Boxe et bâton. — Massues.
Barre xe tra
Novembre.
Décembre
Janvier. .
�PROGRAMME DE GYMNASTIQUE. 260 Février. . . , j Revision. — Concours. / Rompre et reformer les sections. — Sauts simples, de pied ferme et précédés d'une course. — Exécution pratique et théorique. Ascension iCordes, perches, (bras fléchis). ( échelles inclinées. Exécution théorique et pratique. Maniement d'armes, escrime à la baïonnette.— Boxe et bâton. — Massues, barres à sphères. A droite et â gauche en ligne. — Massues, haltères, barres à sphères. — Sauts en hauteur et profondeur. — Courses. /Barres parallèles, Rétablissements sur les ( barre fixe, mats hoavant-bras, alternatifs J rizontaux, planche et simultanés. | à rétablissements, \ échelle horizontale. Exécution pratique et théorique. Maniement d'armes, escrime à la baïonnette. Théorie et pratique du tir. Pointage au chevalet. Natation debout. — Natation. / Barre fixe, barres Rétablissements simul-j parallèles, trapèze, < tanés sur les poignets. \ planche à rélablisj [ sements, anneaux. f Exécution théorique et pratique. V École de compagnie. — Tir à la cible. j Natation à l'eau. — École d'intonation. — ( Exercices de sauvetage.—École de tirailleurs.
Mars
Avril
Mai
Juln
/ Revision. — Mensuration. — Conseils sur la Juillet . . . . \ manière de plonger.—Classement.— Remise I des livrets.
3e Année.
Concours. Nomination des moniteurs et sous-moniteurs; leurs devoirs.— École d'intonation.— Théorie et pratique du tir.— Maniement d'armes. — Boxe et bâton. — Haltères, massues, barres à sphères.
Octobre
�PROGRAMME DE GYMNASTIQUE.
2til
Novembre
/ École d'intonation. —■ Étude du squelette. I Analyses d'exercices. — Devoirs écrits. ) Courses avec armes. — Maniement d'armes. Escrime à la baïonnette. — École de compaV gnie.— Notions sur la confection des appareils.
j
Décembre .
Étude des muscles. Répétition des principaux exercices élémentaires; leur but; leur utilité. — Démonstration sur l'écorchè. — Courses de fond avec et sans armes. — Maniement d'armes. — École de compagnie. Pointage sur le chevalet. — Escrime à l'épée. Exercices avec massues, barres à sphères, haltères. Courses de vitesse. — Courses de fond. Escrime â la baïonnette. — École de compagnie. — Boxe et bâton. Attaque et riposte. Revision. — Concours, agrès. Exercices libres aux
Janvier.
Février. .
Mars
Ordre dispersé (école de tirailleurs). — Appréciation des distances. — École du soldat. — École de section. — École de compagnie (revision).— Tir à la cible.— Boxe et bâton. Attaque et riposte. — Exercices de sauvetage. — Notions hygiéniques sur la bonne, tenue de la salle d'exercices.
Avril et Mai.
j
( Préparation aux examens pour le certificat d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique. — Escrime à l'épée. Examens. — Conseils sur les différentes manières de plonger et les premiers soins à donner à un noyé. Natation. Service en campagne. — Excursion : reconnaissance du terrain; notions de topographie pratique. — Exercices d'ensemble par les trois années. — Tir à la cible. — Mensuration. — De la discipline ; des punitions et des récompenses ; grades, diplôme et leur mention sur le livret. — Remise des livrets.
Juin
Juillet
n*
�262
PROGRAMME DE GYMNASTIQUE. Exercices militaires.
NOTA. — Des exercices d'ensemble ont lieu pour les trois années réunies à partir du mois de mars. — Les notes sur le livret sont mises au commencement et à la fin de l'année scolaire, ainsi qu'à l'époque des concours.
Nous n'avons pas fait figurer dans le texte les exercices du cheval, ni des planches à rétablissements, que nous indiquons dans le programme ci-dessus : les mouvements et la progression s'exécutent d'après les mêmes principes que ceux de la barre à suspension et de la poutre.
�TABLE DES MATIÈRES.
PREMIÈRE PARTIE. GYMNASTIQUE SANS APPAREILS.
CHAPITRE CHAP.
Ier. — Instructions générales. — Définitions.
1
II. —■ Exercices élémentaires. Il Préliminaires. 11 II. Station régulière du corps. 12 HI. Mouvements de la tête. 12 IV. Alignement. 15 V. A droite et à gauche. 15 VI. Distances. 16 VII. Exercices du tronc. 20 VIII. Exercices des bras sans flexion. 2.3 IX. Exercices des jambes sans flexion. 29 X. Mouvements de flexion et d'extension, de pronation et de supination. 33 XI. Exercices composés des mouvements du tronc, des bras et des jambes. 43
CHAP.
III. — Station du corps dans différentes positions. — Exercices d'équilibre. 57 58 59 63 70 70 76
CHAP.
IV. — I. Chute. II. Saut.
CHAP.
V. — I. Mouvements de natation de pied ferme. II. Exercice dans l'eau. VI. — Barres à sphères. VII. — Des massues.
—
CHAP. CHAP.
Chap. VIII.
École du soldat.
Titre I".
I. Instruction individuelle. Règles générales.
86
�261 TABLE DES MATIERES. Article Ior. Position du soldat sans armes. Mouvements de tète à droite et à gauche. 87 Art. II. A droite, à gauche. Demi-A-droite, demi-à-gauche. Demi-tour à droite. Art. III. Principe des différents pas. 89 90
Art. IV. Exercices d'assouplissement avec l'arme. Maniement de l'arme. Escrime à la baïonnette. 95 Art. V. Charges en quatre temps et à volonté. Positions du tireur. Mouvements de joue et de feu. Inspection des armes. 109 II. Instruction de Vescouade et de la demi-section. Règles générales. Article T . Principes d'alignement.
or
120 121
Art. II. Marche de front, en avant et face en arrière. Changements de direction. Faire agenouiller et coucher l'escouade, de pied ferme ou en marche. Faire rompre les rangs et rassembler l'escouade. 124 Art. III. Marche par le flanc. Doubler et dédoubler les files en marchant. Arrêter l'escouade et lui faire faire front. Changement de direction par file. A droite et à gauche en marchant. Former l'escouade en ligne. Passer d'un rang sur deux et réciproquement. 131 Art. IV. Maniement des armes. Charges en quatre temps et à volonté. Feu d'escouade. Feu rapide. 137 Art. V. Exécuter les quatre articles précédents avec deux escouades (demi-section). 140 Titre II. Principes généraux pour l'instruction en ordre dispersé. I. Instruction de l'escouade et de la demi-section. Règles générales. Article Ier. Déploiements de l'escouade. Art. II. Marches. Art. III. Feux. Art. IV. Rassemblement et ralliement. 142 143 145 147 118
�TABLE DES MATIÈRES.
265
Art. V. Exécuter avec la demi-section les trois premiers articles. 149 Art. VI. Relever et renforcer les tirailleurs. 153
■ H. Instruction en terrains variés.
Règles générales. Article Ier. Exercices préparatoires. Art. II. Règles pour l'exécution en terrains variés. Appendice : Maniement du sabre.
CHAP. CHAP. CHAP.
155 156 158 160 161 166
IX. — Exercice analysé. X. — Discipline, punitions, récompenses.
XI. — Examen pour l'obtention du certificat d'aptitude à l'enseignement de la gymnastique dans les établissements d'instruction. 167 XII. — I. De l'hygiène dans les classes parla gymnastique. 168 II. De la gymnastique dans les maladies. 170
CHAP.
DEUXIÈME PARTIE.
GYMNASTIQUE AVEC APPAREILS ou Gymnastique appliquée.
CHAPITRE CHAP. CHAP. CHAP. CHAP. CHAP.
Ier. — Instructions générales
171 174 176 176 180 182 184 187 189
II. — Vindas. III. — Sauts au tremplin. IV. — Poutre horizontale. V. — Sauts à la perche. VI. — I Anneaux.
II. Trapèze.
CHAP.
VII. — I. Échelle inclinée.
II. Échelle dorsale.
�266
III. IV. V.
TABLE DES MATIÈRES. Échelle horizontale. Perche simple. Perche amorosienne. Barres parallèles. 190 192 194 194 198 . 204
CHAP. VIII. — I. II.
Barre à suspension. — Corde lisse.
CHAP. IX.
Bâton et boxe.
Considérations générales.
CHAPITRE I". CHAP. II.
205 206 219
— Bâton.
— Boxe.
Escrime à l'épée.
Notice historique. Considérations générales.
CHAPITRE-I". CHAP. II.
227 228 229 240
— Partie théorique.
— Partie pratique.
Application des exercices gymnastiques.
CHAPITRE IER. CHAP. II.
— Sauvetage et secours.
251 255
— Jeux.
Programme d'enseignement de la gymnastique à l'école normale d'instituteurs de la Seine. 257
iris.— Imprimerie
DELALAIN
Frères, 1 et 3, rue de la Sorbonne.
�ACTION ET FONCTIONS DES PRINCIPAUX MUSCLES
DE LA TÊTE ET DU TRONC.
1. Sterno-oleïdo-mastoïdiens. — Floohisseurs de la tête en avant ; la contraction d'un seul la tourne de son côté. 2. Complexus. — Extenseur de la tête en arrière. 3. Scalène. — Fléchisseur de la tête sur l'épaule. 4. Splénius. — Tourne la tête de son côté. A 5. Trapèze. — Élévateur de l'épaule, extenseur de la tête. r 6. Angulaire. — Abaisse l'épaule. ^. 7. Deltoïde. — Elévateur du bras. i 8. Rhomboïde. — Elévateur de l'épaule. 9. SouB-scapulaire. — Adducteur du bras. 10. Sons-épineux. — Rotateur de l'humérus. 11. Petit pectoral. — Abaisseur de l'épaule, antagoniste du trapèce et du rhomboïde. 12. Grand pectoral. — Abaisseur et adducteur du bras. 13. Grand dentelé. — Porte l'épaule en avant. 14. Grand droit. — Fléchisseur du tronc en avant, de la cuisse sur le trône, comprime les intestins. 15. Grand oblique. — Fléchisseur du tronc, abaisse les côtes, comprime les intestins. 16. Petit oblique. — Tourne le tronc de son côté. 17. Grand dorsal. — Abaisse les épaules, porta les bras en arrière (muscle très puissant). 18. Sacro-lombaire. — Fléchisseur du tronc en arrière. 19. Carré des lombes. — Fléchisseur du tronc latéralement. 20. Grand fessier. — Abducteur et rotateur de la cuisse, fléchit le tronc de son côté. 21. Petit fessier. — Congénère du grand fessier. 22. Moyen fessier. — Abduoteur et extenseur de la cuisse. 23. Psoas iliaque. - Fléchisseur de la cuisse snr le bassin. ) 24. Pyramidal. - Rotateur de la cuisse en dehors. )
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fessiers.
25. Diaphragme. — Comprime les intestins, inspirateur (muscle interne). ACTION ET FONCTIONS DES PRINCIPAUX MUSCLES
DES MKMBKKS SUPERIEURS El' INFERIEURS.
1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11. 12. 13. 14. 15. 18.
Biceps brachial. — Fléchisseur de l'avant-bras sur le bras. Triceps brachial. — Extenseur de l'avant-bras sur le bras, antagoniste du biceps. Long supinateur. — Fléchisseur et Bupinateur de l'avant-bras. Rond pronateur. — Fléchisseur et pronateur de l'avant-bras. Cubital postérieur. — Extenseur de la main. Grand palmaire. — Extenseur de la main. Bloeps de la jambe. — Fléchisseur de la jambe sur la cuisse. Droit antérieur. — Extenseur de la jambe sur la cuisse, antagoniste du biceps. Demi-membraneux. — Fléchisseur et rotateur de la jambe en dedans. Demi-tendineux. — Congénère du précédent. Adducteur. — Adducteur de la cuisse. Couturier. — Fléchisseur de la jambe et de la cuisse sur le bassin. Droit Interne. — Fléchisseur de la jambe, adducteur de la ouisse. Jumeau. — Extenseur du pied sur la jambe. Long péronier. — Congénère du précédent. Jambier. — Fléchisseur du pied.
�PLANCHE II
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1|Première partie: Gymnastique sans appareils |16
2|Chapitre I: Instructions générales. Définitions |16
2|Chapitre II: Exercices élémentaires |26
3|I: Préliminaires |26
3|II: Station régulière du corps |27
3|III: Mouvements de la tête |27
3|IV: Alignement |30
3|V: A droite et à gauche |30
3|VI: Distances |31
3|VII: Exercices du tronc |35
3|VIII: Exercices des bras sans flexion |38
3|IX: Exercices des jambes sans flexion |44
3|X: Mouvements de flexion et d'extension, de pionationet de supination |48
3|XI: Exercices composés des mouvements du tronc,des bras et des jambes |58
2|Chapitre III: Station du corps dans différentes positions. Exercices d'équilibre |72
2|Chapitre IV |73
3|I: Chute |73
3|II: Sauts |74
2|Chapitre V |78
3|I: Mouvements de natation de pied ferme |78
3|II: Exercice dans l'eau |85
2|Chapitre VI: Barres à sphères |85
2|Chapitre VII: Des massues |91
2|Chapitre VIII: École du soldat |101
3|Titre premier |101
4|I: Instruction individuelle |101
4|II: Instruction de l'escouade et de la demi-section |135
3|Titre second |156
4|I: Instruction de l'escouade et de la demi-section |157
4|II: Instruction en terrains variés |170
2|Chapitre IX: Exercice analysé |176
2|Chapitre X: Discipliné, punitions, récompenses |181
2|Chapitre XI: Examen pour l'obtention du certificat d'aptitude àl'enseignement de la gymnastique dans les établissements d'instruction |182
2|Chapitre XII |183
3|I: De l'hygiène dans les classes par la Gymnastique |183
3|II: De la Gymnastique dans les maladies |185
1|Deuxième partie: Gymnastique avec appareils ou Gymnastique appliquée |186
2|Chapitre I: Instructions générales |186
2|Chapitre II: Vindas |189
2|Chapitre III: Sauts au tremplin |191
2|Chapitre IV: Poutre horizontale |191
2|Chapitre V: Sauts à la perche |195
2|Chapitre VI |196
3|I: Anneaux |197
3|II: Trapèze |199
2|Chapitre VII |202
3|I: Échelle inclinée |202
3|II: Échelle dorsale |204
3|III: Échelle horizontale |205
3|IV: Perche simple |207
3|V: Perche amorosienne |209
2|Chapitre VIII |209
3|I: Barres parallèles |209
3|II: Barre à suspension |213
2|Chapitre IX: Corde lisse |219
1|Bâton et boxe |220
2|Considérations générales |220
2|Chapitre I: Bâton |221
2|Chapitre II: Boxe |234
1|Escrime à l'épée.|242
2|Notice historique |242
2|Considérations générales |243
2|Chapitre I: Partie théorique |244
2|Chapitre II: Partie pratique |255
1|Application des exercices gymnastiques |266
2|Chapitre I: Sauvetage et Secours |266
2|Chapitre II: Les jeux |270
1|Programme d'enseignement de la gymnastique ç l'école normale d'instituteurs de la Seine |272
1|Les Jeux.|272